SCIENCES- ENQUÊTES ET
REPORTAGES- INAUGURATION PÔLE SCIENTIFIQUE ET TECHNOLOGIAQUE SIDI ABDALLAH,
ALGER/ PRÊSIDENT A. TEBBOUNE, 19 MAI 2024
(Synthèse El Moudjahid) : À son arrivée au Pôle
Scientifique et Technologique AbdelhafidIhaddadene,
dans la ville nouvelle Sidi Abdallah, le président de la République a été
accueilli par les hauts responsables de l'État, à leur tête le président du
Conseil de la nation Salah Goudjil, du président de
l’Assemblée populaire nationale, Ibrahim Boughali, du
Premier ministre Nadir Larbaoui, et du Chef
d'État-Major de l'Armée nationale populaire Saïd Chanegriha,
ainsi qu’une foule d’étudiants qui l’attendaient avec enthousiasme. «Je suis à votre entière disposition, et à travers vous, au
service de notre pays», a entonné le président de la République. À cette
occasion, le Président Tebboune a tenu à souligner «l'immense
potentiel de la jeunesse et des étudiants algériens, armés de savoir, des
connaissances, pour la maîtrise des nouvelles technologies», pour relever les défis
futurs.Ce potentiel trouve sa source «dans l'entière
engagement et responsabilité de l'État, ne ménageant aucun effort pour
promouvoir le système d'éducation et d'enseignement supérieur» précise-t-il. Le
chef de l'État a tenu à rappeler qu'au lendemain de l'indépendance, «le nombre d'étudiants ne dépassait guère quelques
centaines», et «une concentration des établissements universitaires au niveau
de la capital». Dans son discours prononcé devant les étudiants, à l'occasion
de la commémoration de la Journée nationale de l'Étudiant, le Président a rendu
hommage aux étudiants «porteurs de projets, maîtrisant
la technologie moderne et jaloux de leur patrie». Lors de la Révolution, les
étudiants ont exposé leurs exigences, les mains nues et à drapeau déployé, et
le chef de l’État n’a pas manqué d’exprimer son admiration pour l’engagement
des jeunes envers l’avenir de l’Algérie. «Je suis
certain que cette énergie juvénile et estudiantine portera l’Algérie aux
sommets» a-t-il déclaré. Par ailleurs, le Président a insisté sur la
responsabilité de l’État dans le soutien aux jeunes talents et à l’innovation
technologique. Il a encouragé les étudiants à poursuivre leurs efforts et à
continuer d’innover pour le développement du pays. «Le
financement ne constitue pas un obstacle au développement du pays» Dans un
échange convivial «loin de tout paternalisme générationnel», comme il a tenu à
le préciser, A. Tebboune, en tendant l'oreille aux interventions et
préoccupations des étudiants, venus des différents établissements universitaires
du pays, a affirmé «la disponibilité de l’État qui finance tous les projets et
recherches des institutions, start-up et entreprises émergentes». Le chef de
l'État a assuré que «les questions de financement ne
constitueront pas un obstacle au développement du pays». Après avoir mis en
avant les efforts déployés pour faire progresser l'université algérienne, qui,
avec ses 115 établissements répartis à travers le territoire national, «occupe désormais la première place à l'échelle arabe et africaine»,
le Président a fait part de sa certitude que «l'Algérie accèdera aux plus hauts
rangs, grâce à l'énergie de sa jeunesse et la détermination de ses étudiants».
Évoquant la question de la numérisation, A. Tebboune a mis en exergue «les bienfaits de ce processus», en affirmant que cela
«permet de construire une économie moderne sur la base de chiffres réels», et
«d'instaurer une gestion transparente des affaires de l'État». Abondant dans le
même sillage, il précise que «la numérisation favorise l'accès aux données qui
permettent de dessiner un horizon de développement économique sur des bases
scientifiques solides». «L’année
2027 sera décisive» Pour le chef de l'État, «l'année 2027 sera décisive», car «
elle marquera l'achèvement du processus de numérisation et la récolte des
fruits du développement de l'économie nationale». Soulignant la dépendance de
l’État, «la compétence des étudiants et les capacités des jeunes»,
A. Tebboune a expliqué que «la numérisation constitue un outil de vision et de
prospective». Il cite, à cet effet, ce qu’il qualifie de
«désertification industrielle», à cause de la mauvaise gestion basée sur
des chiffres irréels». Évoquant «un recul de la
contribution de l’industrie au PIB de 18% dans les années 1970 à moins de 4%»,
le Président a souligné «l’impératif de reconstruire le pays loin de
l’étroitesse des intérêts personnels». Le Président n’a pas omis de s’adresser
aux étudiants, leur exigeant d’aller vers l’essentiel avec une puissance
percutante, en déclarant «rien n’est impossible, en
gardant le sens de la perspective, l’espoir et la volonté». Mais quand on y va,
«il faut y aller à fond, et pas à demi-fond», a-t-il
ajouté Abordant l'importance de la commémoration de la Journée nationale de
l'étudiant, le Président Tebboune a souligné également «l’intérêt d’évoquer les
dates clés de l’histoire nationale, en guise de reconnaissance à nos aïeux».
Aux étudiants, le chef de l’État fait savoir que l’histoire nous apprend que
les générations suivantes ont souvent en horreur les manquements, les errements,
les réalisations et les blocus des générations précédentes, mais «l’histoire ne sera jamais considérée comme fonds de
commerce, mais des faits qui constituent une source d’inspiration». La qualité
de l’enseignement Le président de la République a fait savoir que les autorités
réfléchissent, en coordination avec les acteurs de secteurs,
«à instaurer d’autres modes de gestion». S’appuyant sur des faits
inattaquables, A. Tebboune cite les membres de la communauté algérienne à
l’étranger, qui «excellent dans différents domaines»
et qui «ont été formés dans les établissements algériens, avant de s’envoler
vers d’autres pays». Ce qui prouve, poursuit-il, que «la qualité de
l’enseignement en Algérie est nettement développée, par rapport à plusieurs
autres pays». Le chef de l’État a insisté, dans ce
contexte, «sur l’égalité de chance et d’accès» à tous
à un système éducatif et universitaire qui «répond aux besoins de chacun selon
ses compétences». Le président de la République a insisté sur le rôle des étudiants «à immuniser la société algérienne», en participant
activement aux débats sur les affaires de la cité. M. Tebboune a affirmé que
l’État «reste toujours engagé pour la création des
postes d’emploi en faveur des jeunes diplômés». Insistants sur le fait que la
jeunesse algérienne constitue la catégorie sociale la plus dominante, le chef
de l’État a appelé les étudiants et les jeunes à «s’impliquer
davantage dans la sphère politique et à participer activement à la promotion
des valeurs nationales et la pratique démocratique et citoyenne en vue de la
réalisation des objectifs de développement national». A. Tebboune met en garde
contre «les tentatives de sabotage de la sécurité du
pays», en insistant sur le fait que «par son modèle de développement et ses efforts
immenses, l’Algérie se trouve menacée par des cercles jaloux de ses réussites
et réalisations». L’occasion pour le Président d’appeler les Algériens «à aimer leur pays» et «à assumer la responsabilité du
sacrifice, pour que le pays reste debout». Pour le chef de l’État, la nouvelle
Algérie se présente comme le cadre commun de la cohésion, au sein de laquelle
peut se loger une pluralité des initiatives et actions».
Néanmoins, «la démocratie est une construction qui se fonde sur les piliers
solides de la loi et de la responsabilité sociale»,
conclut-il.