POPULATION- ÉMIGRATION- ÉMIGRATION CLANDESTINE
(HARRAGAS)/ EXPULSION DE FRANCE 2023
En 2023, la France a expulsé plus de
17.000 étrangers sans-papiers, dont 2.562 Algériens, qui arrivent en tête du
classement pour la première fois. Les Géorgiens et les Albanais complètent le
podium, tandis que les Turcs, les Afghans, les Marocains et les Tunisiens ont
connu une forte hausse des expulsions.Selon
le rapport annuel du ministère de l’Intérieur français, le nombre d’expulsions
d’Algériens a augmenté de 36 % depuis 2022, passant de 1.882 à 2.562. Ils
représentent ainsi 15 % du total des expulsions effectuées en 2023. Le ministre
de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a justifié cette augmentation par la volonté de
« faire respecter la loi » et de « lutter contre
l’immigration clandestine ». Les ressortissants géorgiens arrivent en
deuxième position, avec 1.642 expulsions, soit une hausse de 68 % par rapport à
2022. Les Albanais étaient la nationalité la plus expulsée depuis 2017, mais
ils ont été dépassés par les Algériens et les Géorgiens en 2023. Les autres
nationalités qui figurent dans le top 10 des expulsions sont :
·
Les
Turcs (1.057),
·
Les
Afghans (1.016),
·
Les
Marocains (1.008),
·
Les
Tunisiens (846),
·
Les
Guinéens (795),
·
Les
Roumains (787)
·
Les
Ivoiriens (776).
Parmi ces nationalités, les Turcs ont
connu la plus forte augmentation, avec 141 % de plus qu’en 2022. Les Afghans,
les Marocains et les Tunisiens ont également enregistré une hausse
significative, avec respectivement 37 %, 16 % et 13 % de plus qu’en 2022. Le
rapport du ministère de l’Intérieur indique que le nombre total d’expulsions
effectuées en 2023 a augmenté de 1,2 % par rapport à 2022, passant de 16.848 à
17.048. Il précise que 76 % des expulsions concernent des retours vers des pays
situés en dehors de l’Union européenne, et que 24 % concernent des retours vers
des pays membres de l’UE.Le rapport souligne
également les difficultés rencontrées par les autorités françaises pour
exécuter les obligations de quitter le territoire français (OQTF), notamment en
raison du refus de certains pays de réadmettre leurs ressortissants, de la
pandémie de Covid-19 et de la résistance des personnes concernées. Il
annonce que le gouvernement français va renforcer sa coopération avec les pays
d’origine et les pays de transit, ainsi que ses moyens de contrôle et de
rétention des étrangers en situation irrégulière.