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Interpol Algérie 2023

Date de création: 12-02-2024 17:52
Dernière mise à jour: 12-02-2024 17:52
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DEFENSE- SÉCURITÉ- INTERPOL ALGÉRIE 2023

Le Bureau central national Interpol Algérie (BCN) a diffusé, durant la période allant du 1er janvier 2023 au 15 décembre 2023, des bulletins de recherche internationaux à l'encontre de 22.843 personnes objet de mandats d’arrêt internationaux, qui ont été diffusés au niveau international par le Bureau central national.

Algérie dispose d’une station de télécommunications Interpol permettant l'échange d'informations 24h/24 et 7j/7. Notre pays est parmi les premiers ayant acquis cette station qui, de par sa fonctionnalité, permet de stocker des bases de données et d'échanger des fichiers, photos d'identité, empreintes digitales, immatriculations de voiture, numéros de passeport, liés aux documents volés ou falsifiés, aux véhicules recherchés, objets d'arts volés, ADN et exploitation sexuelle infantile. Le BCN Algérie se distingue comme l’un des pays les plus utilisateurs de cette station au plan africain et au niveau régional. Selon un bilan de la DGSN, à l’occasion de la célébration du centenaire de l’organisation Interpol, plus de 200 personnes recherchées et objet de mandats d’arrêt internationaux ont été arrêtées par le BCN dans le cadre de la coordination avec Interpol, durant la période allant de 2021 à 2023, dont 190 individus interpellés sur le territoire national. Durant la même période, 297 véhicules recherchés par Interpol ont été récupérés et saisis par les services opérationnels de la police et au niveau des postes frontaliers terrestres et maritimes, selon la même source. En 2022, le BCN a enregistré 5 millions d’opérations de consultation de bases de données d’Interpol, à savoir les bases de données nominales, celles des véhicules volés SMV et celles des documents de voyage perdus ou volés SLTD. La lutte contre la criminalité organisée transnationale demeure l’une des priorités majeures du commandement de la Sûreté nationale, notamment avec l’émergence de nouvelles formes de criminalité. De même, la dégradation de la situation sécuritaire dans la région du Sahel marquée par la prolifération des différentes formes de criminalité transnationale organisée, conjuguée à l’instabilité politique et socioéconomique, constitue une menace pour la stabilité de tous les Etats de la région. La DGSN a soutenu, en ce sens, que «le BCN Algérie est l’outil clé de la lutte contre la criminalité sahélo-saharienne». Plus de 3 millions d’empreintes digitales stockées L’Algérie est très active. La base de données du système automatisé d’identification d’empreintes digitales AFIS, qui renferme plus de 3,6 millions d’enregistrements, a permis la signalisation biométrique de 1,5 million d’individus présumés auteurs d’infractions et l’identification de 708.750 personnes comme récidivistes dont 22.359 sous de fausses identités. En effet, l’Algérie est très affectée par le fléau de la migration clandestine dans son espace régional. «Ce phénomène est souvent accompagné de la fourniture de faux documents d’identité et de l’exploitation des migrants irréguliers à d’autres fins criminelles, à savoir le trafic d’armes, de drogue, la contrebande et les rapts», observe le document de la DGSN publié dans le magazine The Interpol Globe. Ce système a permis le traitement de 24.715 demandes d’identification de présumés algériens émanant des représentations diplomatiques algériennes à l’étranger et de 20.664 autres demandes d’identification d’Interpol. Ainsi, l’Algérie se positionne «en tant qu’acteur clé de la coopération internationale en matière de sécurité». Depuis l’adhésion de l’Algérie à Interpol en 1963, le bureau central national d’Alger «joue un rôle primordial et prépondérant en matière de stabilité sécuritaire tant sur le plan national que régional eu égard à la position géographique de l’Algérie et à sa stratégie pionnière sur le continent africain et dans la zone euro-méditerranéenne». La collaboration avec Interpol est très efficace, assure-t-on à la DGSN. Elle consiste notamment en les échanges d'informations, de renseignements et d'expérience. S’agissant de l'entraide judiciaire, le BCN exécute des commissions rogatoires internationales notamment quand il s'agit d'Algériens impliqués dans des affaires de criminalité. La DGSN a réussi plusieurs opérations d'extradition d'Italie, de France, d'Espagne et d'Ukraine de personnes impliquées dans des affaires de terrorisme et de crimes économiques et financiers. BCN Algérie, outil clé de la lutte contre la corruption et le terrorisme Le Bureau central national Interpol Algérie a intensifié ses efforts ces trois dernières années notamment avec la lutte contre la corruption et le terrorisme et le crime organisé. Plus d’une trentaine d’anciens ministres, hauts cadres de l’Etat poursuivis ou condamnés par la justice pour corruption font l’objet de mandats d’arrêt internationaux par le pôle pénal économique et financier de Sidi M’Hamed et la section de lutte contre le terrorisme et le crime organisé du tribunal de Sidi M’Hamed. Selon des sources judiciaires, le nombre de mandats d’arrêt internationaux émis dans le cadre de la lutte contre la corruption dépasse la barre de la trentaine. Des anciens hauts responsables ont été condamnés par défaut à des peines de prison ferme assorties d’un mandat d’arrêt international, à l’instar de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil et de l’ancien ministre de l’Industrie Abdeslam Bouchouareb, condamnés à une peine de 20 ans de prison ferme par le pôle pénal économique et financier de Sidi M’Hamed dans des affaires de corruption (montage automobile, minoteries et Sonatrach / Saipem). Chakib Khelil, Bouchouareb, Ferhat M’henni, Dhina… Des mandats d’arrêt sont également émis contre le chef de l’organisation terroriste MAK, Ferhat M’henni et d’autres terroristes de RACHAD parmi eux Mourad Dhina, Mohamed Zitout et autres. Selon des juristes, c’est Interpol, l’Organisation internationale de la police criminelle «qui établit la notice sur la base d’un dossier transmis par l’Algérie pour justifier le jugement prononcé contre la personne concernée ou le mandat d’arrêt émis à son encontre. L’extradition n’est pas systématique. Interpol exige le dossier de fond notamment le type de délit ou crime et le statut de l’accusé car le mis en cause peut demander un asile politique». Pour activer cette procédure, le parquet général devra notifier à l’Organisation d’Interpol via son bureau d’Alger, la copie intégrale du mandat d’arrêt international à l’encontre du mis en cause qui, une fois localisé, fera l’objet d’une arrestation, suivie d’une détention préventive dans le pays où il est interpellé avant qu’une demande d’extradition ne soit formulée par la justice algérienne au pays concerné pour son extradition. Interpol est l'Organisation internationale de police criminelle (OIPC) la plus importante à l'échelle planétaire. Elle compte aujourd'hui 190 membres parmi lesquels figure l’Algérie. Elle constitue un pivot central dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, notamment le crime organisé à caractère transnational.