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Imprimeries publiques 2023/Diagnostic

Date de création: 08-12-2023 13:03
Dernière mise à jour: 08-12-2023 13:03
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COMMUNICATION- IMPRIMERIES-  IMPRIMERIES PUBLIQUES 2023/DIAGNOSTIC

Les imprimeries publiques traversent une situation difficile, souffrant d’un déficit financier important. Elles sont de plus en plus dans l’incapacité de tirer des journaux, ce qui constitue une menace sérieuse pour la presse. C’est le constat qui ressort de l’atelier sur «La presse écrite et la problématique de l’impression», organisé par le ministère de la Communication, à l'occasion de la célébration de la Journée nationale de la presse (2 décembre 2023/Cic-Alger) . Les participants ont évoqué les coûts d’impression des journaux qui n’ont pas changé depuis 1997. «Les imprimeries publiques continuent de tirer les journaux avec l’ancien prix, soit 5,60 centimes hors taxe, alors que les frais de la production ont atteint aujourd’hui 25 DA, causant ainsi de grandes pertes», relève-t-on dans un document publié par le ministère de la Communication, sur sa page officielle. La flambée du papier sur le marché mondial atteignant plus de 500% n’a fait que compliquer la tâche de l’Algérienne du papier (ALPAP) et, par ricochet, celle des imprimeries et des journaux. Ainsi, les imprimeries ne seront plus en mesure de s’acquitter de leurs créances détenues par ALPAP. Chute de 80% du tirage des journaux Les participants à cet atelier ont signalé «une chute du tirage des quotidien de 80% entre 2013 et 2022, ce qui a affecté directement l’exploitation des capacités de production des imprimeries et entraîné des coûts élevés». À cela s’ajoutent les frais de maintenance des équipements de production et la pénurie des pièces détachées. En outre, l’augmentation des salaires de 64% en 2012 est aussi l’un des facteurs ayant causé une baisse des capacités de production des imprimeries, selon des responsables d’imprimeries publiques. Évoquant les conséquences de cette situation, les participants ont parlé de sureffectif dans certains secteurs de production, ainsi que de la dégradation de l’environnement social. Aussi, cette situation a provoqué une forte pression sur le Trésor public. Quels sont les mécanismes prévus pour sauver ces imprimeries de la faillite ? Quelle est la solution envisagée pour permettre à la presse nationale de continuer à exister ? Les intervenants ont relevé trois possibilités. Il s’agit de la révision du prix du tirage des journaux selon le prix réel du papier, ce qui va permettre de réaliser des bénéfices, mais cette décision pourrait pénaliser les éditeurs qui risquent de ne plus poursuivre ainsi leurs activités. Ils ont appelé également au soutien des pouvoirs publics avec une marge des frais d’impression, notamment le papier qui a connu une forte augmentation, et enfin une contribution aux revenus de la publicité. En outre, explorer de nouvelles activités avec des entreprises publiques ou privées, permettant d’alléger les charges qui grèvent la société, a été fortement recommandé. Les imprimeries publiques doivent diversifier leurs activités. Ainsi, elles doivent bénéficier de quotas des projets de l’impression du livre scolaire, segment de l’édition, dont la sérigraphie et l’emballage des produits pharmaceutiques et agroalimentaires. En outre, afin d’assurer la continuité de l’activité des imprimeries publiques et la diversification de leurs activités, les participants ont recommandé de la doter de moyens nécessaires par l’acquisition des équipements de production modernes adaptés à la dynamique que connaît le secteur, ces dernières années. Faire face aux agressions médiatiques Ces recommandations pourront être concrétisées par la restructuration des imprimeries, dans le cadre de la création de la société nationale de l’impression, en application des décisions du président de la République, soutiennent-ils. Ces derniers sont revenus, en ce sens, sur la dernière instruction du chef de l’État portant sur le regroupement des imprimeries publiques, qui constitue une nécessité impérieuse dans l’intérêt de la presse algérienne. Dans cette optique, le ministère de la Communication va passer à l’action dans la restructuration des imprimeries.