HISTOIRE- PERSONNALITES- KHATIB YOUCEF (« SI
HASSAN »)
Le moudjahid symbole, commandant de la Wilaya IV
historique, le colonel Youcef Khatib dit "Si Hassan" est décédé à
Alger, à l'âge de 91 ans, jeudi 26 octobre 2023.
Né le 19 novembre 1932 à Chlef, le
défunt a suivi son enseignement primaire dans sa ville natale. Il a obtenu le
baccalauréat en 1953 et s'est inscrit au département de Médecine à l'université
d'Alger (Faculté centrale).
Feu Khatib a rejoint les cellules du
Front de libération nationale (FLN), dirigées par Mohamed Seghir
Nekkache en 1955, et dont l'objectif était d'encadrer
les étudiants et de les intégrer dans les rangs de la Révolution.
Après la grève des étudiants du 19 mai
1956, le défunt a rejoint les rangs de la Révolution à Médéa, où il eut des
contacts avec des moudjahidine avant d'adhérer à l'Armée de libération
nationale (ALN) en juin 1956 dans la région de Tamezguida.
Son rôle consistait à fournir le soutien médical et les premiers soins aux
moudjahidine et aux populations civiles rurales, et à former les infirmiers et
les cellules médicales dans les régions de la Wilaya IV historique.
Il fut nommé commandant de la 3eme
région de la Wilaya IV historique en 1959, nomination qui coïncida avec le
lancement de l'opération militaire "Challe" dans la région qu'il
supervisait (Chlef et Ouarsenis). Après le décès de Mohamed Bounaama
le 8 aout 1961, tombé en martyr, "Si Hassan" lui succéda à la tête de
la Wilaya IV historique jusqu'à l'indépendance.
Après l'indépendance, et tout en
terminant ss études en médecine, le défunt occupa plusieurs fonctions et
responsabilités, dont membre du bureau politique du parti du Front de
libération nationale (FLN) en 1964. Il fut nommé président de la commission du
dialogue national en octobre 1993, et président de la Conférence de l'entente
nationale, en 1994.Il a été , aussi, un temps assez
court , conseiller auprèss du président Liamine
Zeroual , alors Chef de l’Etat.
Le défunt qui était également président
de la fondation de la Mémoire de la wilaya IV historique jusqu'à sa mort,
insistait sur l'importance de l'écriture de l'histoire afin de contribuer à la
préservation de la mémoire collective du peuple algérien.