RELATIONS INTERNATIONALES- GOUVERNEMENT- DIPLOMATIE
ALGÉRIENNE 2024/ CONFÉRENCE DE PRESSE A. ATTAF, 25.3.2024
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Synthèse Horizons/ Assia Boucetta, mercredi 27 mars 2024
L’Algérie a une fois de plus prouvé son engagement
indéfectible en faveur de la paix et de la justice après l’adoption par le
Conseil de sécurité d’une résolution pour un «cessez-le-feu immédiat» à Ghaza pendant le mois de Ramadhan. Cet accomplissement
remarquable n’aurait pas été possible «sans l’implication
et le dévouement des Etats membres du Groupe des dix, en particulier la
République du Mozambique en tant que coordinatrice du groupe», a déclaré le
ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger,
mardi 26 mars à Alger, lors d’une
conférence de presse. L’Algérie a insisté également, a ajouté Ahmed Attaf, «sur le rôle des autres
Etats membres permanents qui ont récemment assumé pleinement leurs
responsabilités envers Ghaza, en premier lieu, la
Palestine en deuxième lieu, et envers la communauté internationale qui a été
ébranlée, troublée et attristée par les scènes de meurtre, de destruction et de
sévices infligés à nos frères palestiniens». L’Algérie compte dans les
prochaines étapes, selon le ministre, «continuer ses efforts
dans ce cadre selon les priorités définies avec précision et clarté par le
président de la République». Dans cette perspective, il a annoncé que «la
prochaine étape se concentrera principalement sur le suivi de la mise en œuvre
de cette résolution et sur les efforts visant à réaliser un arrêt immédiat de
l’agression israélienne contre Ghaza, ainsi que sur
la garantie de l’acheminement de l’aide humanitaire au peuple palestinien sans
aucune restriction ou condition». Par conséquent,
a-t-il révélé, «il est primordial de proposer des formulations et des
mécanismes permettant à l’ONU de surveiller la mise en œuvre de ce qui a été
approuvé par le Conseil de sécurité, en particulier en veillant à ce que
l’occupation israélienne respecte ses obligations et ses engagements et se
conforme aux mesures et décisions prises par la communauté internationale».
D’un autre côté et dans le cadre du renforcement de la perspective politique
pour résoudre la question palestinienne, «l’adhésion pleine et entière de
l’Etat de Palestine à l’ONU est aujourd’hui posée avec force et urgence comme
la voie optimale qui consolidera la solution des deux Etats, face au déni et au
rejet de cette solution par l’occupation israélienne et les colonies», a-t-il
souligné, rappelant que «ce sont là les priorités et les objectifs pour
lesquels l’Algérie continuera à plaider et à travailler au sein du Conseil de
sécurité». Et ce, a précisé le ministre, «selon
l’approche solide définie par le président de la République qui insiste sur le
maintien de la souveraineté et des choix de l’Algérie, la fidélité de l’Algérie
à sa doctrine diplomatique qui fait de la défense des causes justes une pierre
angulaire fondamentale, sans dévier de sa constance face aux changements et aux
circonstances passagères, l’ambition de l’Algérie d’être une force de
proposition et d’initiative au sein du Conseil de sécurité». D’autant plus,
a-t-il estimé, que «sa politique de non-alignement lui confère une certaine
flexibilité et une capacité d’adaptation pour servir de lien entre les
différents acteurs internationaux». «De
par l’engagement de l’Algérie envers la responsabilité qui lui incombe et la
confiance placée en elle par ses pairs au sein de l’ONU, elle s’efforcera de
mériter cette confiance avec fermeté, dévouement et fidélité», a-t-il soutenu,
avant d’expliquer que l’action de l’Algérie concernant le conflit
arabo-israélien s’inscrit dans un cadre de directives, d’orientations et
d’instructions rigoureuses, établies par le président de la République. Des
orientations qu’il a résumées en deux principaux niveaux, à savoir le niveau
général, qui concerne la question palestinienne dans son ensemble et le niveau
spécifique, lié de manière étroite à la tragédie actuelle dans la bande de Ghaza. En ce qui concerne le niveau général, celui-ci
porte, a-t-il insisté, «sur le présent et l’avenir de
la question palestinienne où il est question de relancer la solution politique
après plus de 25 ans d’obstacles et de négligence». Attaf
a, ainsi, exposé une série de mesures clés visant à raviver le processus de
paix au Moyen-Orient et à garantir une solution juste et durable à cette
question, soulignant l’importance de la légitimité internationale comme pierre
angulaire de ces efforts. Il a, dans ce sillage, exposé un plan d’action ambitieux
de six points. Il s’agit de «promouvoir la légitimité
internationale en tant que principe et comme base pour raviver le processus de
paix au MoyenOrient et parvenir à une solution juste,
durable et définitive à la question palestinienne», a déclaré Attaf. Il est question de «mettre
l’accent sur la nécessité de l’établissement de l’Etat palestinien indépendant
et souverain sur les frontières de 1967 avec El Qods
comme capitale». Attaf a également insisté sur «l’importance de maintenir la pression sur Israël pour
qu’il respecte la légitimité internationale et pour rendre compte de ses
actions conformément aux mesures et décisions de la communauté internationale».
Il a souligné, aussi, l’urgence de «l’adhésion
complète de l’Etat de Palestine à l’Organisation des Nations unies» et a plaidé
en faveur de «la réconciliation nationale et de la réunification palestinienne
pour revitaliser le projet national palestinien». Sur le plan spécifique de la
situation à Ghaza, Attaf a présenté
une série de priorités cruciales. «Premièrement,
travailler à activer un cessezle-feu immédiat,
permanent et sans conditions dans la bande de Ghaza.
Deuxièmement, fournir la protection nécessaire au peuple palestinien,
conformément aux chartes et aux résolutions internationales pertinentes»,
a-t-il détaillé. Le ministre a également mis en lumière l’importance de
surmonter les obstacles à l’aide humanitaire pour les Palestiniens à Ghaza et de s’opposer aux déplacements forcés des
populations. Il a exprimé, dès lors, «le soutien de l’Algérie
aux poursuites contre l’occupation israélienne devant les instances judiciaires
internationales», appelant à «la résistance contre la fragmentation du
traitement de l’agression israélienne contre Ghaza». «Nous refusons la fragmentation du traitement de l’agression
israélienne contre la bande de Ghaza et nous nous
engageons à garantir le respect de l’indépendance de la décision palestinienne
et de la volonté palestinienne dans la détermination du futur de l’Etat palestinien»,
a affirmé Attaf. Une déclaration qui reflète un
engagement fort en faveur de la paix et de la justice au Moyen-Orient, ainsi
qu’une détermination à faire progresser les droits et les aspirations du peuple
palestinien.