Les flux de production, de consommation et
d’accumulation qui se sont produits en Algérie durant le premier trimestre de
l’année en cours ont été rendus publics par l’Office national des statistiques
(ONS), et ce, par le biais d’une publication sur les compte
nationaux trimestriels (CNT).
A
la lecture du compte rendu de l’ONS, il est fait état que la croissance
économique évaluée sur les CNT est de 3% par rapport au premier trimestre 2022.
Une hausse de la croissance dans le secteur des hydrocarbures de 1,4%, alors
qu’il avait enregistré une baisse de 2,3 % au premier trimestre 2022, indique
la même source, qui fait remarquer que «le déflateur
de la valeur ajoutée des hydrocarbures connaît une légère augmentation de 0,8%
au premier trimestre 2023 par rapport au premier trimestre 2022 du fait de la
hausse modérée des prix des hydrocarbures à l’international».
La
croissance hors hydrocarbures est quant à elle de 4,%
et «reste appréciable», souligne-t-on. Elle est essentiellement tirée par les
activités industrielles, le bâtiment-travaux publics et hydraulique (BTPH y
compris services et travaux publics pétroliers), le commerce et les hôtels,
cafés et restaurants qui connaissent respectivement des taux d’accroissement
soutenus de 6,1%, 4,7%, 6% et 7,9%. En valeur courante, le PIB du premier
trimestre 2023 connaît une hausse de 9,1% contre 24,9% une année
auparavant.
Ainsi,
la hausse du niveau général des prix au premier trimestre 2023 a été de 5,9% au
lieu de 21,9% durant la même période de l’année précédente, précise-t-on. Le
secteur agricole a enregistré, quant à lui, une croissance évaluée à 2,2% au
lieu d’une croissance de 5% durant la même période de l’année 2022, alors que
la valeur ajoutée de l’industrie connaît au premier trimestre 2023 un véritable
rebond avec une croissance en volume de 6,1% au lieu de 4,2% une année
auparavant. Le volume de la valeur ajoutée du bâtiment et travaux publics et
hydraulique a progressé de 4,9% au lieu de 2,9% pendant la même période de l’année
précédente.
Le
secteur des services et travaux publics pétroliers a connu, quant à lui, une
décélération de son rythme de croissance passant de 6,3% à 1,9%. L’ONS indique
d’autre part que la valeur ajoutée des services marchands a progressé en volume
de 4,4% contre 5,3% au premier trimestre 2022.
La
décomposition par activités du secteur conduit aux évolutions suivantes : 2,6%
contre 5,4% dans les transports et communications ; 6% contre 3,9% dans le
commerce ; 1,1% contre 4,5% dans les services fournis aux entreprises;
7,9% contre 15,0% dans les hôtels-cafés et restaurants; 3,9% contre 3,5%
dans les services fournis aux ménages. Concernant les services non marchands,
leur valeur ajoutée a connu au cours du premier trimestre 2023 une hausse en
volume de 3,1% au lieu d’une croissance de 2,8% le même trimestre de l’année
2022, indique-t-on.
Dans
le détail, on précise que les administrations publiques sont passées à 3,1% au
lieu de 2,9% ; les services financiers de 2,4% au lieu de 0,3% et les affaires
immobilières ont régressé à 2,7% au lieu de 3,2%.
La
publication de l’ONS sur les compte nationaux
trimestriels ont fait état de la hausse des importations de biens et services
au premier trimestre 2023. Une augmentation en volume de 8,3% contre une baisse
de 5,7% durant le même trimestre de l’année précédente.
Cette
évolution s’explique essentiellement, selon la même source, par la hausse du
volume des importations de marchandises, soit 5,8% au premier trimestre 2023
par rapport au premier trimestre 2022 contre une baisse de 7,1% au premier
trimestre 2022 par rapport au premier trimestre 2021.
De
leur côté, les importations de services ont connu une hausse importante en
volume de 26,3% au lieu d’une augmentation de 4,1% enregistrée au cours de la
même période de l’année précédente.
La
demande intérieure a progressé quant à elle, en volume de 5,8% au premier
trimestre 2023 au lieu de 0,9% la même période de l’année 2022.
Au
premier trimestre 2023, la dépense de consommation finale des ménages connaît
une augmentation en volume de 2,1% au lieu de 1,5% une année auparavant avec
une évolution de 0,6 point. De même, la consommation finale des administrations
publiques enregistre de son côté une hausse de 3,0% au premier trimestre 2023
au lieu d’une augmentation de 1,2% durant le même trimestre de l’année 2022.
Par
ailleurs, et au premier trimestre 2023, l’investissement (formation brute du
capital fixe) affiche en volume une forte hausse de 5,2% au lieu d’une légère
augmentation de 0,6% au cours de la même période de l’année 2022.
Ce
niveau soutenu de croissance est notamment expliqué par la performance du
secteur du BTPH et par le volume des importations de biens d’équipement
industriels (15,6%). Enfin, l’ONS indique que les exportations de biens et
services enregistrent une légère hausse en volume de 0,3% au lieu d’une
augmentation de 2,2% au premier trimestre 2022.
Cette
augmentation est expliquée, selon la même source, par la hausse des
exportations en volume des hydrocarbures, soit une hausse de 1,4% contre une
baisse de 2,5% une année auparavant.
A
l’inverse, les exportations des autres biens ont connu une baisse en volume de
7,5% au lieu d’une hausse de 25,3% durant la même période de l’année
précédente. Les exportations des services ont connu une hausse en volume de
0,4% au lieu d’une hausse de 19,6% une année auparavant.