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Cinéma. Productions internationales au Maroc

Date de création: 27-06-2023 19:24
Dernière mise à jour: 27-06-2023 19:24
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CULTURE- ETRANGER – CINEMA PRODUCTIONS INTERNATIONALES AU MAROC

Cinéma: les productions internationales ont investi dans le budget marocain un milliard de dirhams en 2022 et devraient en apporter encore plus en 2023, selon Le Monde. Malgré la concurrence des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, le royaume reste un lieu de prédilection pour les réalisateurs.

Reconnu par Bloomberg comme une "oasis de la mondialisation" en Afrique du Nord, le Maroc semble également être un paradis cinématographique.

En effet, si les budgets investis au Maroc par les productions internationales ont chuté de près de moitié face aux restrictions liées à la pandémie de Covid-19, aujourd'hui ils montent en flèche.

Ainsi, ils sont passés de 800 millions de dirhams (80 millions de dollars) en 2019 à 440 millions (44 millions de dollars) en 2021. Ces recettes ont accusé une hausse de 130% en 2022 et pourraient battre des records en 2023. Gladiator 2, tourné au royaume, qui a un budget de 200 millions de dollars, devrait à lui seul être une aubaine en 2023, note Le Monde.

Sa première partie avait partiellement été tournée à Ouarzazate en 1999. Aujourd'hui, le film devrait générer quelque 300 millions de dirhams de revenus (30 millions de dollars), soit un tiers du milliard de dirhams (plus de 100 millions de dollars) de recettes de 2022 par les œuvres cinématographiques et audiovisuelles étrangères, d’après le Centre cinématographique marocain (CCM) cité par le quotidien français.

Un secteur favorisé

En mars 2022, le pays a notamment décidé d’augmenter le "cash rebate" (remboursement). Les producteurs internationaux ont désormais la possibilité de rembourser 30% de leurs dépenses effectuées au Maroc, contre 20% de 2018 à 2022, à condition de dépenser au moins dix millions de dirhams (un million de dollars) hors taxes sur place et de tourner un minimum de 18 jours, explique Le Monde.

Pour Jean-David Lefebvre, directeur de la société Abel Aflam et producteur, il s’agit pourtant d’une mesure tardive. Ce principe, instauré au Maroc en 2018, existe aux îles Canaries depuis 2014 à un taux de 40% et aux Émirats arabes unis, à 30% depuis 2012, regrette-t-il.

La concurrence

Les cinéastes, attirés surtout par des conditions financières favorables, optent souvent pour les Émirats arabes unis ou l’Arabie saoudite "où l’argent n’est pas un problème", note pour sa part Karim Debbagh, fondateur de Kasbah Films et producteur exécutif de The Wheel of Time, une série Amazon qui a généré au Maroc 170 millions de dirhams (17 millions de dollars) de revenus en 2022.

D’autre part, "les règles de la censure sont beaucoup plus claires", rassure Khadija Alami, fondatrice de K Films. Dans ces pays concurrents, cela pose de sérieux problèmes, explique-t-elle.