COMMUNICATION- ETRANGER- JEUX
MOBILES/AFRIQUE 2022
Alors
que 575 applications mobiles comptant plus d’un million d’utilisateurs actifs
mensuels ont été recensées en Afrique durant l’année écoulée, le continent
offre de belles perspectives de croissance aux développeurs qui souhaitent
cibler une population jeune et de plus en plus connectée.
Le nombre d’utilisateurs actifs mensuels
des applications de jeux mobiles en Afrique a dépassé 200 millions en décembre
2022, enregistrant ainsi une augmentation de 18% par rapport au mois de janvier
de la même année, selon un rapport publié début mai par Datasparkle,
un cabinet chinois spécialisé dans la transformation numérique et l'analyse de
données.
Intitulé « Une année de
mutation : tendance du marché africain du mobile », ce rapport
rappelle que les utilisateurs actifs mensuels (Monthly
active user/MAU) est une mesure qui sert à déterminer le nombre total
d'utilisateurs uniques ayant interagi avec une application sur 30 jours, ce qui
donne aperçu des performances de cette application en termes de fidélisation
des utilisateurs.
En ce qui concerne le comportement des
accros aux jeux sur smartphone sur le continent, Datasparkle
révèle que chaque utilisateur ouvre en moyenne 113 fois les applications de
jeux et passe plus de 12 heures à jouer chaque mois.
Les jeux mobiles grand public, de
réflexion et d'arcade restent les plus populaires en nombre d’utilisateurs
actifs en Afrique. En revanche, les jeux de musique, de casino et de cartes ont
connu la croissance la plus rapide des utilisateurs mensuels, avec des augmentations
respectives de 65%, 42% et 41% en décembre 2022 par rapport au mois de janvier
de la même année.
Le rapport souligne d’autre part que le
marché africain des applications mobiles se développe constamment. Durant
l’année écoulée, 575 applications mobiles comptant plus d’un million
d’utilisateurs actifs mensuels ont été recensées sur le continent, soit 87
applications de plus qu’en 2021.
Dans le Top 500 des applications ayant
le plus grand nombre d’utilisateurs actifs, il y avait 183 jeux, soit 36,6% du total.
Les applications « outils » arrivent en deuxième position avec 8,2%,
suivies par les applications musique & audio (6,4%), lecteurs &
éditeurs vidéo (6,2%), communication (5,6%), réseaux sociaux (5,2%), finances
(4,4%) et productivité (4,4%).
Les développeurs chinois tiennent le
haut du pavé
En termes de temps d’utilisation, les
applications de « pan-divertissement » (lecteurs & éditeurs
vidéo, photographie, réseaux sociaux, bandes dessinées, livres &
références, musique & audio, journaux & magazines) sont les plus
prisées en Afrique. Les mobinautes du continent y passent en moyenne 3,6
minutes sur 10 minutes de connexion.
La répartition géographique des
développeurs du Top 100 des applications les plus utilisées en Afrique montre
que les développeurs chinois arrivent en tête de liste avec 38% du total
des applications, devant les États-Unis (23%) et l’Europe (11%).
Par catégorie, les développeurs chinois
sont plus compétents dans les domaines de jeux, de réseaux sociaux et de
lecteurs & éditeurs vidéo, alors que les développeurs américains et
européens sont à l’avant-garde dans les domaines de la communication et de la
musique & audio.
Le rapport indique par ailleurs que
l’Afrique constitue un important relais de croissance pour les développeurs qui
cherchent à s’internationaliser, grâce notamment à sa forte proportion des
jeunes dans la population générale et à la croissance constante de la
pénétration du smartphone. Les téléphones portables font désormais partie
intégrante de la vie quotidienne des Africains. En 2022, chaque Africain
possédant un smartphone a consacré en moyenne plus de 4 heures par jour à
surfer sur Internet.
Sur le continent où l’âge médian n’est
que de 19 ans, certains segments sont déjà presque saturés comme le commerce
électronique et les services financiers mobiles. Dans ces segments, les acteurs
locaux semblent avoir un net avantage par rapport aux développeurs
internationaux. Mais des segments comme les jeux, les réseaux sociaux, les
sports ou encore la musique & audio offrent encore de belles perspectives
aux développeurs. Il existe également des marchés de niche qui restent
encore à développer comme la santé et la remise en forme, les voyages, les
infos locales, l’enseignement ou encore l’alimentation & boissons.