DÉFENSE- BIBLIOTHÈQUE
D’ALMANACH- ROMAN DE AME AMOUR- “LES TRIBULATIONS DE KARIM À ALGER”
Les tribulations de Karim à Alger. Roman de Ame Amour. Enag
Editions, Alger 2019, 291 pages, 1 300 dinars
Une histoire d’espionnage se déroulant à Alger
vraiment compliquée ; si compliquée
qu’il faut être très attentif pour ne pas perdre le fil de l’aventure. D’autant qu’elle se déroule en partie
dans les égouts de la ville.
L’histoire ! Un ambassadeur (de France) pourri
jusqu’à l’os qui exploite sa fonction
pour faire des « affaires ».....allant jusqu’à faire appel à un groupe de mercenaires étrangers
(des anciens déserteurs de
la Légion étrangère française)
pour tenter de récupérer un
« trésor » ( pierres
précieuses et fausse monnaie destinées à être écoulées en Afrique à travers des banquiers
véreux marocains)
dans deux conteneurs engloutis-
volontairement par un tanker étranger-
dans le port de la Capitale.
Heureusement il y a le héros,
Karim, un algéro-suisse (spécialiste,
de plus , de la plongée sous-marine) , lequel sollicité par les services
secrets français et algériens
....et aidé par des acteurs
inattendus mêlés à la foule algéroise (un drôle de chien super-renifleur et un aveugle aux sens super-aiguisés, rompu aux
sports de combat les plus complexes, tous deux employés des « services »), ainsi
que par des « Ninjas » bien de chez nous, va
déjouer le complot. Tous les méchants
vont se retrouver
à Serkadji . Karim va vite retrouver son épouse et son enfant alors détenus en otages
(pour le faire chanter et participer à la récupération du « trésor »)....et l’ambassadeur ripoux certainement renvoyé
L’Auteur : L’auteur, très discret sur son parcours personnel (et son identité)
et néanmoins prolifique, a
déjà publié à l’Entreprise nationale des arts graphiques (Enag) pas moins de huit ouvrages en
près d’une décennie dont un sur
« Ghardaïa, l’éblouissante
émeraude ». L’auteur vivrait actuellement à l’étranger, en Suisse peut-être, tout en conservant un lien très
fort avec l’Algérie, notamment
avec les régions du Sud
Extrait : « La justice devrait enlever le bandeau qu’elle porte sur les yeux avant de mettre à l’index la nature humaine »
(pp 178-179)
Avis :Un semblant de roman d’espionnage....un genre
encore inhabituel dans le paysage
éditorial national, avec quelques
très rares expériences tentées dans un lointain passé. Expériences vite arrêtées, les histoires d’espionnage pouvant facilement déborder sur le « politique » donc
insupportées. De plus , le
genre est , à mon avis, le
plus difficile.Il faut avoir
le talent de l’écrivain pour entretenir
le suspense, le génie du fin limier et le
courage ou l’inconscience
de l’espion, Lignes
continues ! Feux rouges !
Beaucoup de coquilles qui ne font pas honneur à un « grand » éditeur
public qui est chargé des corrections et du contrôle de qualité.
Citation : « Les politiciens
sont comme les pissenlits, ils ne fleurissent qu’une fois par saison pour épater les bourdons de passage. Ils
ne changent jamais leur discours. Sans scrupule, ils resservent les mêmes plats réchauffés à leurs supporters. La politique, semblable au vent des
steppes, n’apporte que désolation»
( p241)