FINANCES-
CONJONCTURE- CONJONCTURE ALGERIE/RAPPORT BANQUE D’ALGERIE 2023
L'Algérie poursuit sa progression ascendante, en
termes de croissance économique et d'évolution des indicateurs monétaires et
financiers. Les réformes engagées par l' État, ces
dernières années, et les réajustements effectués, depuis peu, sur les grands
agrégats macroéconomiques, commencent à donner des fruits probants. C'est, en
tout cas, ce que révèle le dernier rapport en, date de la Banque d'Algérie qui
vient consolider les résultats positifs, affichés dans le récent rapport de
suivi de la situation économique de la Banque mondiale sur l'Algérie.
Parmi les indicateurs économiques positifs enregistrés au courant de l'année
2023, l'augmentation du revenu par habitant à 4 800 dollars, alors que le
produit intérieur brut (PIB), était estimé à 255 milliards de dollars, il y
a une année à peine. Parmi les résultats encourageants enregistrés, la
croissance positive de l'économie nationale, avec des prévisions plaçant le
taux actuel à plus de 5% pour l‘année 2023.
L'excédent de la balance commerciale algérienne, qui avait dégagé un montant de
26 milliards de dollars en 2022, devrait se poursuivre en 2023 et ce, malgré la
baisse des prix du carburant par rapport à 2022.
D'emblée, le rapport de la Banque d'Algérie met en relief le rebondissement de
l'activité économique en Algérie en 2021, avec à la clé un taux de croissance
en volume de 3,5%, enregistré après un recul historique de 6% en 2020. Pour ce
qui est de la croissance du PIB en volume, hors hydrocarbure, la Banque
d'Algérie retrace une évolution remarquable, puisque passant «de -3,9% en 2020
à 2,4% en 2021, et ce en dépit, du recul de 1,3%, sans précédent depuis 2002,
enregistré dans le secteur agricole», note le rapport.
Quant au secteur industriel, une croissance de 5,7% en volume est enregistrée,
durant la même période, «dépassant ainsi son rythme
d'avant crise, en gagnant 9 points de pourcentage par rapport à 2020». Idem
pour les services marchands et non marchands qui enregistrent un taux de
croissance cumulé de 3,2% en 2021, «sous l'effet de
l'amélioration de la situation sanitaire et de l'allègement des mesures de
confinement». L'autre aspect qui focalise l'attention dans le rapport de la
Banque d'Algérie, est sans doute, l'absence de créances sur l'État, sur le
Trésor public, ainsi que l'absence de compte courant débiteur du Trésor public,
selon le numéro 68 du Journal officiel du 25 octobre 2023. Les efforts
conjugués des pouvoirs publics et de l'autorité monétaire auront permis de
renforcer la résilience et la solvabilité des banques, à travers des mesures
adaptées. Aussi, le prolongement des mesures d'allègement des règles
prudentielles et du plafond de refinancement mises en place en 2020, figure également
parmi les mesures prodiguées par la BA pour venir à bout du problème de la
baisse de liquidité et de financement des banques.
«La politique monétaire menée par la Banque d'Algérie a eu comme objectif
principal en 2021 de consolider la résilience du secteur bancaire tout en
accompagnant la relance économique, dans une conjoncture caractérisée par
l'envolée de l'inflation mondiale, induite notamment, par la hausse des prix
des produits alimentaires et énergétiques», note-t-on encore. Au sujet de l'inflation,
le rapport de la Banque d'Algérie cite «une inflation sous-jacente mesurée par
l'indice, hors produits agricoles frais et produits à prix réglementés, s'est
établie à 6,07% en 2021 contre 4,33% l'année précédente».
Un taux inférieur à l'inflation globale (7,23%), selon la BA, qui illustre une
«situation jamais enregistrée depuis trois ans, traduisant la caducité de
l'inflation structurelle dénotant de l'émergence d'une forte contribution des
produits agricoles frais à l'inflation globale». Sur le plan de la préservation
du pouvoir d'achat, le rapport reprend les chiffres de l'Office national des
statistiques (ONS), dévoilant une inflation en moyenne annuelle atteignant les
6,62%, et celle du Grand Alger enregistrant un taux de 7,23%, conformément à
l'évolution globale des prix à la consommation. Il est également fait état de l'évolution
des prix de biens alimentaires qui ont enregistré une augmentation de 28,16%,
suite à la hausse des cours mondiaux des produits de base, dont les produits
alimentaires.