CULTURE-
PERSONNALITES- AIT ALDJET MOHAMED TAHAR (CHEIKH)
L'éminent érudit Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet
est décédé, dans la nuit de mardi 13 juin à mercredi 14 juin 2023 à Alger, à
l'âge de 106 ans, après avoir fait preuve de tant de sacrifices durant la
guerre de Libération nationale, outre sa contribution à la graduation de
plusieurs générations d'étudiants. Né en 1917 au village de Tamokra
à Akbou (Béjaïa), le défunt a voué sa vie entière au
savoir. Il a appris le Coran à la zaouïa de son grand-père Cheikh Sidi Yahia
El-Aïdli où il a reçu les premiers enseignements en
littérature et langue arabes avant de rejoindre la zaouïa de Cheikh Belhamlaoui à Oued El Athmania
près de Constantine, où il a étudié les sciences de la Chariaa
et les sciences humaines. Le regretté a également participé à la guerre de
Libération aux côtés des étudiants de la zaouïa de Sidi Yahia El-Aïdli qui ont rejoint les rangs de la Révolution après le
bombardement de leur zaouïa en 1956. Fin 1957, Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet est allé en Tunisie à la demande du Colonel
Amirouche avant de se rendre à Tripoli en Libye où il a été désigné membre du
bureau du Front de libération nationale (FLN). Après l'indépendance, le défunt
regagne le pays et enseigne aux lycées Okba-Ben Nafaa et Amara-Rachid (Ben Aknoun)
de la capitale jusqu'à sa retraite en 1978. A la demande du ministère des
Affaires religieuses, le regretté a repris son rôle de prédicateur en donnant
des conférences (dourouss) et des conseils religieux,
en plus du prêche du vendredi dans les mosquées d'El Ghazali (Hydra) et Dar al-Arqam. Aït Aldjet, qui a formé de
nombreuses compétences, devenues des références intellectuelles et religieuses
en Algérie, a laissé un legs riche d'ouvrages, dont un ouvrage regroupant ses
mémoires et relatant l'histoire de l'Algérie, outre un enregistrement sonore où
il explique la lettre d'Ibn Abi Zeid El Kairaouani et
des textes choisis de la série «El-Mouatae»