POPULATION-
FEMME- CRIMINALITÉ/ VIOLENCES FAITES AUX FEMMES EN ALGERIE /ETUDE INSP 2023
Les agressions physiques
représentent la majorité des violences à l’égard des femmes déclarées, soit 89%
suivies des agressions psychologiques avec 11% alors que les agressions
sexuelles représentent 7%, selon une étude de l’INSP (Institut national de la
santé publique). Les agressions physiques ont été représentées dans leur
totalité par des coups et blessures volontaires (CBV). Les agressions
psychologiques sont représentées par des signes d’angoisse et de choc émotionnel,
mentionne le rapport. L’étude relève que 72% des femmes agressées ont bénéficié
d’une prise en charge médicale. Seulement 17% ont été prises en consultation
psychologique. La prise en charge des victimes, quant à elle, paraît insuffisante,
car peu de victimes (11%) ont bénéficié d’une prise en charge psychologique «alors que la violence engendre des conséquences graves de
type psychologique chez la femme agressée». Ainsi, 64% des femmes agressées ont
reçu leur certificat médical au niveau de la médecine légale, l’ITT (incapacité
totale de travail) nulle est rare (1%). Elle était en moyenne de 7 jours et 4
jours alors que dans 36% des certificats médicaux l’ITT n’a pas été mentionnée.
L’établissement du certificat médical constitue, selon l’étude «une pièce essentielle lors du dépôt de plainte, qui permet
au magistrat de mesurer l’importance des dommages subis, la gravité des
agressions et de décider des poursuites judiciaires à la lumière des faits
établis». «Mais dans 36% des cas, ce certificat
médical n’a pas été délivré à la victime», révèle l’étude. La majorité des
femmes violentées sont des jeunes dont l’âge moyen est de 35 ans avec des
extrêmes allant à 89 ans. De même, la classe modale était la classe d’âge entre
25 et 34 ans, qui a représenté un taux de 33%, soit une femme agressée sur
trois. La femme au foyer représente, quant à elle, les 2/3 des femmes
agressées, soit une fréquence de 65%, tandis que la femme travailleuse
représente quelque 15% des femmes agressées. En ce qui concerne l’âge des victimes,
l’étude a révélé que les victimes sont des femmes relativement jeunes, dont
l’âge moyen est de 35 ans. Deux femmes agressées sur trois, soit 63 %, étaient
mariées. Le nombre moyen d’enfants chez la femme victime de violence est de
plus d’un enfant. Le quart des femmes agressées, soit 20%, avaient fait des
études secondaires, tandis que 5% étaient sans instruction. Pour les auteurs,
l’étude fait état de 64% des agresseurs sans emploi. Un agresseur sur trois,
soit 30%, avait un niveau d’instruction moyen