CULTURE-BIBLIOTHEQUE
D’ALMANACH- ROMAN DJAMAL KHARCHI- « LES STATUES DE LA DISCORDE »
Les
statues de la discorde. Roman de Djamal Kharchi. Les Presses du Chélif,
Chlef 2013, 201 pages, 1000 dinars
Découverte accidentelle d’un site
archéologique alors qu’on creusait les fondations d’une nouvelle école dans une
nouvelle cité......... Mise au jour de statues aussi surprenantes les unes que
les autres......dignes des plus grandes découvertes, pouvant même être comparées
à la fameuse découverte de la chambre funéraire de Toutankhamon. Peut-être même
la plus grande découverte archéologique de tous les temps ?
C’est aussi la découverte de
l’amour ...un « coup de foudre » lors d’une rencontre ; celle de
l’ingénieur chargé
entre autres du suivi de la construction de l’école.....avec Safia une
ravissante archéologue passionnée, chargée de diriger les nouvelles fouilles.
Le chantier de l’école est mis provisoirement à l’arrêt.....et les archéologues vont aller de surprise en
surprise au fur et à mesure que l’on s’enfonce sous terre et que l’on explore
de bien mystérieuses et assez nombreuses galeries.......Et , pour pimenter l’histoire, on a des manifestations (à la limite de la
violence) de citoyens se disant pressés d’avoir leur nouvelle école mais menés, hélas, par des radicaux religieux,
supersticieux , intolérants et fanatisés qui refusent que des statues (multi- millénaires)
soient remontées à la surface . Pour eux, elles devraient ,selon eux, être détruites .
Heureusement , tout finira bien..... avec un site archéologique protégé, des pièces multi
-millénaires sauvées, une école nouvelle qui va se construire juste à
côté......et un nouveau couple d’amoureux
L’Auteur : Né le 13 décembre 1950 à Hussein-dey (Alger), ancien haut fonctionnaire,
docteur en Droit, Djamal Kharchi a publié :
« Poésie à ciel ouvert » (Enal) ;
« Colonisation et politique d’assimilation en Algérie »
(Casbah-Éditions); « La fureur de ressusciter », ( Enag) ; « Le rêve en héritage » (
Casbah-Éditions) ; « Poésie au long cours » (Casbah-Éditions.)....
Extraits : « Si je devais résumer le
métier d’archéologue à un geste, ce serait celui-là : remuer des quantités
de terre sous un regard fixe à l’affût de la découverte » (p 31),
« Découvrir des lieux chargés d’histoire, s’introduire dans leurs secrets,
mettre en lumière les temps anciens à travers les âges et les époques, en
conserver les vestiges (....).Quelle autre discipline
serait en mesure d’un tel pouvoir ? » (p
43), « L’homme était tout là. Un illuminé mû par
un zèle fanatique, malgré ses airs de théologien réfléchi qu’il tentait de se
donner, afin d’offrir l’image la plus avantageuse de sa personne. Finalement,
il appartenait à la pire espèce d’hommes, eux qui cachent toutes les haines du
monde sous des attitudes humbles et soumises » (p 163), « La
destruction de vestiges historiques, au prétexte que ce sont des réminiscences
de l’idolâtrie, n’a rien à voir avec l’islam réel .....ceux
qui veulent anéantir notre histoire au nom de la
religion, s’attaquent
à l’islam dans ses fondements et ses vérités premières » (p 165)
Avis :
Pour un ancien
haut-fonctionnaire, l’écriture ne manque pas d’étonner, le style n’ayant rien à
voir avec celui bureaucratique et/ou administratif, mais bel et bien avec celui
d’un romancier confirmé . De plus, on a une histoire
d’amour racontée avec pudeur et....vérité. À
l’algérienne !
Citations : « Il ne suffit pas de
détruire une cité, si grande fût -elle, pour détruire un peuple » (p 2),
« Les journalistes peuvent être les meilleurs des amis et les pires des
ennemis » ( p
97), « Chaque jour qui
passe prend et donne. Ce qui manque appartient à demain » (p 147),