Chez l’Algérois, les
cancers les plus affectés par ce recul sont ceux de la vessie avec un taux de
variation de -26,5%. En seconde position arrive le cancer de la prostate avec
un pourcentage de variation égal à -24,8%. Le cancer du poumon occupe la
troisième position avec -18%. Vient ensuite le cancer de l’estomac avec un
pourcentage de -10,4% et enfin le cancer
colorectal avec - 4%.
Sept mille six cent quinze (7615)
nouveaux cas de cancers, carcinomes basocellulaires inclus ont été enregistrés
dans la wilaya d’Alger en 2020», c’est ce qu’a indiqué
l’Institut national de santé publique dans un rapport publié lundi par le
service du registre des tumeurs d’Alger de son département contrôle des
maladies.
Un chiffre en baisse comparé à l’année
2019 où 8623 cas ont été enregistrés, soit un recul de 11,7%. Ainsi, sur 7615
nouveaux cas de tumeurs enregistrés en 2020, 3559 nouveaux cas de sexe
masculin, dont 122 carcinomes basocellulaires et 4056 nouveaux cas de sexe féminin,
dont 106 carcinomes basocellulaires.
«Cette diminution,
probablement induite par la pandémie de Covid-19 qui a sévi en 2020 et 2021,
est estimée à 11,7%», précise le rapport. Idem pour l’incidence par sexe. En
effet, le rapport indique que celle-ci a observé une baisse estimée à 12,5%
chez les hommes et 12,6% chez les femmes.
L’incidence des cancers les plus
fréquents a, de ce fait, également été impactée. Ainsi, chez l’Algérois, les
cancers les plus affectés par ce recul sont ceux de la vessie avec un taux de
variation de -26,5%. En seconde position arrive le cancer de la prostate avec
un pourcentage de variation égal à -24,8%. Le cancer du poumon occupe la
troisième position avec -18%.
Vient ensuite le cancer de l’estomac
avec un pourcentage de -10,4% et enfin le cancer
colorectal avec -4%. Tandis que chez la femme à Alger, le rapport indique que
le cancer du sein reste le premier cancer féminin loin devant le cancer
colorectal et de la thyroïde.
Toutefois, son incidence brute a observé
une baisse par rapport à 2019 (78,8 contre 89,7). En ce qui concerne les
premiers cas, «ils apparaissent chez la femme très
jeune, entre 20-24 ans et deux pics d’incidence sont observés à 50-54 ans et
65-69 ans», poursuit le rapport.
Ajoutant que les cancers gynécologiques, à savoir ovaire, col utérin, corps
utérin, dont l’incidence est relativement basse, ils figurent parmi les 10
cancers les plus fréquents. Le cancer du poumon féminin figure, quant à lui,
parmi les 10 premiers cancers féminins depuis les 10 dernières années. «Son incidence est passé de 3,5/100 000 en 2008 à 5,5/100
000 en 2020», affirme le rapport.
C’est pourquoi, il appelle à la mise en
place d’un programme de lutte anti-tabac, estimant qu’il s’agit, à ce jour du
seul moyen de prévention. En ce qui concerne l’incidence brute des cancers
féminins les plus fréquents, le rapport indique que celle-ci a observé, comme
pour les hommes, une baisse par rapport à l’année 2019.
Les cancers de la thyroïde sont ceux les
plus affectés par ce recul avec un pourcentage de variation de -31,9%. En
seconde position arrive le cancer du colon-rectum
avec un taux de variation de -13,8%. Le cancer du sein a quant à lui observé un
recul de -12,2%.
Le cancer de l’ovaire occupe la
quatrième place avec -7,1% et celui du col utérin, en cinquième avec un recul
de -4%. «Le cancer du col de l’utérus, qui bénéficie
d’un programme de dépistage depuis 3 décennies, observe une incidence brute qui
progresse très peu et une incidence standardisé plus basse que celle mondiale»,
assure le rapport.
Finalement, bien que la pandémie à
Covid-19 ait indéniablement eu un impact sur le recueil des données du cancer
dans la wilaya d’Alger en 2020 et 2021, le rapport assure qu’il reste que le
profil épidémiologique n’a pas subi de changement.
En effet, les chiffres indiquent que le
cancer du sein représente toujours le tiers des cancers féminins et le cancer
de la prostate continue sa progression, et ce, en dépit d’un léger recul en
2020.
«Mis à part le cancer de
la prostate, dont la question du dépistage n’est pas encore tranchée, les
autres cancers pour lesquels il existe des programmes de prévention primaire
(poumon) et secondaire (sein, colon-rectum) ayant fait leur preuve, doivent, au
vu des chiffres, bénéficier de mesures de lutte rapides et efficaces»,
recommande le rapport.
Appelant au passage à la nécessité de
réaliser des études étiologiques pour mieux le caractériser le cancer de la
thyroïde, un cancer hormono-dépendant qui a progressé de 42,1% entre 2016 et
2019 et qui figure à la 3e place des cancers féminin.
En ce qui concerne le cancer du col de
l’utérus, le rapport recommande d’instaurer la vaccination anti-HPV dans la
wilaya d’Alger, une méthode permettant de protéger les générations futures
contre l’infection à HPV et partant contre le cancer du col utérin. «Par ailleurs, une évaluation du programme de dépistage
permettrait de mesurer son impact sur l’évolution de ce cancer», conclut le
rapport.