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Cinéma/Arabie saoudite

Date de création: 10-09-2023 19:16
Dernière mise à jour: 10-09-2023 19:16
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CULTURE- ETRANGER- CINEMA/ARABIE SAOUDITE

 

©Amira Soltane/L’Expression, dimanche 10 septembre 2023

 

L'Arabie saoudite est en train de se lancer dans le Soft power cinéma. Elle aspire à devenir le nouvel Hollywood de l'industrie du cinéma et des arts du Moyen-Orient, ont rapporté plusieurs médias. Certains experts lui ont même trouvé un nom: «Saulywood». Ainsi, Riyadh a autorisé plus de 2 500 sociétés, à lancer des projets de divertissement et d'arts en Arabie saoudite, au cours des cinq dernières années, en hausse de 906% en 2021, par rapport à 2015. L'Arabie saoudite a fait également état du tournage, en ce pays, de plusieurs fictions égyptiennes, soulignant toutefois que l'idée de délocaliser toute l'industrie cinématographique de l'Égypte vers l'Arabie saoudite reste exclue pour le moment, malgré les facilités accordées par les autorités saoudiennes et ce, en raison du manque d'infrastructures, de studios et de techniciens spécialisés. Relevant que l'industrie cinématographique en Arabie saoudite se limite actuellement à la cosproduction avec les producteurs égyptiens, les médias sarabes soulignent, toutefois, que vu les progrès réalisés par l'Arabie saoudite pour devenir le «nouvel Hollywood de l'Orient», le tournage des films dans ce pays est devenu une réalité. Ainsi, le producteur égyptien Tamer Hosni y a tourné une partie de son film Not Me, en plus du tournage de plusieurs films hollywoodiens, comme Desert Warrior, Cherry et actuellement le film de la star américaine Gerard Butler Kandahar.
En vue d'encourager le tournage des films étrangers dans le pays, les autorités saoudiennes ont créé la société Film Alula, selon le média égyptien qui indique que des oeuvres étrangères ont reçu un important soutien du gouvernement saoudien avec la participation, notamment, de MBC à la production, en plus d'une réduction de 40% sur les coûts de tournage, avec l'aide d'équipes de techniciens locaux. On souligne, également, que le projet Neom, visant à créer la plus grande ville de production cinématographique dans la région, en 2025, fera de l'Arabie saoudite un grand concurrent des Émirats arabes unis et de la Jordanie, laissant entendre que Neom sera totalement libre des restrictions imposées dans les autres villes saoudiennes. «340 nouveaux films ont été projetés en 2021 dans 430 salles de cinéma en Arabie saoudite» «. Le box-office saoudien a dépassé, de loin, le marché des Émirats arabes unis, le plus important de la région, en un an et le volume de ses recettes, en 2021, s'est élevé à environ 238 millions de dollars contre 130 millions de dollars pour son homologue émirati. Quelque 340 nouveaux films ont été projetés, en 2021, dans 430 salles de cinéma en Arabie saoudite, qui prévoit de disposer de 2 600 salles, à l'horizon 2030, pour dépasser les émirats (614) alors qu'en Egypte il n'en restait plus que 320 en 2019, ce qui poussera les producteurs à penser plus au spectateur saoudien.
L'Arabie saoudite est également entrée, l'année dernière, dans le monde des festivals de cinéma, avec la première édition de «la mer rouge et le cinéma», devenu le seul festival dans la région du Golfe, après la disparition de ceux de Dubaï et d'Abu Dhabi.