La demande mondiale en pétrole devrait encore
connaître une croissance «robuste» en 2024, selon les
prévisions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).
Une
croissance tirée par la Chine, et alimentée par les appétits pour le transport
aérien, a indiqué le dernier rapport mensuel sur le pétrole de l’organisation.
Dans
ses prévisions, quasi-inchangées par rapport à celles de février,
l’OPEP indique que le monde devrait consommer 104,5 millions de barils
de pétrole par jour (mb/j) en moyenne en 2024, puis 106,3 mb/j en 2025, après
102,2 mb/j en 2023, laissant présager de nouveaux records.
Selon
l’Organisation, «la demande mondiale de pétrole en 2024 devrait connaître une
croissance robuste de 2,2 mb/j» par rapport à 2023,
soutenue «par une forte demande de transport aérien et une mobilité routière
accrue, y compris le diesel routier et le transport par camion», ainsi que par
une croissance «saine» dans «les activités industrielles, de construction et
agricoles, en particulier dans les pays non-membres de l’OCDE».
L’Opep
note toutefois que «ces prévisions restent soumises à
de nombreuses incertitudes, notamment des évolutions économiques mondiales».
A
l’échelle régionale, la majeure partie de la croissance de la demande
pétrolière devrait se produire dans des économies non-membres de l’OCDE, avec
une expansion de près de 2 mb/j en 2024, «tirée» en
premier lieu par la Chine (0,63 mb/j) et «soutenue par le Moyen-Orient, les
autres pays d’Asie, l’Inde et l’Amérique latine».
Les
membres de l’OCDE, qui comptent les pays les plus riches, devraient représenter
une part minime de la croissance de la demande de pétrole : 0,25 mb/j en 2024,
tirée par les Amériques (0,21 mb/j), et soutenue par une légère augmentation en
Europe et Asie-Pacifique.
En
2025, la demande mondiale de pétrole continuera de croître mais à un rythme
moins soutenu de 1,8 mb/j, avec une croissance de 0,1 mb/j dans l’OCDE et de 1,7
mb/j dans les autres pays. Dans le détail des produits pétroliers, «les carburants de transport devraient stimuler la
croissance de la demande de pétrole en 2024 et 2025».
En
particulier «la demande de carburéacteur (carburant aérien) devrait connaître la
plus forte croissance en glissement annuel, à mesure que le trafic aérien
international continue de se redresser et d’atteindre les niveaux d’avant la pandémie» et grâce à «un fort trafic aérien intérieur dans
toutes les régions», prévoit l’Opep.