VIE POLITIQUE- DOCUMENTS POLITIQUES- ÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES
ANTICIPÉES (DÉCISION 21 MARS 2024)
-Le président de la République, Chef suprême des
Forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, a
décidé la tenue d'une élection présidentielle anticipée le 7 septembre 2024,
indique jeudi un communiqué de la Présidence de la République.
"Monsieur Abdelmadjid Tebboune,
président de la République, Chef suprême des Forces armées, ministre de la
Défense nationale, a présidé, ce jour, une réunion consacrée à l'examen des
préparatifs de la prochaine élection présidentielle, en présence de Messieurs :
-Le président du Conseil de la nation,/ -Le président de l'Assemblée populaire
nationale,/ -Le président de la Cour constitutionnelle,/ -Le Premier ministre,/
-Le Chef d'Etat-major de l'Armée nationale populaire,/ -Le directeur de Cabinet
à la Présidence de la République,/ -Le ministre de l'Intérieur, des
Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire,/ -Le président de
l'Autorité nationale indépendante des élections.
Il a été décidé la tenue d'une élection
présidentielle anticipée, dont la date est fixée au samedi 7 septembre 2024. Le
corps électoral sera convoqué le 8 juin 2024",
lit-on dans le communiqué..............................................................................
-(Commentaire de l’Aps) « L'annonce d'avancer
l'élection présidentielle à septembre 2024 semble en avoir désarçonné plus
d’un. Le Président de la République, dans son souci de transparence, a
déstabilisé ses adversaires, mais également un peu ses alliés par cette annonce
qui semble brutale, dans la forme, mais tellement cohérente dans le fond.
Qui contrôle le timing, contrôle la
situation. Le Président Tebboune a toujours été un "maitre des
horloges", souvent déroutant, mais jamais submergé. Le premier
enseignement de cette annonce d'une élection anticipée est le retour à la
normalité, relève l'APS dans une lecture de l'annonce de la décision du
président de la République,
Abdelmadjid Tebboune, de la tenue d'une élection présidentielle
anticipée le 07 septembre 2024.
Les événements de 2019, la
présidentielle reportée de juillet 2019, celle "à la Hussarde" de
décembre 2019, avaient modifié le calendrier électoral algérien. Bouleversé les
traditions à cause d'événements politiques exceptionnels de par leur gravité.
L'annonce du Président Tebboune est donc le signal, officiel,
d'une sortie de crise. L'Etat algérien n'est plus en crise ou en situation
d'urgence. Il a reconquis sa stabilité. Ses institutions ont retrouvé leur
équilibre. Il a retrouvé son processus décisionnaire. L'agenda électoral est
donc re-calibré en fonction de cette norme. De la
norme démocratique. De ce retour à la quiétude constitutionnelle et
institutionnelle. Quitte à écourter de son propre mandat, la réflexion
présidentielle semble avoir été guidée par ce souci de re-stabilisation de
l'édifice de l'Etat.
Le deuxième enseignement est l'éternel
retour au peuple. Seul décideur et seul comptable de l'action du Président de
la République. Cette annonce est le signe que le Président Tebboune fait
confiance à son peuple, aux citoyens et aux électeurs. A leur jugement et à
leur lucidité. Certes, certaines voix habituelles ont commencé à échafauder les
scénarios les plus absurdes, faute de décoder la boite noire présidentielle. La
parole est libre et la spéculation gratuite.
Sauf que si les ennemis sont désarçonnés,
c'est précisément à cause de cette relation charnelle entre un Président et son
peuple. Le Président Tebboune n'a jamais eu besoin d'un intermédiaire. D'un
filtre. D'une tutelle. Il avait établi, dès le début de son mandat, le langage
de la vérité et de la franchise pure avec son peuple. Sans détour. Sans
ambigüité. Quitte à en choquer certains, ou a en
bousculer d'autres. C'est le style présidentiel, il est typique au Président
Tebboune qui a toujours eu l'audace de sortir des sentiers battus. De parler
crument à son peuple car il l'estime mature et allergique au mensonge
politique. C'est dans ce sens, qu’il revient à lui, et à lui seul de leur
adresser sa vision du futur. Quand il le décidera.
Le troisième enseignement est, sans nul
doute, le calcul géopolitique. Le dernier sommet du gaz, la gestion des
conflits et les mutations géostratégiques et sécuritaires dans la région ont
certainement muri cette réflexion. Influée sur cette annonce. L'Algérie joue
une partition serrée qui va conditionner son avenir de Nation face aux nouveaux
colonialismes.
Les menaces extérieures sont telles,
réelles et palpables, qu'écourter le premier mandat est une nécessité tactique.
Une anticipation de turbulences programmées. L'enjeu international prédomine
sur l'enjeu national.
L'Algérie se doit de montrer son unité
intérieure, sa cohérence domestique, avec un Président, une Armée et des
institutions en ordre de bataille pour prévenir les crises extérieures. Et
elles sont déjà à nos portes. Et elles visent notre souveraineté et notre
sécurité.
Le retour à la stabilité qui a été le
souci cardinal du Président Tebboune doit trouver son prolongement dans le
message qu'envoie l'Algérie à ses partenaires et à ses ennemis historiques. Il
ne faut pas compter sur une fragilité intérieure. Il n'y aura pas de faiblesse
face à l'adversité. L'Algérie est prête pour les défis qui la menacent et
avancer une présidentielle est le message de cette sérénité retrouvée.
Enfin, le dernier enseignement est, sans
conteste, le calme personnel du Président. On ne le soulignera jamais assez,
mais l'Algérie a un Président qui travaille. Il a un job à faire et à un seul patron: le peuple. Et tant qu'il n'a pas réalisé ses
objectifs entièrement, ses promesses solennelles, ses engagements inébranlables,
il demeurera complètement focalisé sur le parachèvement de son pacte avec les
Algériens. Avec le citoyen auquel il a redonné la dignité d'être l'arbitre
suprême.
"Une Algérie
Nouvelle" qui a été décriée, dès sa naissance, par les experts en
défaitisme, les professionnels du "déclinisme", les nostalgiques de
la corruption d'Etat et les traitres intérieurs qui ne veulent pas de
l'émergence de cette Algérie renouvelée. Le chemin a été semé d'embuches, la
tache considérable, parfois pour des raisons sanitaires (Covid),
qui avait prouvé l'entraide état-citoyen au demeurant, mais souvent pour des
raisons endogènes au système politique qui avait déraillé de sa trajectoire. Le
retour à un Etat fort est au prix de sacrifices. Le Président Tebboune a fait
des espoirs, des aspirations et des propositions de son peuple son seul
sacerdoce. Il est devenu, de ce fait, la garantie du lien générationnel entre
l'Algérie de la Révolution et l'Algérie du Renouveau