ENERGIE
– GAZ – PRODUCTION GAZ NATUREL AFRIQUE D’ICI 2035
La demande
de pétrole dans le monde devrait augmenter en 2023 à un niveau record à la
faveur du rebond de la Chine déconfinée et des
appétits de kérosène avec la reprise du trafic aérien, selon un rapport de
l'Agence internationale de l'énergie (AIE). La demande totale atteindra 101,9
millions de barils par jour (mb/j), soit une hausse de 2 millions prévue en
2023 par rapport à 2022, et de 1,4 million par rapport à 2019 avant la pandémie
de Covid-19 .
Dans un rapport
intitulé « The State of African Energy Q2 2023 Outlook» qu’elle vient de publier, la Chambre africaine de
l’énergie affirme que la production de gaz naturel en Afrique devrait augmenter
de 65% d’ici 2035 pour atteindre 41,6 milliards de pieds cubes par jour (Mpc/j). Dans l’immédiat, le document souligne que la
production de gaz naturel en Afrique devrait enregistrer cette année une
croissance de 1% par rapport aux niveaux de 2022 pour s’établir 25,5 milliards Mpc/j. Il est également précisé que l’Algérie ainsi que
deux autres pays, l'Egypte et le Nigeria, assureront la majorité de la production
gazière continentale. En chiffres, le rapport précise que les volumes de
l’Algérie passeront de 10 Mpc/j en 2023 à 11 Mpc/j en 2027. La production de l’Egypte devrait rester
stable à 6,25 Mpc/ d’ici 2027, alors que celle du
Nigeria devrait enregistrer une légère fluctuation entre 4,5 et 5,5 Mpc/j. Sur ce sujet, Sonatrach avait annoncé que l'Algérie
prévoit de mettre sur le marché pas moins de 100 milliards de mètres cubes de
gaz naturel par an au cours des cinq années à venir. La compagnie nationale «continuera à assurer à ses partenaires un
approvisionnement sûr, fiable, stable et durable en gaz naturel, tant que la
demande de gaz est assurée sur les moyen et long termes», avait indiqué M. Hakkar. D'autre part, le document souligne que les
exportations de gaz naturel liquéfié (GNL) du continent sont estimées à environ
49 millions de tonnes par an (Mtpa) en 2023. Ces
exportations devraient atteindre les 48 millions Mtpa
en 2026. A court terme, les flux de GNL en provenance de l’Afrique proviendront
principalement de l’Algérie et du Nigeria. Les deux pays représenteront près de
65 % des exportations du continent. Par ailleurs, le rapport indique que
l’Algérie, le Nigeria, la Libye, l'Angola et l'Egypte, devraient représenter
ensemble plus de 80 % de la production d’hydrocarbures liquides (pétrole brut
et condensats) du continent durant l’année en cours. La production
africaine d’hydrocarbures liquides devrait se situer à une moyenne de 6,66
millions de barils par jour (bpj) en 2023. Une performance supérieure à celle
enregistrée en 2022. Sur le plan de l’investissement, le rapport révèle que les
besoins dans l’amont gazier et pétrolier (l’exploration et la production) en
Afrique sont estimés à 457 milliards de dollars d’ici 2030. Au chapitre des
énergies renouvelables, la Chambre africaine de l’énergie note que la capacité
totale installée en Afrique devrait passer de 18,5 gigawatts (GW) en 2023 à 33
GW en 2025 avant d’atteindre 260 GW en 2035, grâce notamment de la hausse des
investissements dans l’éolien et l’hydrogène vert.