VIE POLITIQUE- DOCUMENTS
POLITIQUES- DISCOURS A LA NATION PRÉSIDENT A. TEBBOUNE, L 25/12/2023. SYNTHÈSE PRESSE
© Neila
Benrahal /El Moudjahid, M. 26/12/2023
Le président de la République,
Abdelmadjid Tebboune, a présenté le bilan des réformes politiques et
socioéconomiques durant les quatre années de son mandat présidentiel. Le chef
de l’État a mis en avant la promotion de la production nationale, la lutte contre
la corruption, le renforcement du caractère social de l’État et le retour
actif de la diplomatie algérienne dans les fora internationaux. Le Président a
souligné qu’«aucun président de la République n’a
prononcé un discours devant le Parlement depuis le discours du défunt président
Houari Boumediène en 1977. J’ai décidé de prononcer
un discours à la Nation, pour faire le bilan des réalisations des
revendications du Hirak populaire authentique,
notamment les changements pour mettre fin à une crise grave due à la
dégradation de la gouvernance et de la vie politique, et à la généralisation de
la corruption, mais la cohésion du peuple avec son armée a déjoué les plans des
comploteurs». C’est aussi la première fois qu’un
candidat à l’élection présidentielle s’engage par écrit,
«pour permettre à qui de droit de nous contrôler». Il a rappelé «son engagement à faire du dialogue un outil de travail et
de la franchise une culture dans la gestion des affaires publiques». Tout en
exprimant sa fierté d’être devant les membres du Parlement réuni avec ses deux
chambres, le Président Tebboune a souligné qu’«en tant
que représentants du peuple, vous êtes la pierre de la reconstruction
institutionnelle de l’Algérie nouvelle». «L’actuelle
législation est la première dont les élections n’ont pas été truffées de
corruption, car élus sans influence ni argent sale», a déclaré le président de
la République, à l’entame de son discours. M. Tebboune est longuement revenu
sur les circonstances de son élection en 2019, marquée par un pouvoir absent et
un peuple désespéré. Il a passé en revue les décisions importantes prises dans
le cadre du changement, revendiqué par le Hirak
authentique béni qui a été exemplaire et a sauvé l’Algérie d’une tragédie,
affirme-t-il. «Je me suis engagé devant le peuple que
je travaillerais sans relâche pour instituer une nouvelle République, à travers
un processus de réformes basé sur 54 engagements. J’ai honoré l’engagement,
pris lors de ma campagne électorale, d’exonérer les salaires inférieurs à
30.000 DA de l’IRG, laquelle a profité à quelque 6,5 millions d’Algériens.
C’était la première décision que j’ai prise», dit-il.
La restauration de la confiance du citoyen en son État a constitué une des
priorités majeures du Président. Pour ce faire, «il a été procédé à une
révision profonde de la Constitution qui constitue le cadre référentiel pour
l’instauration de l’État de droit», affirme-t-il. Cela
a été suivi par des réformes législatives globales et la révision de nombreuses
lois, dont la loi sur la monnaie et aussi la moralisation de la vie politique.
Soulignant, par ailleurs, l’impératif d’accorder un grand intérêt aux jeunes
diplômés universitaires et innovateurs dans l’économie nationale, il a rappelé
la création du Conseil supérieur de la jeunesse et l’Observatoire national de
la société civile. Le chemin est long, souligne le chef de l’Etat mais «les premiers pas ont donné des résultats et nous
continuerons», s’engage M. Tebboune . Exportation hors hydrocarbures, un volume
jamais réalisé depuis 30 ans L’Algérie a réalisé un grand pas en matière
d’exportation hors hydrocarbures passant de 1.7 milliard USD en 2019 à 7
milliards USD en2022. «Ce volume d’exportation n’a
jamais été réalisé depuis 30 ans», observe le chef de l’Etat qui a rappelé que
la sortie de l’économie fondée sur les hydrocarbures a été l’un de ses
engagements. «Cela est traduit par la réalisation
d’usines et la création de richesse et de postes d’emploi», précise-t-il. Les
exportations ont atteint un niveau sans précèdent grâce aux réformes affirmant
que «les réserves de changes de l’Algérie
dépassent 70 milliards USD». M. Tebboune a fait savoir
en ce sens que la mise en service de la mine de Gara Djebilet hisser l’Algérie
en premier pays exportateur de phosphate. «J’ai
donné des instructions aux responsables des mines pour interdire
l’exportation de la matière première du phosphate», affirme-t-il. Il a rappelé
les «avantages» de l’interdiction de l’importation de
certains produits au profit de la promotion production nationale citant en ce
sens l’interdiction de l’importation du carburant. «Aujourd’hui,
nous produisons et nous exportons le carburant», se félicite-t-il. Il a
également cité l’interdiction d’importer la céramique et le marbre, de même
pour le ciment. L’Algérie est le premier exportateur en Afrique avec une
production estimée à 40 millions de tonnes, affirme le Président. Aussi, la
production du rond à béton a atteint 5 millions de tonnes, ce qui permettra
l’exportation de 5 millions de tonnes en 2024, notamment vers les Etats-Unis.
L’industrie pharmaceutique a enregistré un grand saut qualificatif avec la
reprise du groupe Saidal après un grand recul. «Saïdal couvrait 40% des besoins
en matière de médicaments avant qu’elle régresse à 3% seulement à cause de la
surfacturation par l’importation. Le projet de la fabrication localement de
l’insuline date de 15 ans», regrette le chef de
l’Etat. Aujourd’hui, il se félicite d’une «révolution
industrielle». «Ces chiffres traduisent la volonté et
l’esprit élevé ayant permis de combler les répercussions de la dilapidation des
deniers publics. L’Algérie a réalisé de grands pas en matière d’exportation et d’industrie», affirme le chef de l’Etat. Dans ce cadre, il
s’est félicité de la production localement de l’huile de table algérienne en
attendant le sucre durant l’année 2024. «Nous devrons
penser aux futures générations et créer une force économique qui ne dépend pas
des hydrocarbures». Le chef de l’Etat a mis en avant la production nationale qui
a atteint des niveaux sans précédent. Notre production a été occultée et
absente volontairement à cause du recours à l’importation et notamment la
surfacturation. «Les failles dans l’économie
nationale étaient terribles. On brisait la production nationale en faveur d’une
importation programmée pour détruire le pays». À
l’exemple des ordures ménagères et de la casse qui ont été découverts dans des
conteneurs sous couvert de l’importation. C’est ainsi qu’il a été décidé la l’installation du Haut conseil de régulation des
importations, observe M. Tebboune.