TRANSPORTS- ROUTE- PARC MOTOS NATIONAL 2020(STATISTIQUES ONS )
Selon
un récent rapport détaillé de l’Office national des statistiques (ONS), environ
230 000 motos sont recensées sur l’ensemble du territoire national. Ce qui
représente 3% du parc automobile global dont ce dernier comptabilise 7.731
millions de véhicules (toutes catégories confondues).
En
dépit du taux qui reste assez faible si l’on vient à comparer au nombre
d’immatriculation globale, c’est du côté de la croissance de ce marché qu’il
faut aller consulter puisque, selon le même rapport, 9 357 motos ont été
recensées en 2004.
Tandis
qu’en 2010, environs 12 109 unités ont été comptabilisées. Son chiffre a
atteint les 15 898 unités en 2012. Une croissance constante enregistrée jusqu’à
l’année 2018 durant laquelle les ventes ont connu une envolée atteignant les
139 780 unités. Ce qui représentait, à cette époque-là, 2,18% du parc roulant
global. Cet engouement se traduisait par l’ouverture du marché national sur
l’industrie mécanique et le montage des deux-roues dans le pays. Un créneau
investi durant cette période par de nombreux opérateurs économiques.
L’année
d’après, se sont rajoutés quelque 41.678 motos où le chiffre global avait
atteint 181 458 unités, soit 2,76% du parc roulant. Dans un autre rapport, il
est mentionné que 77 002 deux-roues ont été immatriculés durant le deuxième
semestre de l’année 2020. Ce qui représentait 11,32 % du nombre des opérations
d’immatriculation contre 41 693 unités immatriculées durant le premier semestre
de la même année (8,79%). Le rapport explique en outre que les nouvelles motos
immatriculées et mises en circulation durant le deuxième semestre de l’année
2020 sont de 30 707. Un taux de croissance important qui place ces engins en
deuxième position après les véhicules de tourisme.
Dans
l’Algérois, les deux-roues sont rois
Sous
une autre optique, l’Office national des statistiques indique qu’en termes de
nombre d’immatriculations de ce moyen de transport, l’Algérois vient en tête de
liste. Durant le deuxième semestre de 2020, la wilaya de Blida s’était classée
en première position avec 12 035 opérations d’immatriculation, suivie par Alger
avec 8 612 unités. La wilaya de Sétif, quant à elle, comptabilise 3 199
immatriculation et Biskra 3 111 engins.
S’agissant
de la mise en circulation de nouvelles motos durant la même période, Alger
occupait la première place avec 5 964 deux-roues, 4 321 pour Blida, 2 461 pour
Sétif et 1 703 à Biskra. Ce qu’il faut retenir à travers ces chiffres est que
parmi ces engins enregistrés durant cette période, la majorité figure dans la
catégorie de motocyclistes neuves.
Or,
30 707 motos ont été vendues dans tout le pays en 2020 sur un nombre global de
118 695 engins immatriculés, contre 26 883 en 2019 et 9
206 unités en 2018. Le rapport de l’ONS décline, entre autres, une autre étude
durant la même année 2020 concernant la moyenne d’âge de ce moyen de mobilité.
Selon l’estimation de cet organisme de statistiques, 1 134 motos enregistrées
comptabilisent 20 ans d’âge et plus, soit 1,47%. Les motos dont l’âge varie
entre 15 ans et 19 ans représentent 0.09%.
Quelque
409 motocyclettes cumulent entre 10 ans à 14 ans d’âge avec un taux de 0.53%.
Celles qui se situent entre 5 ans et 9 ans représentent 3 062 unités. La part
du lion revient au deux-roues dont l’âge est inférieur à 5 ans et qui
représentent 72 329 engins, soit environ 93,93 %. Ce qui amène à comprendre que
le parc roulant des deux-roues est le plus jeune par rapport à celui des véhicules légers et autres poids
lourds.
Les
Asiatiques se taillent la part du lion
L’ONS
se penche également dans ses statistiques sur les marques de moto les plus
répandues sur le marché algérien. Ainsi, deux pays d’Asie viennent en tête de
liste des ventes à savoir la Chine et la Corée par excellence. Suivies par
d’autres marques taïwanaises et philippines. Au deuxième semestre de l’année
2020, 2 838 engins enregistrés sont de marque chinoise contre 500 unités
d’origine coréenne.
Cette
tendance est expliquée par la disponibilité du produit asiatique en quantité
suffisante sur le marché grâce à l’importation massive depuis ces pays sans
oublier la production locale dont le pays comptait pas
moins de quatre usines destinées à ce genre de fabrication.
Bien
que ce moyen de transport reste le plus privilégié durant ces quatre dernières
années de par la congestion démentielle qui caractérise nos routes, il n’en
demeure pas moins que le recours à son achat a enregistré un petit recul.
Cela
est expliqué par l’interdiction de son importation. Une problématique qui a
engendré par conséquence une inflation sur son prix d’achat.
D’après
des opérateurs commerciaux spécialisés dans la vente des deux-roues, ce marché
connaît une hausse de 30% sur le produit neuf durant les deux dernières années.
Exemple : le scooter le moins cher dont la cylindrée varie entre 110CC est
chiffré à 27 millions de centimes.