ECONOMIE- ENQUÊTES ET
REPORTAGES- 2ème RAPPORT CNESE, 30 MAI 2024
Le deuxième rapport
portant sur le «développement social et humain :
principales réalisations et enjeux 2019-2023» a été adopté jeudi 30 mai 2024, à
la majorité écrasante par les membres du CNES , sous réserve d'être complété. le rapport s’articule autour de neuf points.
Le
premier porte
sur des indicateurs d’ordre démographiques, économiques, de développement
humain et la conjoncture du Covid-19. Sur le plan démographique tout d’abord, l’Algérie
se distingue par deux principales spécificités démographiques. : un
accroissement rapide de sa population, passant d’environ 34,5 millions
d’habitants en 2008 à 46,5 millions en 2023. la
jeunesse de sa population est prédominante avec la part des moins de 30 ans qui
représentent 51% de la population totale en 2023. Du point de vue économique,
il y a une reprise de la croissance après la récession induite par la pandémie
du Covid-19. L’économie nationale a retrouvé un rythme d’accroissement variant
entre 3,6% et 4,1% pour le période 2021 – 2023. En matière de développement
humain, l’IDH tel qu’il a été calculé par le Cnes
fait ressortir des progrès significatifs réalisés par l’Algérie, puisque la
valeur de l’indice a progressé annuellement de 0,32 % entre 2015-2022, passant
de 0,749 à 0,766. Au titre de la conjoncture du Covid-19, l’Algérie a eu à
mobiliser des moyens financiers exceptionnels avec un budget de 40 milliards de
DA pour couvrir les besoins d’urgence, assurant entre autres, l’importation de
tous les produits pharmaceutiques en quantité suffisante.
Le second point a
trait aux droits sociaux et à la démocratie participative, faisant ressortir les avancées
constitutionnelles et la mise en place d’instances institutionnelles. C’est ainsi
qu’un nouveau découpage territorial est adopté en plus de textes juridiques
nouveaux touchant plusieurs aspects de la vie économique et sociale, ajouté à
cela, l’installation d’instances institutionnelles pour une plus grande
représentativité démocratique de la société.
L’éducation et la formation représentent le
troisième point du rapport. Les différents paliers du système de formation sont présentés
ainsi que les principaux résultats obtenus. Aussi, le financement du système
éducatif témoigne de l'engagement de l'État à assurer la gratuité de l'enseignement
pour tous les citoyens avec des budgets qui ont atteint en moyenne 17% du
budget général de l'État entre 2019 et 2021. A ce titre, l’enseignement
fondamental et secondaire accueille un nombre croissant d’élèves chaque année,
enregistrant 10,4 millions d’élèves pour la rentrée 2022-2023. Pour les
effectifs étudiants, le nombre total s’élève à 1,51 million d’inscrits en 2023.
Le secteur de la formation professionnelle a enregistré en 2022 un nombre total
d’apprenants dans les établissements publics de formation de l’ordre de 704
695, toutes catégories de formations confondues.
Politique et
système de santé font l’objet du 4ème point abordé dans le rapport. Le renforcement du dispositif
institutionnel de la santé ainsi que l’offre de santé en sont les points
saillants. Les préoccupations liées à l’amélioration de la santé mère-enfant, à
la lutte contre les maladies non transmissibles, plus la lutte contre la drogue
et les comportements déviants, sont mis en exergue.
La question de la
lutte contre les vulnérabilités et l’équité territoriale est traitée à travers
les mesures de soutien au pouvoir d’achat ainsi que les actions sociales de la
solidarité nationale en faveur des catégories spécifiques.
Ensuite, le
désenclavement et développement des zones défavorisées sont mis en relief dans
le rapport.
Le document souligne également la promotion de
l’emploi et d’appui à la création d’activités, particulièrement à travers l’amélioration de
l’écosystème entrepreneurial. Il faut ajouter aussi la question de la sécurité
sociale et l’extension de la couverture sociale, comme préoccupations.
Enfin, la politique de logement pour
assurer un meilleur cadre de vie à la population figure parmi les points
essentiels abordés. Le rapport se termine par l’énumération des principaux
enjeux liés au développement social, tant sur le plan de la démographie et
l’emploi, que la protection sociale et l’éducation ainsi que la santé
COMPLEMENT : Mme Kharfi a fait part, lors de la 6e
session ordinaire de l'Assemblée générale du Conseil, des divers acquis
sociaux, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé, du logement
et la sécurité sociale. Parmi les résultats les plus importants qui distinguent
l’année 2023, les «indicateurs d’équilibre
économique», mais aussi «les progrès considérables observés dans le domaine
social, constituant une «base solide pour l'année 2024 et pour les années à
venir», a-t-elle soutenu. Ainsi, parmi les indicateurs majeurs basés sur des
chiffres officiels, il a été souligné que l'Algérie a réalisé un taux de
croissance économique encourageant estimé à 4,1% avec un PIB (produit intérieur
brut) d'environ 260 milliards de dollars en 2023. La balance commerciale a
enregistré un excédent à la fin de l'année dernière estimé à environ 10
milliards de dollars, grâce au volume des exportations atteignant une
augmentation de 54,7 milliards de dollars, soit d’environ 3% par rapport à
2022. Le volume des importations a atteint 44,3 milliards de dollars et une
augmentation de la masse monétaire estimée à 5,95% par rapport à l'année 2022.
Comme l'indiquent les statistiques officielles au cours de la même année, les
réserves de change en devises ont atteint environ 69 milliards de dollars, les
recettes budgétaires ont augmenté de 24% et les recettes de la collecte
pétrolière ont augmenté d'environ 20%. En plus d'une augmentation des revenus
réguliers (+ 28%) et les recettes fiscales (+ 17%). Tandis que le volume des
transactions via internet ont augmenté de plus de 77%,
a-t-elle ajouté.