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Afrique/ Italie/Sommet Rome, janvier 2024

Date de création: 01-02-2024 12:09
Dernière mise à jour: 01-02-2024 12:09
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RELATIONS INTERNATIONALES- ITALIE- AFRIQUE/ITALIE/SOMMET ROME ,JANVIER 2024

 

Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf, a appelé, lundi 29 janvier 2024  , lors des travaux du Sommet ItalieAfrique tenus à Rome, à investir dans le secteur des infrastructures, notamment dans les domaines vitaux, tels l'énergie, les transports et les télécommunications, soulignant la mobilisation des efforts de l'Algérie et du continent africain, en vue de la réalisation de projets structurants à dimension régionale et complémentaire.

 

Dans une allocution prononcée lors de sa participation à la 1re session-débat sur la coopération, le développement économique et les infrastructures, A. Attaf a transmis aux participants les salutations du président de la République,  Abdelmadjid Tebboune, qui «salue hautement la tenue de ce sommet» et souligne «la nécessité de la conjugaison et l'intensification des efforts, afin d'atteindre les perspectives prometteuses offertes par le partenariat italo-africain». Après avoir mis l'accent sur l'un des principaux obstacles auxquels fait face l'Afrique dans le développement de son infrastructure, à savoir le problème du financement, le ministre, qui participe au sommet en qualité de représentant du président de la République, a souligné que «les estimations de l'Union africaine indiquent qu'il manque entre 130 et 170 Mds Usd/an pour pouvoir fournir des services d'infrastructures de qualité sur le continent, d'où l'importance des investissements dans le secteur des infrastructures, notamment dans les domaines vitaux tels que l'énergie, les transports et les télécommunications, tout en œuvrant à leur conférer une vision intégrée pour maximiser les avantages escomptés». «Cette orientation reflète, à juste titre, l'essence de la politique adoptée par l'Algérie depuis son indépendance, à travers la mobilisation de ses efforts et de ceux des pays africains frères, pour la mise en œuvre de nombreux projets structurants à dimension régionale et complémentaire», a-t-il poursuivi mettant en exergue notamment cinq projets, le premier étant «le projet de la Route transsaharienne reliant six pays africains et visant à désenclaver les pays frères du Sahel, notamment avec la perspective d'en faire un corridor économique par excellence», ainsi que le «projet de la route reliant la ville deTindouf en Algérie et celle de Zouerate en Mauritanie, qui servira de trait d'union entre le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest». Quant aux trosième  et quatrième projets, il s'agit de la «Dorsale transsaharienne à fibre optique reliant l'Algérie et le Nigeria et visant à développer l'économie numérique régionale dans la région du Sahel» et du «projet de gazoduc transsaharien qui transporte le gaz du Nigeria vers l'Europe en passant par l'Algérie et le Niger». Le cinquième et dernier projet consiste en «le développement du réseau de transport ferroviaire sur l'ensemble du territoire national», a-t-il indiqué, soulignant que ce projet «a été initié par l'Algérie, notamment vers les wilayas du Sud», ajoutant qu' «il peut s'étendre vers les pays voisins selon la même perspective d'intégration de la route transsaharienne». Le ministre des Affaires étrangères a insisté sur l'importance majeure que revêt la question de la coopération, du développement économique et des infrastructures tant pour les pays africains que pour leurs partenaires internationaux, relevant que ce sujet était «lié étroitement aux autres thèmes à l'ordre du jour des travaux de ce sommet, tels que la sécurité alimentaire et les défis liés à la sécurité et à l'immigration clandestine». «La vulnérabilité des infrastructures en Afrique cause une baisse annuelle de 2% en matière de taux de croissance économique, réduisant également la productivité de pas moins de 40%», a fait savoir A. Attaf, soulignant que «la plupart des études démontrent le lien étroit entre le manque d'investissements étrangers et la fragilité des infrastructures en Afrique, à l'image du réseau routier bitumé seulement à 25%». Ces données, poursuit A. Attaf, «impactent négativement l'activation totale de la ZLECAF et entravent les opportunités d'intégration et de prospérité qu'offre ce mécanisme à l'intérieur comme à l'extérieur du continent, dans le cadre de la coopération avec les partenaires internationaux». Au terme de son intervention, A. Attaf a réitéré ses «remerciements aux organisateurs pour avoir judicieusement choisi ce thème important et pour l'avoir inscrit à l'ordre du jour du Sommet Italie-Afrique», formant le vœu de voir ces débats aboutir à «son introduction en tant que priorité principale du partenariat afro-italien»..........................

L a présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, a présenté lundi 29/1  à Rome le Plan Mattei, qui comprend une série de projets prévus en faveur des pays de l’Afrique dans plusieurs secteurs-clés. A l’occasion des travaux du Sommet ItalieAfrique, Meloni a indiqué que le plan en question «reposera sur cinq piliers, à savoir l’éducation et la formation, l’agriculture, la santé, l’énergie et l’eau», soulignant qu’elle veillera «personnellement à la mise en œuvre de ces projets». Elle a assuré que certains de ces projets sont déjà en cours de réalisation tels que le projet pour le renforcement des stations d’épuration non conventionnelles et la création d’un centre de formation dédié au secteur agroalimentaire. Concernant l’éducation et la formation, le Plan Mattei «portera sur des interventions visant à promouvoir la formation des enseignants, l’adaptation des programmes, le lancement de nouveaux cours professionnels et de formation adaptés aux besoins du marché du travail et la collaboration avec les entreprises, impliquant notamment les opérateurs italiens et exploitant le modèle italien des petites et moyennes entreprises», selon le document dont le contenu a été rapporté par des médias italiens. Quant au deuxième pilier, l’agriculture, les interventions viseront à réduire les taux de malnutrition, promouvoir le développement des chaînes d’approvisionnement agroalimentaires et soutenir le développement des biocarburants non fossiles, a-t-on ajouté. Sur le troisième pilier, celui de la santé, l’objectif est d’«améliorer l’accessibilité et la qualité des services primaires maternels et infantiles et élaborer des stratégies et des systèmes pour prévenir et contenir les menaces sanitaires, en particulier les pandémies», indique le document. Quant à l’énergie, c’est l’un des secteurs centraux du Plan. «L’objectif est de faire de l’Italie un hub énergétique, un véritable pont entre l’Europe et l’Afrique». En dernier lieu, l’eau. Les interventions concerneront le forage de puits, alimentés par des systèmes photovoltaïques, l’entretien des points d’eau préexistants, des investissements dans les réseaux de distribution et des activités de sensibilisation à l’utilisation de l’eau propre et potable.