FINANCES- MONNAIE- PRÊTS
BANCAIRES 2022/RAPPORT BANQUE D’ALGERIE NOV. 2023
Plus d'un million d'Algériens,
dont des particuliers, des ménages et des entrepreneurs, ont bénéficié de prêts
bancaires accordés par des banques publiques et privées, selon le rapport de la
Banque d'Algérie pour l'année 2022, se basant sur les données de la centrale
des risques. De leur côté, les banques ont reçu des garanties d’un montant de
44 milliards de dinars de la part des emprunteurs. En effet, la centrale des
risques dispose d’un fichier auquel toutes les banques en Algérie ont accès.
Elle centralise tous les engagements de crédits des entreprises dédiés aux
financements accordés aux personnes morales et aux personnes physiques exerçant
une activité professionnelle non salariée, et ceux des ménages et des
particuliers. Cette instance est aussi chargée de ficher les mauvais payeurs,
ainsi que les émetteurs de chèque sans provision. Ainsi, le rapport de la
Banque d'Algérie révèle que plus d'un million d'Algériens ont bénéficié de
prêts bancaires, des ménages ou des particuliers, selon les rapports des
banques et des institutions financières relatifs aux prêts communiqués à la
centrale des risques à la fin de l'année 2022. En chiffres, leur nombre a
atteint les 1,078 million et 613 personnes, contre 987.000 et 700 personnes en
2021, soit une augmentation de 9,2%. Les ménages, y compris les particuliers et
les entrepreneurs privés, représentaient à eux seuls 97,14 % du nombre total
des bénéficiaires des prêts, soit 1,047 million et 746 personnes contre
30.000.846 entreprises, soit un pourcentage de 2,86%. Le montant des prêts du
Fonds et prêts de signature effectivement utilisés et déclarés à la centrale
des risques durant la même période selon le même document intitulé «Rapport annuel, développement économique et monétaire»,
s'élève à 9.688,45 milliards de dinars dont 341,72 milliards de dinars au titre
des intérêts, contre 9.917,7 milliards de dinars, soit un milliard de dinars à
fin décembre 2021, ce qui représente une baisse de 2,31%. La part des prêts du
Fonds a représenté 79,21 % du total des prêts autorisés et la part des prêts
sous signature a représenté 17,26% ; quant aux intérêts comptabilisés, ceuxci s’élèvent à 3,53%. Les garanties accordées prises en
considération dans les prêts accordés et autorisés pour la centralisation des
risques au cours de cette période se sont élevées à 44.498 milliards de dinars,
dont 33.630 milliards de dinars à titre de garanties réelles et 10.868
milliards dinars sous forme de garanties personnelles, soit une augmentation de
1,26% cent par rapport à l'année précédente. Afin d'éviter les signatures de
chèques sans provision, le nombre de personnes interdites d'émettre des chèques
autorisés par le fichier central a enregistré un rythme croissant, passant de
7.597 personnes en 2021 à 9.343 en 2022, ce qui représente une augmentation de
22,98%. D'autre part, selon les demandes présentées par les instances
habilitées, il a été procédé à l’annulation de l’interdiction de 263 cas pour
cause d'émission de chèques sans provisions, ce qui représente une diminution
de 12,33% par rapport à 2021. Concernant le montant des prêts accordés par les
banques au secteur privé, ils s’ élèvent à 5.761,6
milliards DA en 2022 contre 5.647,9 l'année précédente, enregistrant une hausse
de 2%. Ce qui a ramené leur part dans le total des prêts à 57%, dont 10,8% pour
les ménages contre 57,7%, dont 10,2 % pour les familles au cours de l'année
précédente. Sur ce total, les prêts accordés au secteur privé par les banques
publiques sont de 4.330,4 milliards DA, soit une hausse de 2% en 2022, contre
une hausse de 3,67% enregistrée au cours de l'année précédente, et représentant
75,2% du total des prêts accordés au secteur privé. En enregistrant un montant
de 1.431,2 milliards de dinars, contre 1.404,2 milliards de dinars au cours de
l'année précédente, et une part de 24,8% du total des prêts accordés au secteur
privé, les banques privées ont enregistré un ralentissement important du rythme
de croissance de ces derniers au cours de l'exercice précédent selon le rapport
qui précise que leur taux n’a augmenté que de 1,9%, contre 8,6% pour l’exercice
précédent.