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Récit Lamine Bechichi- "La "Radio de l'Algérie libre et combattante" et autres stations"

Date de création: 18-09-2023 18:57
Dernière mise à jour: 18-09-2023 18:57
Lu: 317 fois


HISTOIRE- BIBLIOTHEQUE D’ALMANACH- RECIT LAMINE BECHICHI- « LA « RADIO DE L’ALGÉRIE LIBRE ET COMBATTANTE » ET AUTRES STATIONS »

 

La « Radio de l’Algérie libre et combattante » et autres stations.   Récit de Lamine Bechichi (Préface de Zahir Ihaddaden). Assala Culture Editions, Alger 2023, 71 pages en français , 80 pages en arabe et album photos de 53 pages

 

Un livre passé alors inaperçu.Et pourtant, son contenu a une valeur historique indéniable. L’Auteur, Lamine Bechichi, raconte , avec clarté et concision , la grande aventure de la radio algérienne, aventure qui a commencé , dit-on, en 1955, avec Larbi Ben M’hidi : En cherchant une station radio sur son récepteur, alors qu’il était chef de la Zone V (Oranie) , il a l’idée d’utiliser les ondes radio pour les mettre au service de la cause algérienne. Il confie alors à son second, Abdelhafid Boussouf, le soin de mettre sur pied le projet le plus rapidement possible .

On a donc une phase itinérante, qui a débuté avec des tests de vieux appareils utilisés durant la Seconde Guerre mondiale.Des émetteurs -récepteurs rafistolés. Puis entre en scène Messaoud Zeggar (Rachid Casa ou Mister Harry) qui permet l'acquisition (auprès des Américains basés à Kenitra) d’un émetteur radio de moyenne puissance  . Le jeudi 16 décembre 1956, on a la première émission  en arabe, en kabyle et en français d’« Ici la Voix de l’Algérie libre et combattante, la voix du Fln et de l’Aln qui vous parle d’Algérie » . Le reste qui a duré jusqu’au 5  juillet 1962  est une longue et très belle histoire de présence (au Maroc d’abord à Rabat, puis à Tétouan et enfin à Tanger, Tunisie, Libye à Tripoli et à Benghazi , Egypte, Syrie, Irak,.... mais aussi et surtout avec une station  fixe , « Sawt El Djazaïr », à Nador, tout particulièrement après la proclamation en septembre 1958, du Gpra)  d’engagement, de scoops, de sacrifices , de bombardements, de vie pénible ....et de créativité avec des noms de légende et aux styles et voix (dont celles de Aissa Messaoudi, Bouzidi Mohamed ...) aujourd’hui encore inimitables. On a eu , aussi, avec la continuation du combat libérateur, des actions , des initiatives, des soutiens  ....et des frictions (avec certaines autorités de certains pays qui servaient de base...et on a même eu  un petit « arrêt de travail » de Aisa Messaoudi et de Madani Haouès qui se sentaient abandonnés ..... une « secousse imprévue » ) qui ont obligé  parfois, à changer de lieux et de dénomination.Ainsi, le vocable « Sawt El Djazaïr n’a jamais été utilisé sur les ondes égyptiennes ...qui préféraient « La voix du Fln et de l’Aln qui vous parle à partir du Caire ». Une aventure formidable...... !

Reste , aujourd’hui encore , le problème des Archives , celles de Nador, de Radio-Tunis, des radios du Caire. « Qu’en reste-t-il » ? Et, surtout où sont-elles exactement et indisponibles jusqu’à quand ?  Une interrogation douloureuse de l’auteur, lui-même acteur de premier plan d’une grande aventure médiatique.

L’Auteur : Lamine Bechichi , né à Sedrata le 19 décembre 1927, s’est éteint jeudi 23 juillet 2020 à l’âge de 93 ans

 Après l’Indépendance, il avait ensuite participé à l’organisation du Premier Festival culturel panafricain (PANAF) en 1969, puis dirigé l’Institut national de musique.

Il avait été chargé de la direction générale de la Radio algérienne, entre 1991 et 1995, avant d’être nommé ministre de la Communication en 1995.

 Sommaire : Préface / Introduction/Chapitre I :Phase itinérante/ Chapitre II : « Sawt El Djazaïr » sur les radios amies/Chapitre III : La station fixe/ Bibliographie/ Témoignages (10) / Annexe (liste des militants ayant collaboré à la « Radio de l’Algérie libre et combattante » (53).

 

Extraits « Il est à rappeler que le peuple libyen  était tellement lié à la cause algérienne qu’une expression prit naissance grâce à notre révolution.Les Libyens disaient qu’ils voyaient le sourire de la militante Djamila Bouhired à travers la lune.Tout un symbole » (p 41), « Le vocable « Sawt El Djazaïr » n’a jamais été utilisé sur les ondes égyptiennes.On entendra plutôt « La voix du Front de libération et de l’Armée de libération nationale qui vous parle à partir du Caire » (p45), « L’équipe de l’Alnnote : la toute première de football, comprenant alors des joueurs locaux ....comme  Krimo de l’Usma, Mohamed Laïfa , de l’As Skikda, Lakhdar Lack et Mostefa Titi de l’Us Tébessa, Saâyoud du Moc....) ne jouera que deux matches en Irak, le ,premier à Bagdad et le second à Kirkouk" (p49),

 

Avis :Un (petit mais formidable) recueil d’informations absolument indispensable pour connaître les extraordinaires exploits des combattants de l’Information au service de la Révolution armée.

 

Citations : « A L’Onu, M’hamed Yazid eut un coup magistral.Il demanda aux jeunes secrétaires de l’Onu de répéter en boucle l’appel suivant : « La délégation algérienne est priée de rejoindre la salle ». ce fut fait au grand dam de ceux qui ne voulaient nullement la reconnaissance de notre pays » (p51), « Sawt El Djazaïr » émettant sur les ondes des pays frères est certes d’un apport appréciable, surtout pour l’opinion publique, mais rien ne vaut sa propre radio, cette arme inégalée » (p55), « Celui qui ne revendique rien, n’ a rien, ni son passé lointain, ni celui récent, qu’il nous faut sauvegarder à tout prix «  (p67)