COMMUNICATION- BIBLIOTHÈQUE
D’ALMANACH- ESSAI,RÉCIT KACI DJERBIB- « M’DINA.
FRAGMENTS DE VILLES ET AUTRES LIEUX »
M’Dina.Fragments
de villes et autres lieux. Essai de Kaci Djerbib. Editions Dalimen, Alger 2023, 309 pages, 1 400 dinars
De la belle prose fleurie
d’envolées poétiques. Des textes d’accompagnement explicatifs du sujet traité.
De quoi faire face aux lecteurs les plus
exigeants. Une multitude de lieux , d'
événements et de personnages sont présentés de manière assez poétique et
expliqués de façon claire et précise. Prose, poésie, journalisme.....Alger,
l’Algérie, New York, les chibanis (France) , la Palestine,Le
Caire, l’Irak, l’Amérique, la colonisation, Timimoun,
les mouvements populaires en Algérie, Le peuple sahraoui, Batna, Bejaia,Les militants chiliens, Mexico, le Djurdjura, Hassi
Messaoud, l’assassinat du Président Boudiaf, Tunis, l’Afrique, Taghit, Cherchell, la Kabylie en feu, les braconniers du
désert, Si Mohand Ou M’hand, le Hirak....Toute une
carrière qui défile, toute une vie du monde qui est présente. Un
grand journal des escales. Qui donne envie aux
jeunes à la recherche de leur avenir de devenir journaliste .
Il est vrai qu’il faudrait avoir aussi la veine poétique et une curiosité
intellectuelle illimitée.
L’Auteur :Né en 1948 à Tizi Hbel
(Tizi Ouzou). Etudes universitaires (journalisme). Journaliste (de 1974 à
2008) au sein de l’agence publique de presse, Aps (dont chef de bureau à Bruxelles et à
Washington).Passionné de lecture et d’écriture, il entretient un rapport
particulier à la poésie ainsi qu’aux métiers de la communication.
Extraits : « Le 15 novembre 1988, en célébrant
la Proclamation de la naissance de l’Etat palestinien, Alger n’a fait que
renouveler le serment des martyrs, de tous les martyrs épris de liberté » (p
61), « Dans mon pays, les bourreaux ont un nom ; une adresse, un
visage, une grande famille, des amis puissants et haut placés, des parents
tendres et obéissants, des femmes et des enfants et même des animaux domestiques » (
p 102), « Au lendemain de la colonisation française (1830), l’on a
dénombré pas moins de 200 palais et villas dans le Fahs
algérois, propriétés des habitants musulmans de la couronne
algéroise » (p 176)
Avis :Un mélange assez déconcertant car
assez original mais, au final , heureux et enrichissant, d’écriture
poétique et de rédaction journalistique et documentaire.
Citations : « J’ai un tel respect pour la poésie
que je ne recours à elle que quand la prose ne peut pas m’exprimer. (....) .La poésie est la parole première, la parole finale
aussi » (Tahar Djaout cité, p 7), « Ulach smah ulach »-pas
de
pardon pour ceux qui
bafouent l’honneur des hommes debout, pour ceux qui oublient les serments des
Anciens et ceux qui nient le sacrifice des martyrs, ceux qui complotent contre
l’avenir, ceux qui trahissent le passé et le présent et ceux qui compromettent
la dignité des hommes racines » (pp 89-90), « L’Amérique est un Ours
qui sait où se trouve la ruche de miel, qui sait désamorcer les colères
du siècle ou allumer des feux pour mieux s’en servir et se servir »
(p123), « Alger, ma ville -prison ou jardin d’évasion » (p159),
« Les mots sont criminels lorsqu’ils poussent à commettre l’irréparable au
nom d’une doctrine bercée par des vents fous » (p 275)