RELATIONS
INTERNATIONALES- UNION AFRICAINE- COMITE DE HAUT NIVEAU DE L’UA (JANV. 2024)
Le
président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a insisté, dans son
allocution, lundi 5 février 2024, à l'ouverture de la réunion du Comité de haut
niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye, sur l'impératif de mettre fin à
toute forme de présence militaire étrangère en Libye, notamment s'agissant du
nécessaire retrait de tous les mercenaires sans exception.
Dans son allocution, lue en
son nom par le Premier ministre, Nadir Larbaoui, le président de la République a affirmé que le
recours à la force en Libye ne fera qu'exacerber la crise, mettra en péril
l'avenir du peuple libyen qui sera ainsi privé de son droit à la stabilité, à
la sécurité et à la prospérité, et entraînera la détérioration de la situation
dans cette région, accablée plus que toute autre par les effets délétères de
l'instabilité et de la division politique dans ce pays, devenu, malgré lui, un
repaire des milices armées, des groupes terroristes et des réseaux criminels de
trafic d'armes et de drogues et un passage pour la migration clandestine. Le
président de la République a de nouveau appelé toutes les parties étrangères
concernées par la question libyenne à adhérer à ce processus constructif et à
s'engager à respecter la souveraineté de la Libye, son unité territoriale et
l'indépendance de sa décision, soutenant que le règlement définitif de la crise
libyenne ne saurait être concrétisé qu'à travers un processus qui consacre le
principe de la souveraineté nationale et dans lequel les frères libyens
prennent les choses en main, mais aussi un processus qui préserve leur droit
authentique à la gestion et à l'exploitation des richesses de leur pays à même
de leur garantir la stabilité, le développement et la prospérité. Les travaux
du Comité de haut niveau de l'Union africaine (UA) sur la Libye ont débuté,
hier à Brazzaville (Congo), avec la participation du Premier ministre, Nadir Larbaoui,
en qualité de représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.
Des chefs d'Etat et des représentants des dirigeants de pays membres du Comité
ainsi que des responsables d'organisations internationales et régionales,
prennent part aux travaux de la 10e session du Comité de haut niveau de l'UA.
Les participants au sommet de Brazzaville examineront les derniers
développements de la situation en Libye, les efforts visant à rapprocher les
vues et les moyens de parvenir à un consensus entre les parties libyennes pour
la réalisation d'une réconciliation inclusive permettant de mettre fin au
marasme politique que connaît le pays, et d'organiser des élections
parlementaires et présidentielles dans les plus brefs délais. Une
photo-souvenir des chefs d'Etat et de gouvernement participant au sommet a été
prise avant l'ouverture des travaux par le président de la République du Congo, Denis Sassou-Nguesso, dont le pays préside le Comité. La Libye
devait organiser des élections générales (parlementaires et présidentielle),
fin 2021 mais le processus a échoué et les échéances ont été reportées, sans
qu'aucune date ne soit fixée, en raison de divergences entre les parties
libyennes sur certaines questions, dont notamment l'absence d'un accord sur le
fondement constitutionnel des élections. Le Sommet de Brazzaville traduit les
efforts africains inlassables pour la cristallisation de solutions africaines
aux problèmes du continent, loin de l'ingérence étrangère qui aggrave les
crises, en préservant la souveraineté de la Libye et son intégrité
territoriale, que l'Algérie n'a eu de cesse de défendre dans les différentes
tribunes régionales et internationales. Lors de la réunion de haut niveau de
l'UA sur la Libye l'année dernière à Addis-Abeba, le président de la République
a insisté dans une allocution lue en son nom par son représentant à cette
réunion, sur l'impératif de relancer le processus de règlement pacifique à la
crise difficile que traverse la Libye, au vu des répercussions graves sur la
sécurité et la stabilité des pays voisins et toute la région du Sahel, assurant
la disponibilité de l'Algérie à contribuer à l'aboutissement du processus de
réconciliation nationale libyen, en collaboration avec l'UA. La 10e session du
Comité de haut niveau de l'UA sur la Libye revêt une grande importance car elle
intervient à moins de 3 mois de la tenue de la Conférence nationale de
réunification des parties libyennes, prévue en avril prochain dans la ville de
Syrte. Le Comité de haut niveau de l'UA, présidé par le président congolais,
Denis Sassou-Nguesso, regroupe 10 pays, à savoir
l'Algérie, le Congo, l'Afrique du Sud, l'Egypte, l'Ethiopie, le Niger, la
Mauritanie, la Tunisie, le Soudan et l'Ouganda.