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Aldjet Mohamed Tahar (Cheikh)

Date de création: 16-06-2023 18:42
Dernière mise à jour: 16-06-2023 18:42
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CULTURE- PERSONNALITES- AIT ALDJET MOHAMED TAHAR (CHEIKH)
L'éminent érudit Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet est décédé, dans la nuit de mardi 13 juin à mercredi 14 juin 2023 à Alger, à l'âge de 106 ans, après avoir fait preuve de tant de sacrifices durant la guerre de Libération nationale, outre sa contribution à la graduation de plusieurs générations d'étudiants. Né en 1917 au village de Tamokra à Akbou (Béjaïa), le défunt a voué sa vie entière au savoir. Il a appris le Coran à la zaouïa de son grand-père Cheikh Sidi Yahia El-Aïdli où il a reçu les premiers enseignements en littérature et langue arabes avant de rejoindre la zaouïa de Cheikh Belhamlaoui à Oued El Athmania près de Constantine, où il a étudié les sciences de la Chariaa et les sciences humaines. Le regretté a également participé à la guerre de Libération aux côtés des étudiants de la zaouïa de Sidi Yahia El-Aïdli qui ont rejoint les rangs de la Révolution après le bombardement de leur zaouïa en 1956. Fin 1957, Cheikh Mohamed Tahar Aït Aldjet est allé en Tunisie à la demande du Colonel Amirouche avant de se rendre à Tripoli en Libye où il a été désigné membre du bureau du Front de libération nationale (FLN). Après l'indépendance, le défunt regagne le pays et enseigne aux lycées Okba-Ben Nafaa et Amara-Rachid (Ben Aknoun) de la capitale jusqu'à sa retraite en 1978. A la demande du ministère des Affaires religieuses, le regretté a repris son rôle de prédicateur en donnant des conférences (dourouss) et des conseils religieux, en plus du prêche du vendredi dans les mosquées d'El Ghazali (Hydra) et Dar al-Arqam. Aït Aldjet, qui a formé de nombreuses compétences, devenues des références intellectuelles et religieuses en Algérie, a laissé un legs riche d'ouvrages, dont un ouvrage regroupant ses mémoires et relatant l'histoire de l'Algérie, outre un enregistrement sonore où il explique la lettre d'Ibn Abi Zeid El Kairaouani et des textes choisis de la série «El-Mouatae»