ENERGIE-
HYDROCARBURES- EXPORTATIONS PÉTROLE ET PRODUITS DÉRIVÉS VERS USA 2022
Bien que ne figurant pas parmi les plus importants
fournisseurs de produits dérivés de l’industrie pétrolière aux États-Unis,
l’Algérie parvient tout de même à se frayer une place dans le très difficile
marché américain en la matière.En 2022, année du
déclenchement du conflit en Ukraine et la décision du président Biden
d’autoriser que l’on touche aux réserves stratégiques américaines afin de
lutter contre la hausse des prix en mettant le plus de pétrole possible sur le
marché mondial, face à une féroce concurrence, l’Algérie a réussi à replacer
son pétrole et ses produits dérivés aux ÉtatsUnis.
Ainsi, au titre de l’année exceptionnelle 2022, selon l’Agence gouvernementale
US d’information sur l’énergie (EIA), les États-Unis ont importé l’équivalent
de 5,838 millions de barils de pétrole, soit une moyenne de 16 000 barils/jour.
Un peu loin des 6,549 millions de barils, près de 18 000 barils/jour importés
d’Algérie une année auparavant. Quand on compare avec la plupart des origines
des importations américaines de pétrole et de produits dérivés, ce sont des chiffres
plutôt respectables pour les exportations algériennes en direction d’un marché
des plus «compliqués» au monde. De bonnes performances
qui restent toutefois loin des pics enregistrés en 2017 et en 2018, lorsque les
cargaisons parties d’Algérie avaient atteint, respectivement, 23,938 millions
de barils et 28,735 millions de barils, soit des moyennes journalières de 65
600 barils/jour en 2017 et 78700 barils/jour en moyenne l’année d’après. En
2022, selon l’EIA, de façon plus globale, les ÉtatsUnis
ont importé d’Algérie l’équivalent de 21,538 millions de barils entre pétrole
et divers produits énergétiques, soit une moyenne journalière de 59 000 barils,
c'est-à-dire 1/3 de plus que ce que l’Algérie exportait comme produits
énergétiques vers les États-Unis en 2021, mais beaucoup moins, donc, que lors
des deux années 2017 et 2018, lorsque l’Algérie exportait en moyenne
journalière, respectivement, 188 676 barils et plus de 176 000 barils. Dans le
bilan dressé par l’Agence américaine pour l’année 2023, publié le 29 février
dernier, il ressort avant tout que l’Algérie a réussi à garder sa part sur le
marché américain de l’énergie avec un total de 26,130 millions de barils de
pétrole et de produits dérivés, soit un peu plus de 2,17 millions de barils/jour.
Le pic des approvisionnements américains à partir de sa source algérienne a été
atteint en septembre avec 3,455 millions de barils, et en avril, avec 2,924
millions de barils. En revanche, en mars 2023, l’Algérie n’a réussi à placer
que 960 000 barils de son pétrole et de produits dérivés.