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Note conjoncture à fin septembre 2023, Banque d'Algérie, février 2024

Date de création: 09-02-2024 18:22
Dernière mise à jour: 09-02-2024 18:22
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FINANCES – CONJONCTURE- NOTE CONJONCTURE À FIN SEPTEMBRE 2023, BA, FÉVRIER 2024

 

La note de conjoncture a donné des informations chiffrées, commentées et analysées sur les tendances monétaires et financières au troisième trimestre de l’année 2023, période marquée surtout par le flottement financier qui touche particulièrement les économies émergentes. S'ajoute à cela la vulnérabilité de la balance commerciale au profit des exportations des hydrocarbures.

Suite au recul des cours mondiaux du pétrole, les exportations d’hydrocarbures ont baissé pour atteindre 37,4 milliards de dollars à fin septembre 2023 contre 43,4 milliards de dollars à fin septembre 2022 », relève la même source, notant que le prix moyen du pétrole a atteint 83,1 dollars le baril pour les premiers neuf mois 2023 contre 108,5 dollars le baril pour les neuf premiers mois de l’année 2022. Aussi, indique la même note, les exportations de biens hors hydrocarbures ont atteint 3,8 milliards de dollars au cours des neuf premiers mois 2023 contre 4,5 milliards de dollars durant la même période de l’année 2022. « Les exportations de demi-produits, qui représentent 79,5 % des exportations de biens hors hydrocarbures, ont baissé de 771 millions de dollars, passant de 3,8 milliards de dollars à fin septembre 2022 à 3,1 milliards de dollars à la même période en 2023 », détaille la Banque d’Algérie. Si l'économie nationale est plus ou moins à l’abri, elle subit en revanche les autres risques pesant sur les perspectives à court terme de l’économie mondiale. Les recettes des hydrocarbures s’établissent à 4.365,29 milliards de dinars contre 3.797,37 milliards de dinars à fin septembre 2022, et représentent une part de 55,8% des recettes budgétaires totales de l’ordre durant les neufs premiers mois de l’année 2023, contre 54,50 % pour la même période de l’année 2022. L’inflation au niveau national a légèrement diminué, passant de 9,71% en septembre 2022 à 9,55% en septembre 2023. Cette baisse est principalement attribuée au ralentissement de la hausse des prix dans les groupes « Alimentation – Boissons non alcoolisées » et « Divers », passant respectivement de 13,58 % et 12,67 % en septembre de l’année 2022 à 13,28 % et 8,46 % au même mois de l’année 2023. En glissement annuel, l’indice national des prix à la consommation a augmenté de 8,84% à 10,32%, principalement en raison des groupes « Alimentation – Boissons non alcoolisées » et « Santé – Hygiène Corporelle », qui ont respectivement enregistré une inflation qui passe de 11,27 % et 7,62 % en septembre 2022 à 15,19 % et 8,87 % en septembre 2023. Globalement, les perspectives s’améliorent, reste à espérer que cette tendance se maintienne. Il ressort de cette note de conjoncture que la politique économique et financière engagée est favorable à l’investissement. Et bien que l’économie demeure insuffisamment diversifiée, la situation des finances publiques, reste tout de même assez confortable. Les principaux agrégats da l’analyse de la Banque d'Algérie, traduisent un certain nombre de performances appréciables et une situation financière externe consolidée. Un encours global des réserves officielles qui permet à l’Algérie de faire face à d’éventuels chocs externes et de préserver la stabilité extérieure. Selon la note de conjoncture, les réserves officielles de change de l’Algérie s’élèvent à 67,981 milliards équivalent dollars à fin septembre 2023, contre 52,763 milliards équivalent dollars à fin septembre 2022 et 60,994 milliards équivalent dollars US à fin décembre 2022. Soit une augmentation de 6,987 milliards équivalent dollars en neufs mois. Le dynamisme des crédits bancaires a été plus soutenu. Il ressort de la période sous revue un montant des crédits accordés à l’économie de 10.703,64 milliards de dinars (DA) à fin septembre 2023, soit une hausse de 5,82% par rapport à décembre 2022 (10.115,24 milliards DA). Les stocks des crédits octroyés à l’économie sont répartis entre celui accordé par les banques publiques avec 9.124,94 milliards DA à fin septembre 2023 (+ 5,44% par rapport à fin 2022), et le stock des crédits octroyés par les banques privées, qui s’est élevé à 1.575,71 milliards DA (+8,04 %). L’encours des crédits accordés au secteur public a atteint 4.553,7 milliards DA à fin septembre 2023 (+4,67%), au moment où le stock des crédits accordés au secteur privé, y compris les ménages, a atteint 6.149,94 milliards DA (dont 1.185,46 milliards DA aux ménages), soit une croissance de 6,69%. L’analyse de la structure des crédits par secteur juridique montre que le stock des crédits accordés au secteur public représente 42,54% du total du stock des crédits accordés à fin septembre 2023 contre 43,01% à fin 2022, alors que le stock des crédits accordés au secteur privé représente 57,46%, dont 11,08% accordés aux ménages, contre 56,99% à fin décembre 2022, dont 10,83% aux ménages. Concernant les crédits nets à l’Etat, ils sont estimés dans la note de la BA à un total de 13.110,26 milliards DA, à fin septembre 2023, contre 13.042,42 milliards DA à fin 2022, soit une légère hausse de 0,52%. Une dynamique qui traduit l’amélioration de la structure et des conditions de financement soutenues par les mesures prises par les pouvoirs publics, surtout à partir de 2022 au profit des entreprises. L’accès au financement est incontournable pour le développement de l’activité des entreprises et la croissance économique. Le système financier algérien a connu plusieurs réformes, depuis le début des années 1990, afin d’accroître son efficacité et d’améliorer son attractivité sur le plan international. Outre la modernisation de la réglementation, l'objectif à terme est d'instaurer un système financier résilient, moderne et performant capable d’assurer une mobilisation efficace de l’épargne et son affectation au financement de l’économie, contribuant à l’évolution des crédits bancaires et au développement de nouveaux instruments de financement,  des produits et des services financiers.