COMMUNICATION-
PERSONNALITES- KESSOUS MOHAMED AZIZ
Né le 25 juin 1903 à El Kala (La Calle/Annaba) dans
une famile de notables (père interprète) .Il fait ses études au lycée Luciani de Philippeville
(aujourd'hui Skikda), il était le condisciple de Ferhat Abbas, le premier
président du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), avec
qui il restera attaché par des liens étroits jusqu'en 1956.
Il effectue des études en droit dans les années 1920,
il milite dans des associations étudiantes nord-africaines. Il était secrétaire
de l’amicale des étudiants musulmans de l’Afrique du Nord (AEMAN) en 1923-1924
et membre fondateur de l’association des étudiants musulmans nord-africains de
France (AEMNAF). Après ses études, il devient enseignant et journaliste. Il
adhère à la SFIO en 1931 et y restera jusqu’en 1946. Il soutient le projet de
loi Blum-Viollette.
Par la suite, il sera membre du Rassemblement
démocratique révolutionnaire (RDR) avec son ami l'ex-trotskiste Jean Rous. Il
sera un intermédiaire entre la gauche française et le nationalisme algérien. En
1935, il publie un livre, La vérité sur le malaise algérien, préfacé par le
Docteur Mohamed Salah Bendjelloul, dans lequel il
souligne le blocage des institutions politiques en Algérie coloniale.
Il est rédacteur en chef de « L’Entente
franco-musulmane », organe de la Fédération des élus du Constantinois
de Bendjelloul puis journaliste à « Oran républicain » de 1936 à
1940. Il rédige, en 1943, avec Ferhat Abbas le Manifeste du peuple algérien
(MPA) et crée avec celui-ci, « Égalité » dont il est rédacteur
en chef jusqu’à son interdiction en 1945.
Il est élu au Conseil de la République en mars 1948,
il représente l’Union démocratique du manifeste algérien (UDMA). Il crée le bimensuel
« Communauté algérienne » qui paraît entre 1955 et 1956. Il
est destinataire de la lettre écrite à un militant algérien par Albert Camus.
Cette lettre est parue dans le premier numéro de ce journal, le 1er octobre
1955, publiée ensuite dans le livre Actuelles III, en 1958.
En 1957, il quitte l’Algérie pour se soigner en France
où il meurt le 13 mai 1965 des suites d’une longue
maladie ; Père de 4 enfants. . Il partage avec Camus l’idéal du « vivre
ensemble », il ne cessa de défendre depuis 1943 le projet d'une République
algérienne laïque, respectueuse de toutes les diversités, avec des citoyens
égaux en droit.
Auteur d’une livre en 1935 :
« La vérité sur le malaise algérien »