CULTURE- PERSONNALITES- ALI MAÂCHI (ARTISTE
MUSICIEN ET CHAHID)
L’artiste combattant, Ali Mâachi, un enfant de la ville de Tiaret (il y est né le 12
août 1927) , avait un grand talent musical qu’il a
exploité pour défendre des valeurs nobles, en mettant en valeur les
caractéristiques de la personnalité nationale. Il voyage
beaucoup et, en 1953, il fonde le groupe musical « Saffir Ettarab »
(« Ambassadeur de la chanson »). Son récital du genre oranais était engagé et dédié à sa
patrie l'Algérie. Sa première chanson est El-Babour (« Le
bateau »). Ali Mâachi
avait acquis une grande expérience lors son passage à la radio à Alger où il avait
travaillé avant de rejoindre la Révolution. Son contact avec de grands artistes
tels que Hadj Mohamed El Anka, Abderrahmane Aziz et Khelifi Ahmed, l’ont incité à former une troupe musicale 1une chorale de la ville de Tiaret, qui
représentait un prolongement artistique du mouvement national avec le parti
«Les amis du Manifeste» (Ahbab El bayane), puis le Front de libération nationale, dont
certains de ses membres avaient rejoint l’Armée de libération nationale (ALN),
avant de tomber au champ d’honneur. Le chahid avait
composé un ensemble de chansons de dimension nationale, à l’instar de la
célèbre Angham Al Djazaïr
(1956) ,
qui a été chantée par l’artiste défunte Nora et dont la musique a été composée
par l’artiste Blaoui El Houari, puis sa
redistribution par l’artiste Cherif Kortebi. Il a
également écrit les textes d’autres chansons, dont certaines ont été
enregistrées. Elles ont été interprétées par un certain nombre de chanteurs de
renom, dont l’artiste Mohamed Lamari. Le corps de
l’artiste avait eté pendu , par les forces armées colonialistes,
à un arbre sur la place principale de Tiaret avec deux autres chouhada le 8 juin 1958. Ali Mâachi
et ses compagnons avaient été assassinés, auparavant, par balles dans une forêt
près de cette ville.
En 2008, le Ministère de la Culture Algérien créé le
prix « Ali Maâchi » pour récompenser de
jeunes créateurs de divers milieux artistiques