FINANCES-MONNAIE-
TENDANCES MONÉTAIRES ET FINANCIÈRESÀSEPTEMBRE 2023/NOTE B.A
Dans sa note de conjoncture (début février 2024) sur
les tendances monétaires et financières pour les neuf premiers mois de l’année
écoulée, la Banque d’Algérie fait état d’une baisse de 16,4% du niveau de la
liquidité bancaire qui est passé à 1644,1 milliards de dinars en septembre 2023
contre 1966,4 mds de dinars à la fin décembre 2022.
Sur
les neuf mois de l’année, le niveau de la liquidité a évolué en dents de scie
en affichant durant le premier trimestre 2023, une hausse de 25,9% puis une
chute de 43,9% au deuxième trimestre, et ce, en réaction au relèvement du taux
de la réserve obligataire, suivie par une remontée de 17,6% durant le troisième
trimestre.
La
Banque d’Algérie rappelle dans sa note qu’elle a maintenu durant les trois
trimestres le niveau de son taux directeur à 3% alors qu’elle a opéré une
augmentation du taux de réserves obligataires de 2% à 3% en avril 2023.
Notons
par ailleurs qu’à la fin septembre de l’année écoulée, la masse monétaire M2
s’est établit à 24 368,2 mds de dinars contre 22 964,5 mds de dinars à la fin
2022, soit en hausse de 6,11%, conjuguée à une hausse de 6,21% de la monnaie M1
et de 5,91% de la quasi monnaie.
La
note de la BA souligne qu’avec une part de 32,9% du total de la masse monétaire
à fin 2023 contre 32,2% à la fin décembre, la circulation
fiduciaire hors banques, s’est accrue de 8,6% par rapport à la
même période de référence. Ainsi le montant de la circulation fiduciaire hors
circuit bancaire a atteint 8026,19 milliards de dinars à la fin septembre 2023
contre 7392,8 milliards de dinars à la fin décembre 2022.
Le
niveau de l’argent circulant en dehors de la sphère bancaire est pour rappel en
constante évolution ces dernières années malgré les incitations continues à
intégrer les banques. Déjà en 2022, la circulation fiduciaire hors banques
avait accrue de 10,18% par rapport à la fin décembre 2021.
Le
recours à la finance islamique a été présenté comme la solution idoine afin de
convaincre les réticents parmi les détenteurs de fonds refusant d’intégrer la
sphère légale. Mais le volume des dépôts de la finance islamique demeure encore
faible.
Selon
la note de conjoncture de la BA, ce volume a atteint 623,83 milliards de dinars
à la fin juin 2023, contre 546,69 mds de dinars en 2022, marquant une légère
hausse de 14,11% entre fin juin 2022 et fin juin 2023.
«Les
comptes de dépôts ont contribué à hauteur de 74,96% à cette hausse», explique
la BA en notant que le secteur privé détient 86,03% des dépôts de la finance
islamique à fin juin 2023 dont 71,86% détenus par les deux banques Al Baraka et
Al Salam.
Ceci
alors qu’à la fin juin 2023, pas moins de douze banques agréées opèrent dans le
domaine de la finance islamique. Il s’agit de six banques publiques et six
banques privées.
Al
Baraka et Al Salam Banque qui raflent l’essentiel des dépôts de la finance
islamique sont deux banques privées dédiées exclusivement aux produits de la
finance islamique. Il est utile de souligner que le nombre d’agences bancaires
dédiées à ce produit a atteint 75 agences opérationnelles à la fin juin 2023 et
19 autres agences sont en cours d’autorisation de commercialisation du produit
de la finance islamique.
Sans
compter que le nombre de guichets bancaires consacrés à ce type de produit est
passé à 741 guichets opérationnels à fin juin 2023 et 109 autres en cours de
validation, contre un total de 655 guichets à la fin de l’année 2022.
La
note de conjoncture de la BA, indique en outre que le niveau de réserves de
change s’est élevé à 67,981 milliards de dollars US à la fin septembre 2023
dont 1,788 md équivalent dollars US de swap or/devises, contre 52,763 mds
équivalent dollars US à fin septembre 2022 et 60,994 mds équivalent dollars US à
fin décembre 2022. Enregistrant ainsi une hausse de 6,987 mds équivalent
dollars en neuf mois.