COMMUNICATION-
FORMATION CONTINUE- COMMUNICATION DE CRISE
StratégieLa communication de crise, c’est comme les suppositoires
© https://www.bilan.ch/story/Sherif Mamdouh- Pulsar Media/ 18.06.2024
La gestion de crise est, sans conteste, l’un des aspects les plus délicats
de la communication d’entreprise. Pourtant, lorsqu’elle est maîtrisée, elle
passe souvent inaperçue. C’est précisément son efficacité qui la rend discrète,
car on se souvient davantage des ratés que des succès.
C’est un processus de communication actif et planifié qui vise à gérer les
informations, à maintenir la confiance des parties prenantes et à protéger la
réputation de l’entreprise. Dans ce ballet organisé en coulisses, le rôle du
consultant externe est crucial. Il sert de tampon, tempérant les réactions et
aidant à évaluer la situation pour prendre des décisions à froid, loin de la
cohue et de la panique.
Le capital confiance du
consultant externe : Le consultant externe ne se contente pas d’apporter une perspective objective; il amène avec lui un capital-confiance essentiel
pour la crédibilité de l’entreprise en crise. Le consultant RP a souvent établi
des relations solides avec les médias et autres parties prenantes clés, ce qui
peut faciliter la diffusion de messages cohérents et positifs. Le RP va
également pacifier son client face aux journalistes, curieux de nature et par
mandat, dont les questions souvent légitimes peuvent offenser. Pour faire simple,
le RP, c’est le pote qui va s’interposer entre deux gars sur le point de se
bagarrer, au risque de s’en prendre une. La crise est souvent un moment de tension et d’incertitude, où l’anxiété
peut perturber les capacités décisionnelles et rendre les gens défensifs, voire
agressifs. Dans ce contexte, le consultant apporte une perspective objective,
aide à maintenir le calme et facilite la prise de décisions éclairées. Grâce à
son expertise et à sa capacité à rester détaché émotionnellement, il aide à naviguer
les eaux tumultueuses de la crise avec une approche mesurée et stratégique.
Une approche structurée et
méthodique : Pour être
efficace, la gestion de crise doit suivre une approche structurée et méthodique.
Elle commence par l’identification de la crise (idéalement en amont, avant
qu’elle n’éclate), se poursuit par l’évaluation de la situation et
l’élaboration d’un plan de communication, puis sa mise en œuvre. Tout au long
de ce processus, l’évaluation et l’ajustement sont essentiels pour s’adapter à
la situation changeante. Le consultant, grâce à son expérience et à ses
relations presse, joue un rôle déterminant dans chacune de ces étapes.
Les messages et la préparation: une précision chirurgicale : Lors de la gestion de crise,
chaque mot compte. Ce qu’on dit, comment on le dit, à qui on le dit et dans
quelle séquence s’adresse-t-on à chaque audience ? En fonction des parties
prenantes et des enjeux stratégiques, les messages doivent être soigneusement
rédigés pour être clairs, précis et éviter toute ambiguïté. Et si c’est
l’ambiguïté qui est recherchée intentionnellement, il faut parfaitement
maitriser les différentes interprétations possibles qui pourraient en découler
et savoir comment les adresser. Par contre, même si c’est difficile, il ne faut
sous aucun prétexte mentir. Dire la vérité durant une crise, c’est un peu comme
un suppositoire. C’est ultra gênant, on a l’impression de perdre sa dignité,
alors qu’en réalité on est en train de commettre un acte salvateur. Avec les
mots justes et un mea culpa si nécessaire, on accomplit infiniment plus qu’en
essayant de cacher « vous savez quoi » au chat. La préparation d’un Q&A
(questions et réponses) est une étape aussi pénible que nécessaire où il faut
se faire violence et penser aux pires questions que l’on ne veut pas entendre.
Anticiper ces questions difficiles permet de préparer des réponses réfléchies
et de ne pas être pris au dépourvu. De plus, la préparation à l’interview est
essentielle. Il s’agit d’apprendre des techniques spécifiques pour ne pas se
laisser déstabiliser par les méthodes de questionnement des journalistes. Le
consultant pourrait alors avoir l’air « pushy » ou un
brin impertinent lors de cet exercice. Ressentir cet inconfort inévitable durant
la préparation aidera à rester calme lors du jour J, à répondre de manière
concise et à recentrer la discussion sur les messages clés, malgré la pression.
La surveillance et la
communication en temps réel : La gestion de la communication de crise en temps réel
est également cruciale. Il est essentiel de surveiller attentivement les médias
sociaux, de répondre rapidement aux préoccupations des clients et d’adapter les
messages en fonction de l’évolution de la situation et des réactions du public.
Une communication proactive et empathique peut contribuer à apaiser les
inquiétudes et à restaurer la confiance. Le consultant externe joue un rôle clé
dans cette surveillance active, utilisant son expérience et ses relations pour
ajuster la stratégie en temps réel.
Analyse
post-crise : Une fois la
crise maîtrisée, il est recommandé de procéder à une analyse post-crise pour
évaluer l’efficacité de la communication et tirer des leçons pour l’avenir.
Cette analyse permet de mesurer la réactivité de l’entreprise, l’efficacité de
ses messages et l’impact sur la réputation de la marque. Ou on peut aussi juste
aller boire un verre parce qu’on n’en peut plus.En restant proactifs et en apprenant des
expériences passées, la crise peut aussi être une opportunité de renforcer la
confiance et de consolider la réputation de la marque. Dans ce ballet organisé
en coulisses, le consultant externe est un acteur clé, dont la présence et
l’intervention peuvent faire toute la différence. En apportant son expertise
stratégique, sa plume, ses relations presse et son capital