TRANSPORTS- ENQUETES ET REPORTAGES- DETTES COMPAGNIES AERIENNES
ETRANGERES/RAPPORT IATA 2023
Selon le dernier rapport de l’Association du transport
aérien international (IATA), l’Algérie figure parmi les 5 principaux
pays endettés vis-à-vis de compagnies aériennes étrangères. La liste
comprend aussi le Nigéria, le Bangladesh, le Pakistan et le Liban. La dette de
l’Algérie se chiffre par dizaines de millions de dollars.Ainsi, Le Nigéria et l’Algérie représentent
les pays d’Afrique qui bloquent les montants les plus importants de devises
appartenant à des compagnies aériennes étrangères.
L’Algérie parmi les pays les plus
endettés vis-à-vis des compagnies aériennes étrangères
Le rapport de l’Association
du transport aérien international (IATA) pour
l’année 2023 révèle que la dette du Nigéria (1er en Afrique et dans le
monde) culmine à 812,2 millions USD ; tandis que la dette
de l’Algérie (2e en Afrique, 3e dans le monde) s’élève
à 196,3 millions USD. Du reste, voici les 5 pays les plus endettés
vis-à-vis de compagnies aériennes étrangères, dans le monde, en 2023. Ces cinq
pays cumulent, à eux seuls, 68 % du montant des fonds en devises bloqués,
d’après les données de IATA.
·
Nigéria : 812,2 millions
de dollars
·
Bangladesh : 214,1 millions
de dollars
·
Algérie : 196,3 millions
de dollars
·
Pakistan : 188,2 millions
de dollars
·
Liban : 141,2 millions
de dollars
À noter qu’en 2022, la somme des montants en devises
que l’Algérie a bloquée s’élevait à 140 millions USD. En
passant, en avril 2023, à 196,3 millions USD, il s’agit
d’une augmentation de 56,3 millions USD en une année.
Quel impact sur l’économie
algérienne ?
Si l’Algérie, avertit IATA, continue à bloquer les
montants en devises qui appartiennent aux compagnies aériennes étrangères, cela
risque d’avoir un sérieux impact sur « la connectivité »
internationale du pays, ainsi que sur le développement
de son tourisme. « Empêcher les compagnies
aériennes de rapatrier des fonds peut sembler un moyen facile de renflouer les
trésoreries épuisées, mais en fin de compte, l’économie locale paiera un
prix élevé. Aucune entreprise ne peut continuer à fournir un service si elle ne
peut pas être payée. Ce n’est pas différent pour les compagnies
aériennes », a déclaré Willie Walsh, DG de l’IATA.
Le rapport 2023 de l’IATA abonde dans le même
sens : « Les compagnies aériennes ne peuvent pas continuer à offrir
des services sur des marchés où il ne leur est pas possible de rapatrier les
revenus découlant de leurs activités commerciales sur ces marchés »,
peut-on y lire. Ainsi, l’IATA exhorte les
gouvernements à respecter les accords et les traités internationaux pour
permettre aux compagnies aériennes de rapatrier ces fonds provenant de la vente
de billets, d’espace de fret et d’autres activités.