COMMUNICATION-
OPINIONS ET POINTS DE VUE- PUBLICITE ET PRESSE/CHRONIQUE B. AHCENE DJABALLAH
PRESSE : FILS DE PUB’ ?! (Samedi 23 septembre 2023)
Depuis
quelques années, après avoir connu une progression à nulle autre pareille ayant
fait pas mal de jaloux ici et là, au Sud comme au Nord, à l’Est comme à l’Ouest
de la planète, à partir d’avril 1990, la presse
écrite nationale -en français comme en arabe - connaît une
« descente aux enfers » . Beaucoup de titres ont disparu ,
après avoir connu d’énormes difficultés financières dûes
à une contraction du marché publicitaire et surtout à sa mauvaise régulation,
ainsi qu’à une diminution du lectorat francophone et à une très lente
progression du lectorat arabophone, bien plus branchés sur le « Iphone » et les réseaux sociaux, envoyant au chômage
un gros lot de journalistes.....certains, parmi les plus anciens préfèrant la retraite dite anticipée, d’autres guettant une
pige par çi, une pige par là,
surtout pour ne pas laisser leurs méninges s’ankyloser....et .les plus
jeunes rêvant d’ on ne sait quelle « harga »,
les postes de « gardiens de parking » et de serveurs de fast-foods
étant tous déjà occupés .
Il y a , aussi , ce phénomène, visible seulement chez nous :
celui de l’existence « cannibale » de chaînes de télévision de statut
privé, « algéro-étrangères ou étrangement
algériennes » qui en sont arrivées à « ramasser » le
paquet de la pub’ à des tarifs si ridicules qu’ils défient toute
concurrence......imités en cela par pas mal de sites d’infos’ électroniques
. Après des années d’un « dumping »
qui n’ose même pas se cacher, les années 2000 ,avec le « laisser -faire
laisser-aller » , leur ont donné des ailes de liberté de commerce en
usant de plusieurs stratagèmes au vu et au su de tout le monde. Elles ont donc
fleuri sans gêne , occupant , parfois même, le haut du
pavé politique. Seul obstacle, l’Arav qui fait
« ce qu’elle peut » avec les moyens humains et dérisoires mis à sa disposition.
Il est
absolument évident qu’un organe de presse (en dehors des subventions et des
aides de l’Etat en échange de cahiers de charges précis , pour ce qui concerne
le secteur public, ou des financements, la plupart du temps occultes ou
déguisés , de « patrons » ou de groupes de pression
, quand ce n’est pas , hélas, un financement étrange, pour ce qui concerne le
secteur privé ), quel qu’il soit, ne peut vivre ou survivre que grâce à
ses lecteurs payants ou auditeurs ou téléspectateurs nombreux at au bon
pouvoir d”’achat , mais aussi et surtout grâce au
financement publicitaire. En attendant une régulation réglementée et
rationnelle, c’est donc un financement publicitaire régulier et stable , et non changeant selon les humeurs et les odeurs de
décideurs en entreprises et/ou autres, afin de permettre une gestion dynamique
et non une gestion au jour le jour laissant les employés -surtout les plus
jeunes- vivre avec la « peur du chômage au
ventre ».
Il est vrai
que le marché de la publicité commerciale s’est
brutalement rétréci avec la contraction de l’économie et du commerce causée,
entre autres, d’abord par l’épidémie de la Covid
puis par le conflit russo-ukrainien, laissant place à mille et une
manœuvres. Mais la reprise est bel et bien
là..... bien visible avec même une
certaine augmentation du pouvoir d’achat . Hélas, cette reprise n’est pas
« boostée » comme elle devrait l’être par le développement de
l’information commerciale et publicitaire....une info’
en principe absolument nécessaire soit pour accompagner la croissance là où
elle existe soit pour sortir de la déprime. Ne demeure plus que la publicité
institutionnelle à se disputer et à se partager ( prenant
« tous les coups » et subissant toutes les critiques) ....ce qui
n’est ni suffisant ni souhaitable sur le moyen et long terme......Très
dommageable : Pour tout le paysage médiatique....qui , avec la disparition
de la presse écrite.....et un jour proche du livre, ne consommera plus que de
l’IA (Intelligence artificielle) fabriquée ailleurs et
« téléphonée » ou téléchargée ! Pour l’image de l’Etat ,
toujours placé au rang des « accusés » ! Pour l’image extérieure du pays , toujours imaginé socio-économiquement austère et
« fermé » !