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Conflits armés Monde 2023

Date de création: 11-06-2024 19:08
Dernière mise à jour: 11-06-2024 19:08
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DEFENSE- ÉTUDES ET ANALYSES- CONFLITS ARMÉS MONDE 2023

2023 enregistre le plus grand nombre de conflits armés depuis 1946, selon une étude de l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo, publiée lundi 10 juin. Une hausse spectaculaire, accompagnée d’une complexification des formes de conflits et d’une violence accrue.

Le bruit des bottes, et le bruit des bombes : guerre civile en Éthiopieinvasion de l’Ukrainegénocide à Gaza… « La violence dans le monde n’a jamais été aussi élevée depuis la fin de la Guerre froide », souligne Siri Aas Rustad, professeur de recherche à l’Institut de recherche sur la paix d’Oslo (Prio) et rédactrice d’un rapport d’analyse des tendances mondiales 1946-2023.

Près de la moitié (28), de ces 59 conflits a eu lieu sur le continent africain. Le nombre de conflits étatiques sur ce territoire a « presque doublé » en dix ans, faisant plus de 330 000 décès au cours de ces trois dernières décennies. Viennent ensuite l’Asie, avec 17 conflits armés, le Moyen-Orient (10), l’Europe (3) et les Amérique (1), où le nombre de conflits non étatiques est le plus élevé. Le Mexique reste l’un des pays les plus violents au monde, selon les chiffres du Programme de données sur les conflits de l’Université d’Uppsala, étudiés par le Prio.

Selon l’Institut de recherche norvégien, la hausse du nombre de conflits est due en partie à l’État islamique et sa propagation en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient. Et aussi à « l’implication d’un nombre croissant d’acteurs non étatiques, tels que les jihadistes de Jama’at Nusrat al-Islam Wal-Muslimin (JNIM) », décrit le Prio.

Si le nombre de conflits est historiquement élevé, le nombre de pays en proie à un conflit a, lui, baissé : 29 pays en conflits en 2022, contre 34 en 2023. Cette diminution s’explique, selon le Prio, par la complexification des conflits « avec un plus grand nombre de belligérants actifs au sein d’un même pays ».

Les chiffres de 2023 sont les plus élevés depuis 1989, avec 122 000 personnes mortes au combat l’an passé. Ce qui ne représente que la moitié de l’année 2022. Une baisse qui se nuance, car en additionnant les trois dernières années, le nombre de morts durant des conflits est le plus élevé de ces trois dernières décennies.

Le Prio rapporte une « augmentation spectaculaire », avec plus de 71 000 morts en Ukraine et quelque 23 000 à Gaza, en à peine trois mois. « Les chiffres concernant le Moyen-Orient permettent d’espérer que la violence extrême et les conflits complexes tels que celui de la Syrie peuvent diminuerD’un autre côté, il est toujours inquiétant de voir de nouveaux conflits extrêmement violents émerger plus souvent qu’auparavant », a déclaré la chercheuse.

La violence unilatérale entraînée par ces conflits complexes « fait qu’il est de plus en plus difficile pour des acteurs tels que les groupes d’aide et les organisations de la société civile de manœuvrer dans le paysage des conflits et d’améliorer la vie des gens ordinaires », s’inquiète le rapport.