SANTE- MALADIE- CANCER/REGISTRE DES TUMEURS D’ ALGER 2021/ INSP
Le registre des tumeurs d’Alger de
l’INSP, publié ces derniers jours de mars 2024, a relevé que le profil
épidémiologique des cancers en 2021 dans la population algéroise n’a pas subi
de grands changements.
Le service du registre des tumeurs
d’Alger du département du contrôle des maladies de l’Institut national de santé
publique (INSP) a enregistré 8731 nouveaux cas de cancers, carcinomes
basocellulaires inclus, en 2021, dans la wilaya d’Alger, alors que ce chiffre
était de 7615 en 2020, soit une augmentation de 12,8%, a révélé le service du
registre des tumeurs d’Alger dans son rapport publié sur le site web de l’INSP
(mars 2024) , affilié au ministre de la Santé. «Le profil épidémiologique du cancer dans la wilaya d’Alger
reste inchangé.
Chez les hommes, les cancers du colon-rectum, de la prostate, du poumon, de la vessie et de
l’estomac sont les cinq cancers les plus fréquents. Ils représentent 59,3% de
la totalité des cancers masculins. Chez les femmes, le cancer du sein est en
tête de liste, suivi par les cancers du côlon rectum, de la thyroïde, de
l’ovaire et du col utérin.
Ils représentent 65,4% de la totalité
des cancers chez la femme», a-t-il ajouté. Dans le
détail, le registre des tumeurs d’Alger a annoncé avoir recensé 3838 nouveaux
cas de cancers chez les hommes en 2021, soit «une
incidence brute de 196,1 nouveaux cas pour 100 000 hommes et une incidence
standardisée de 177,1 nouveaux cas pour 100 000 hommes».
L’âge moyen d’apparition du cancer chez
les hommes est de 62,6 ans et l’âge médian est de 65 ans, selon lui. «En 2021, le cancer colorectal occupe toujours la première
position comme pour l’année 2020, soit une incidence de 32,9/100 000, suivi par
les cancers de la prostate, du poumon et de la vessie, soit respectivement
29,8, 28,1 et 17,7/100 000. Les cancers digestifs (colon-rectum, estomac,
pancréas) représentent 24,5% des cancers», a-t-il
souligné.
Le document a annoncé avoir enregistré
4596 nouveaux cas de cancer chez les femmes en 2021, «soit
une incidence brute de 237,6 nouveaux cas pour 100 000 femmes et une incidence
standardisée de 200,8 nouveaux cas pour 100 000 femmes». L’âge moyen
d’apparition du cancer chez les femmes est de 55,7 ans et l’âge médian est de
55 ans en 2021.
«Les cancers les plus fréquents chez les femmes algéroises
sont toujours les mêmes. Il s’agit des cancers du sein, du colon-rectum et de
la thyroïde dont les incidences ont augmenté en 2021. Le cancer du sein est
toujours le premier cancer féminin avec une incidence brute de 93,1/100 000
versus 78,8 en 2020 et 89,7 en 2019.
Par ailleurs, le cancer du colon-rectum féminin est le 2ème cancer le plus fréquent
suivi par le cancer de la thyroïde, de l’ovaire et du col utérin. Ces cancers
apparaissent de façon régulière parmi les 10 cancers les plus fréquents depuis
plusieurs années.
Les cancers gynécologiques (ovaire, col
utérin, corps utérin) dont l’incidence est relativement basse, figurent parmi
les 10 cancers les plus fréquents, et représentent 10% des cancers et 49,2% des
cancers chez la femme si on y inclut le cancer du sein»,
lit-on dans le document.
En guise de conclusion, le registre des
tumeurs d’Alger de l’INSP a relevé que le profil épidémiologique des cancers en
2021 dans la population algéroise n’a pas subi de grands changements. «Le cancer du sein représente 39,2% des cancers féminins.
Le cancer colorectal chez l’homme a
devancé le cancer de la prostate et continue de s’affirmer comme le premier
cancer masculin, et le deuxième féminin. Le cancer de la thyroïde vient en
troisième position chez la femme, avec une incidence de plus en plus élevée
chaque année.
Le cancer du poumon, cancer redoutable
par la mortalité qu’il induit, poursuit son ascension, même s’il est devancé
par les cancers du côlon-rectum et de la prostate»,
a-t-il résumé.
Ce dernier a plaidé en faveur de la mise en place de mesures de lutte et de
prévention dans ses différentes composantes (primaire, secondaire et
tertiaire).
«Cela se traduit par la mise en place de stratégies de
lutte contre les facteurs de risque déjà identifiés (tabagisme, sédentarité,
habitudes alimentaires) et la mise en place de programmes de dépistages pour le
cancer du sein dont la progression prend des allures alarmantes depuis de
nombreuses années et pour le cancer colorectal.
Le recours à des enquêtes étiologiques
peut être envisagé pour le cancer de la thyroïde qui est le troisième cancer
chez les femmes dans la quasi-totalité des wilayas du réseau centre », a
conclu le rapport du registre des tumeurs d’Alger.