COMMUNICATION- ÉTRANGER- PUBLICITÉ
/FRANCE 2023
En 2023, le secteur au sens large a retrouvé et
dépassé ses niveaux d’activité pré-Covid.
Il atteint même
un niveau inédit en valeur, d’après France Pub, l’Irep
et Kantar.
C’est fait. En 2023, le marché fran-
çais global de la communication et de la publicité a
fini par retrouver et dépasser ses niveaux d’activité pré- Covid,
atteignant même un niveau record en valeur. Sur l’année écoulée, le secteur au
sens large (englobant les médias historiques, numériques ainsi que les
annuaires, les foires, les expositions, etc.) a grimpé de 3,2 %, sur un an, à
34,1 milliards d’euros de dépenses publicitaires nettes (1), d’après
France Pub, l’Irep et Kantar qui estiment que la barre
des 35 milliards pourrait être franchie lors de l’exercice en cours. Ce qui
représenterait une croissance annuelle de 3,5 %.
Dans le détail, les cinq médias historiques (radio,
presse écrite, télévision, publicité extérieure et cinéma devraient voir leur
activité augmenter de 0,9 %, sur un an, en 2024. Le
numérique (display, search,
social) et les autres médias (annuaires, mécénat, foire, etc.) devraient, eux, respectivement
accélérer de 5,5 % et de 3,6 % en matière de dépenses
publicitaires nettes.
Nouveau recul de la télévision
L’an dernier, le segment des cinq médias historiques
s’est légèrement contracté de 0,7 % sur un an, à 7,2 milliards d’euros de
recettes publicitaires nettes (2), selon le Baro-
mètre unifié du marché publicitaire (BUMP)
dressé aussi par l’Irep, Kantar et France Pub après une croissance de 2,1 % en 2022. A fin 2023,
les cinq médias historiques accusent un retard de 4,8 % par rapport à 2019. Le
recul sur l’année écoulée est dû particulièrement au ralentissement. En 2023, le
secteur au sens large a retrouvé et dépassé ses niveaux d’activité pré-Covid. Il atteint même un niveau inédit en valeur, d’après France
Pub,
l’Irep et
Kantar.
Le marché de la communication file vers le cap record
des 35 milliards d’euros
Après avoir marqué le pas (–1,5 %) en 2022, le petit
écran (télévision) a
affiché un recul plus prononcé (–3 %) en 2023, à 3,38 milliards, un niveau
légèrement inférieur à celui de 2019 (–0,6 %). Autre média historique en recul
: la presse dans son ensemble a, elle,enregistré
des recettes publicitaires nettes s’établissant à 1,75 milliard (contre 2,05
milliards il y a cinq ans). Soit une baisse de 2,7 % par rapport à l’exercice
2022.
A l’inverse, la publicité extérieure poursuit sa « remontada » après la crise sanitaire qui avait été synonyme
de séisme économique pour ce pan du marché. L’an dernier, ce dernier a bondi de
5,2 % par rapport à 2022 et se rapproche du cap des 1,3 milliard. Soit
quasiment son niveau de 2019 (–1,9 % de retard). Autre secteur rudement secoué par
la période du Covid, le cinéma a décollé de 30,4 %
sur un an, en 2023, à 82 millions d’euros. Mais le grand écran reste encore à bonne
distance de son activité de 2019 (–17,3 %).
La radio surpasse ses niveaux d’activité pré-Covid. En hausse de 3,1 % sur un an, la radio
a, elle, refranchi le mur symbolique des 700
millions (à 722 millions) et a dépassé, du même coup, son niveau de 2019 (714
millions). Désormais, elle est le seul des cinq médias historiques à être en
meilleure forme économique par rapport à l’avant- Covid.
« Le volet digital de la télévision, de la radio, de la presse et de la publicité
extérieure s’est fortement
développé, avec une progression globale de 8,1 %
par rapport à 2022, et dépasse ses niveaux de 2019 de près de 40 % », note
Christine Robert, directrice déléguée de l’Irep.
De son côté, le numérique a accéléré de 6,1 % sur un
an, à 9,6 milliards de dépenses publicitaires nettes en 2023, tandis que les
autres médias (annuaires, mécénat, foire...) ont crû de 4,4 %, à 16,3
milliards.