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Entretien A. Djaballah Belkacem/Pr Hamzaoui Hakim, Ensjsi Ben Aknoun, 5 août 2023 (I/III)

Date de création: 09-09-2023 19:25
Dernière mise à jour: 09-09-2023 19:25
Lu: 313 fois


COMMUNICATION- OPINIONS ET POINTS DE VUE- ENTRETIEN A.DJABALLAH B./HAKIM HAMZAOUI, Pr ENSJSI, BEN AKNOUN 5 AOÛT 2023 (I/III)

 

-Présentation du répondant (âge, situation familiale, fonctions/responsabilités liées au

journalisme, formation de base etc.)

 

R :Ahcene-Djaballah Belkacem, 81 ans, marié, 5 enfants, cadre de la nation à la retraite, actuellement , depuis 2000 , journaliste indépendant (chroniqueur, actuellement Le Quotidien d’Oran, depuis 2012,  et, en même temps,  Le Provincial (de Annaba) depuis 2022. Ancien fonctionnaire au ministère de l’Information et de la Culture (chef de département publicité et Information commerciale à Sonacome (Janvier 73 à décembre 74) , conseiller à l’Information, service national au sein de la revue El Djeich (70-72), sous-directeur puis Directeur de la Documentation et des Publications au ministère de l’Information et de la culture ) de 74 à 84, , Dg de la Sn Anep (84/85) puis de l’Aps (85/90), membre désigné du Conseil supérieur de l’Information (4 Juillet 90-6 octobre 93) puis Chargé de mission, directeur de l’Information à la Présidence de la République (5 mars 94 au 5 juin 1999)....consultant indépendant en communication, journaliste indépendant, Professeur  associé en journalisme et communication auprès des Université ....de 1970 à 2018 (Bouzaréah/Sociologie, Blida, Ecole de Journalisme puis Faculté des sciences de l’Information Alger,  Ecole nationale d’Administration, Insim...)

Bac Philo, Une année en sciences éco, Licence en journalisme (Alger) 1ère promotion francophone Juin 67 , Diplôme de l’Institut français de presse (et 2ème année Sciences Po’ paris) de 67 à 69, Docteur en sciences de l’Information Paris II Juillet 77)

Auteurs de plusieurs ouvrages en communication et sur la vie politique (10). Animateur-rédacteur unique d’un site d’informations documentaires gratuit libre d’accès et sans publicité depuis 2005 (www.almanach-dz.com)

 

-Selon vous comment vous définissez le journalisme d’intérêt public ? (et sur la base de vos expériences, comment vous le représentez ?

 

R : La notion d’intérêt public devrait être remplacée , pour lever toute équivoque et éviter la confusion avec l’information étatique et ou gouvernementale, par INTERET GENERAL. Ici, il s‘agit , en réalité, de traiter de tout ce qui concerne de près ou de loin ce  concerne le citoyen . Bien sûr , il faut toujours contextualiser les faits , les événements et les déclarations traités, ce qui veut dire que les affaires relevant de l’Etat sont aussi concernés mais sans qu’elles ne proviennent directement ou indirectement des structures gouvernementales et/ou étatiques.

Jusqu’ici, et cela dure encore, la confusion, délibérément entretenue information d’intérêt public (en fait information d’Etat ou gouvernementale) - information d’intérêt général a fait que les structures étatiques et gouvernementales ont toujours eu  un droit de raison ou de regard sur le secteur de l’Information et surtout , bien souvent de manière insidieuse (par le biais de la publicité institutionnelle , par le biais des subventions du papier et du coût de l’impression ou, hier, par la diffusion) sur le contenu lui-même de l’information.....tout écart étant considéré comme  une sorte de « trahison » (tout particulièrement dans le traitement des infos liées à la politique étrangère ...la position de l4eta étant intouchable et indiscutable )  

 

-Quelles sont les conditions qui ont permis l’émergence du journalisme d’intérêt général enAlgérie ? (fournissez des illustrations en sujets traités, journalistes pionniers,

programmes/rubriques, des rapports, des formations, des législations, etc.)

R : Les seuls moments durant lesquels des conditions avaient permis l’émergence d’un journalisme d’intérêt général  sont les trois à quatre années qui ont suivi le soulèvement populaire d’Octobre 88 couronné par l’ouverture des champs politiques et médiatiques (avec la loi d’avril 90 qui a supprimé le ministère de la Communication et a créé une Autorité administrative indépendante de régulation, le Conseil supérieur de l’Information, avec des journalistes élus démocratiquement ).Il est vrai que les structures de l’Etat s’étaient trouvées brutalement « perturbées » par le séisme socio-politique survenu et ne pouvaient rien  faire face au tsunami d’une liberté d’expression brusquement retrouvée. Ainsi, ayant dirigé l’Aps à cette période (83-89) et ayant fait partie du Csi durant trois années, l’Etat a laissé une liberté quasi totale aux organes de presse priorité publique  (Aps,  radios et télé, journaux) une totale liberté d’agir et ainsi de structurer l’information selon son importance . Avec , bien sûr, des dérives, le journaliste algérien-surtout les tout nouveaux - n’étant pas encore très habitué à un exercice libre de l’Information. Quant aux journaux privés , ils ont exercé librement.....en fonction, souvent de leurs liens avec des partis politiques ou certains « services »  de sécurité. Tout particulièrement avec l’apparition du terrorisme. L’Etat d’urgence décreté, le Csi supprimé, le ministère de la communication restauré ( en octobre 93) sous le gouvernement Ghozali et comme chef de l’Etat Ali Kafi  , la reprise en mains de la gestion de l’information d’intérêt général (et autres) s’est rapidement effectué (tout particulièrement à travers le réseau de diffusion de la presse , encore aux mains des Enamep (ex-Sned), des imprimeries, toutes étatiques, et de la publicité gérée par l’Anep). Bien sûr, par le passé (avant 90), on a eu des lieux , des moments et des hommes de liberté (ex de Révolution africaine  du temps de Mohamed Harbi, puis de Zoubir Zemzoum, d’Algérie Actualité avec Zouaoui Benamadi, puis à La République (Oran)  avec Bachir Rezzoug, Alger ce soir avec Serge Michel et Mohamed Boudia,...Mais les expériences ne durant pas, les appareils d’Etat « redressant » assez rapidement et souvent durement, la barre