CULTURE-
MUSIQUE- HAMID BAROUDI
© A.Hammouche/Le Journal des
artistes
Le
chanteur Hamid Baroudi est né à Tiaret le 20 février
1960. Dans un lycée de jeunes filles de Tiaret, il se produit pour la première
fois en 1973 en interprétant des titres célèbres en vogue à cette époque : «
Black Magic Woman » de Carlos Santana et « Let It Be
» des Beatles, grâce auxquels il apprendra l'anglais.
À 19 ans,
il quitte l'Algérie pour l'Allemagne, pour poursuivre une formation
cinématographique, spécialité réalisateur en dessins
animés à l'Université de Cassel qui se trouve entre Hanovre et Francfort en
plein cœur de l'Allemagne. Mais pour le jeune homme son unique leitmotiv c'est
la musique, il passe la majorité de son temps a animer des soirées.
En 1981,
un artiste l'approcha un soir d'hiver dans une salle de spectacle où il animait
un gala devant des étudiants. Quelques semaines plus tard le groupe Dissidenten est né et avec lui un titre d'anthologie « Hakmet leqdar ». Hamid est le
soliste du groupe qui ira tourner aux États-Unis, au Canada, en Amérique
latine, en Finlande et partout en Europe. Le succès est bien là, et il en
profite bien, car c'est la Warner Brother qui lui offre 5 années de contrat. Le
premier gala a eu lieu le 17 juillet 1988 au Central Park à New York. Cette
grande boîte avait dans son écurie Madonna et Prince.
La
rencontre avec l'Égyptien Mounir Mohamed, en cette période, se traduit par la
réalisation d'un clip sur les lieux même des Pyramides au Caire en Égypte. La
chanson fait un tabac en Tunisie, au Maroc et au Liban. Elle est déjà connue en
Algérie, grâce au célèbre réalisateur de l'ENTV, qui l'insère dans « Bled Music
» une émission grand public.
Le succès
est là. Pas pour longtemps puisque le groupe est dissous en 1990, Hamid Baroudi reprend sa carrière en individuel et c'est un autre
vrai succès qui arrive, tourné dans le désert d'Almeria(Espagne).
La chanson s'intitule « Caravane to Bagdad ». Étudiant toujours à l'université
d'art et de communication, Hamid venait de créer un style tout à fait propre à
lui.
Il est
consacré meilleur artiste en 1991 en Allemagne avec ce méga succès qu'il venait
de réaliser durant la guerre du Golfe. Un premier prix en hommage à une
solidarité humaine exprimée par 2000 manifestants allemands sortis pour
affirmer leur soutien au peuple irakien et à la paix. À la suite de ce succès
tous les espoirs artistiques étaient permis.
Il y a
lieu de préciser qu'il réalise techniquement tous ses produits, en plus des
thèmes qu'il tire des symboles identitaires du patrimoine socio-culturel
national. Ce sont les principaux outils de son œuvre.
Il tourne
avec son propre groupe depuis 1992 en mettant en avant son appartenance au
courant de la musique du monde World music. Gardant jalousement son
indépendance par rapport aux labels, Baroudi crée sa
propre boite de production " Magic band film and vidéo production ",
en Allemagne et son propre studio " Hoggar Music".
Un autre
album sort le 6 novembre 2001 dans la pure tradition déjà instituée, la chanson
s'intitule « Sidi », Elle sera livrée en plusieurs langues dont l'arabe,
l'anglais, le français et l'espagnol. Cet album comporte une reprise d'« El Bareh », un titre phare dans
le genre chaâbi moderne imaginé par le grand compositeur Mahboub
Bati (1919-2000) et ce, en reconnaissance à son grand apport à la musique
algérienne.
Afin de
mieux s'investir dans la concrétisation d'un vieux rêve, celui d'aider les
jeunes artistes, Hamid crée sa propre maison d'enregistrement "Hoggar
Music " à Tiaret pour être à la fois un tremplin et un soutien pour les
artistes qui débutent dans la chanson. En juillet 2001, Peter Gabriel,
l'initiateur de la World Music, le choisit pour représenter le Maghreb à
l'occasion d'un méga concert qui à
duré du 27 au 29 juillet à Londres et dont les
bénéfices ont été versés aux associations qui luttent Contre le Sida.
On
l'invite partout pour remixer ses tubes, entre autres, Caravan to Baghdad, Salama, Transe dance, Moulana
etc. avec le Japonais DJ Krush dans le cadre du must
album remix pour ne citer que celui-ci. En avril 2005, Hamid assure une
excellente participation à l'Expo universelle d'Aichi à Nagoya au Japon.
Accompagné de 25 touaregs, il a présenté, dans ce
cadre, un spectacle audiovisuel en écran géant pour dire l'Algérie avec ses
différentes facettes musicales.
Durant
cette période, Hamid va vivre plusieurs drames à la fois, la mort emporte, en
effet, son meilleur ami, Othmane Bali, à Djanet, son frère aîné et sa mère à
Tiaret.
Après une
courte pause effectuée sur les monts du Hoggar, c'est un produit tout beauté
marquera son entrée en scène pour l'année 2007.Le titre générique « Lata Mina » qu'il dédie à Lalla Mina, cette femme touareg
qui joue admirablement de l'imzad. C'est cette femme
courage, âgée de 90 ans, qui l'accompagna au pays du Soleil Levant.
Depuis
Hamid Baroudi ne cesse de composer et d'occuper les
scènes ..