SANTE – MALADE- CANCER DU
SEIN/RECONSTRUCTION MAMMAIRE
© Nabiha Cheurfi, horizons, 17
octobre 2023
Octobre rose est la mois de sensibilisation au dépistage précoce et au
traitement du cancer du sein. C’est une période où la société se mobilise pour
informer et soutenir les personnes touchées par cette maladie dévastatrice.
Dans le cadre de cette campagne, il est essentiel de mettre en lumière les
méthodes de reconstruction mammaire, qui offrent un espoir de guérison physique
et émotionnelle aux femmes ayant subi une mastectomie. «Nous
sommes concentrés sur les différentes options de reconstruction mammaire qui
s’offrent aux patientes», explique le Dr Rahil Massissilia, chirurgienne réparatrice et plastique.
Lorsqu’une femme est confrontée à un diagnostic de cancer du sein et qu’une
mastectomie est nécessaire, cela peut avoir un impact émotionnel important sur
sa confiance en soi et son bien-être physique. La reconstruction mammaire est
une procédure chirurgicale qui permet de recréer le sein après cet acte
chirurgical lourd, en restaurant la symétrie et l’apparence naturelle autant
que possible. Cela peut aider les femmes à retrouver une image corporelle
positive et à retrouver leur estime de soi. Aujourd’hui, il existe plusieurs
méthodes de reconstruction mammaire disponibles, adaptées aux besoins et aux
préférences individuels de la patiente. La reconstruction peut être réalisée
immédiatement après la mastectomie (reconstruction immédiate) ou à une date
ultérieure (reconstruction différée). La spécialiste fait savoir que les trois
principales approches de reconstruction mammaire sont la reconstruction par
prothèse, par lambeau de tissu autologue et même par lipophilie. «La première, dit-elle, implique l’utilisation d’implants
mammaires en silicone ou en solution saline pour restaurer le volume et la
forme du sein et peut parfois nécessiter une préparation avec placement de
prothèses d’expansion.» Par contre, la seconde méthode, qu’elle qualifie de
complexe et lourde car elle nécessite des microchirurgies, utilise les propres
tissus de la patiente, généralement prélevés de l’abdomen ou du dos pour
reconstruire le sein de manière plus naturelle et durable. La dernière approche
médicale qu’utilise souvent l’intervenante pour sa simplicité se résume,
dit-elle, «à injecter la propre graisse de la patiente
dans le site où le sein a été enlevé, pour augmenter son volume, sans grandes
suites opératoires mais se réalise tout de même en deux ou trois étapes
opératoires pour un résultat satisfaisant». Octobre rose est l’occasion de
mettre en avant l’importance de la reconstruction mammaire comme étape cruciale
dans la guérison du cancer du sein. Cette procédure offre l’opportunité aux
femmes de retrouver confiance en elles et de recréer une image corporelle
positive après une mastectomie.