FINANCES- LÉGISLATION-
BUREAUX DE CHANGE/BÉNÉFICIAIRES 2023
Voyageurs munis d’un
titre de voyage, étudiants, malades partant se faire soigner et personnes en
mission à l'étranger sont les catégories habilitées à bénéficier des services
des bureaux de change, indique (7 décembre 2023) le ministère des finances qui
précise que le montant de l’allocation est tel que défini par la loi. Le
ministre des Finances a révélé que les citoyens autorisés à acquérir des
devises fortes auprès des bureaux de change qui seront bientôt autorisés à
opérer en Algérie, conformément à ce qui a été approuvé par la nouvelle loi
monétaire et bancaire, sont ceux qui voyagent à l'étranger, selon ce que permet
l'allocation de voyage, ainsi que les voyageurs qui paient les frais d'études
et de formation. C'est-à-dire les étudiants et les professeurs, et ceux qui
paient les frais de mission professionnelle en dehors du territoire national,
ainsi que les patients et les personnes impliquées dans les soins médicaux. En
réponse à une question écrite du représentant de l'Assemblée populaire
nationale, Ahmed Rabhi, qu'il a adressée au Premier ministre concernant
l'ouverture des bureaux de change en Algérie, Faid Laâziz a confirmé que le dossier de l'ouverture des bureaux
de change est sur la table de la Banque d'Algérie, et qu’il est codifié
conformément à la nouvelle loi monétaire et bancaire. «Conformément
à la transmission mentionnée dans la référence ci-dessus, nous avons reçu une
copie de votre question écrite adressée au Premier ministre concernant les
mesures visant à éliminer le marché des changes parallèle qui cause préjudice à
l'économie nationale. J'ai l'honneur de vous informer qu'en vertu de la loi
n°23-09 du 21 juin 2023 portant droit monétaire et bancaire, la régulation des
changes relève des attributions de la Banque d'Algérie, à qui échoit le rôle
d’assurer les meilleures conditions dans les domaines des espèces, prêts et
échanges, tout en les préservant, pour une forte croissance de l’économie.
L'article 35 de la nouvelle loi monétaire et bancaire confirme que la Banque
d'Algérie est chargée de réguler le marché des changes dans le cadre de la
politique de change décidée par le Conseil monétaire et bancaire (article 145)». Telle est la réponse du ministre. Dans ce contexte, un
système relatif aux bureaux de change a été élaboré. Celui-ci définit les
modalités d’octroi de l'agrément, l'accréditation et l'activité des bureaux de
change et s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la
loi sus-mentionnée, et qui vise à établir un système
organisé et un cadre harmonisé pour faciliter progressivement les opérations de
change. La suppression du marché informel dépend de la tendance à la
libéralisation totale du dinar Le premier argentier du pays a souligné que la
création des bureaux de change se fera selon un processus ouvert et
transparent, basé sur la fourniture de données précises et actualisées sur les
opérations financières, ce qui contribuera à réduire la corruption, tout en
garantissant l'existence d'une infrastructure appropriée pour les opérations
financières des bureaux de change. L'activité de ces bureaux comprend l'achat
et la vente de devises au profit des résidents et des non-résidents, sachant
que la vente de devises librement convertibles pour les résidents porte sur le
droit de change ou la prime de change pour les voyages à l'étranger, les frais
d'études et de formation, frais de mission et soins médicaux à l’étranger, a
souligné dans cette optique, le ministre. Ce système constitue une première
étape dans le processus de modernisation du cadre réglementaire qui régit les
opérations de change, qui doit répondre aux conditions de développement de
l'économie nationale. Quant à l'élimination du marché financier parallèle, il
convient de noter que cet objectif nécessite la contribution de nombreux
départements et institutions ministériels pour établir des règles, une
transparence des marchés et un contrôle strict des opérations commerciales et
économiques. La suppression du marché du «square»
dépend aussi de la tendance à la libéralisation totale du dinar, qui permet à
chacun d’échanger librement la monnaie nationale. Cependant, ce système pose un
problème majeur pour l’économie nationale et la conduite de la politique de
change, selon bon nombre d’experts financiers qui attirent l’attention sur le
fait que les circonstances actuelles et la nature de l’économie nationale ne
permettent pas son adoption. Un constat partagé par le ministre des finances
qui estime qu’«en effet, les risques liés à la
libéralisation totale du dinar se traduisent par une fuite des capitaux et,
donc, une baisse des réserves de change, alors que la capacité de l'économie
nationale à générer des recettes en devises n’est pas stable». Partant de là, Laâziz Faid a mis en avant dans
sa conclusion que «parmi les solutions les plus
possibles qui peuvent contribuer efficacement et fondamentalement à la
réalisation de cet objectif résident dans la sensibilisation des citoyens sur
l'importance du recours au marché officiel et sur les avantages qu'il peut en
tirer lui en particulier, ainsi que l'économie nationale en général».