ENVIRONNEMENT-ENQUÊTES ET REPORTAGES- BILAN GESTION
DÉCHETS MÉNAGERS 2023
La ministre de
l’Environnement et des Energies renouvelables, Fazia Dahleb a affirmé lundi 7 janvier 2024 à Alger, que dans le
cadre du programme national de gestion des déchets ménagers, 412 structures ont
été réalisées jusqu'en 2023 pour préserver la propreté des espaces publics et
améliorer le cadre de vie du citoyen.
La ministre intervenait ainsi lors d'une
séance d'audition par la commission de l'Agriculture, de la Pêche et de la
Protection de l'environnement à l'Assemblée populaire nationale (APN),
consacrée à la présentation d'un exposé sur la stratégie et les perspectives de
développement du secteur de l’Environnement et des Energies renouvelables.
Ces réalisations se traduisent par la mise en place de
117 centres d'enfouissement technique (CET) des déchets ménagers et assimilés,
52 CET de déchets solides, 156 décharges réhabilitées, 16 centres de recyclage
et 10 centres de transfert.
Ce bilan comprend la réalisation de 15
centres de tri, 31 unités de traitement du lixiviat des déchets et 15 unités de
compostage, a-t-elle ajouté rappelant que la stratégie nationale de gestion des
déchets ménagers adoptée jusqu'à l'horizon 2035 est basée sur la récupération
et le recyclage des déchets "qui constitue un domaine d'investissement
économique prometteur en Algérie".
S'agissant de la gestion et de la valorisation de
déchets spéciaux et de déchets dangereux, les services du ministère ont procédé
à l'accompagnement des opérateurs économiques dans ce domaine et ce par
l'accréditation de 464 entreprises de collecte des déchets spéciaux et de
déchets spécifiques et dangereux, dont 114 en 2023, et l'agrément de 170
entreprises de transport des déchets spécifiques et dangereux, dont 44
autorisations au cours de l'année dernière.
En outre, 35 entreprises ont été
habilitées pour exporter des déchets spécifiques et dangereux, dont 5 en 2023
et 18 autres ont été autorisées pour exporter ces déchets dont 7 en 2023, selon
le bilan présenté.
Mme Dahleb a
indiqué, à ce propos, que son secteur a adopté une stratégie nationale intégrée
de gestion des déchets à l'horizon 2035, dont l'objectif global est d'atteindre
une "société à zéro déchets, de développer une
économie circulaire et une économie verte, et de garantir l'accompagnement à
travers des plans nationaux de mise en œuvre et des outils de suivi et
d'évaluation efficaces".
Dans son exposé sur les projets liés aux
énergies renouvelables, la ministre a expliqué que le projet d'installation de
centrales solaires au niveau des toits du siège du ministère de l'Environnement
et des Energies Renouvelables, des directions et des maisons de l'environnement
au niveau national, ainsi que des sièges des institutions placées sous tutelle
(82 sièges au total d'une capacité productive globale de 1 mégawatt), a été
lancé en mai 2023. Le taux d'avancement des travaux est de 30%, a-t-elle dit.
Plusieurs opérations ont également été réalisées dans
le domaine des énergies renouvelables, notamment le raccordement au réseau des
petites centrales solaires destinées aux agglomérations dans les zones
enclavées, en particulier dans le Sud (2000 unités), ainsi que l'installation
de l'éclairage public à l'énergie solaire dans les régions montagneuses et
enclavées (5000 points lumineux), outre le lancement d'études pour la
réalisation d'une centrale géothermique et de valorisation énergétique des
déchets organiques en préparation du lancement d'un projet pilote de création
d'une unité de production de biogaz.
Evoquant la stratégie nationale de
gestion intégrée des déchets et sa valorisation à l'horizon 2035, la ministre a
indiqué que cette stratégie permettrait à l'Algérie de réduire d'environ 10%
les déchets ménagers et similaires, de valoriser 47% de ces déchets ménagers et
spéciaux, ainsi que 60% des déchets non dangereux, pour une valeur financière
pouvant atteindre 88 Mds Da, avec la possibilité de créer 30.000 emplois
directs et 70.000 emplois indirects.