EDUCATION-
UNIVERSITE- CLASSEMENT MONDIAL 2023/WU RANKING
Seules
deux universités algériennes figurent dans la liste des 2000 meilleures
universités dans le monde, selon un classement mondial des universités établi
par le Center of University ranking
(CUWR) 2023. Il s’agit en effet de l’USTHB,
classée à la 1930e place mondiale avec un score de 66.2 points et
l’Université Djilali Liabès de Sidi Bel Abbès à la 1995e place avec un score de 66 points.
Si
ce résultat peut être qualifié de «mitigé» par
des esprits chagrins, il est jugé «encourageant» par les
représentants de l’université qui se félicitent de ce classement, déclarant
dans un communiqué parvenu à notre rédaction, qu’il ne peut que «pousser
les différents acteurs de l’université à se maintenir et à progresser dans ce
type d’évènement». «Ce classement montre les efforts
des enseignants et chercheurs de l’USTHB ainsi que celui du staff pour tenir
compte des instructions de la tutelle afin de placer et maintenir les
universités algériennes en haut du classement mondial», est-il souligné.
A
y regarder de plus près, il apparaît que le classement est dominé par les
universités américaines. Les facultés de Harvard, Stanford et Princeton
occupent la tête du classement. Elles sont talonnées par les universités
japonaises, chinoises, allemandes et suédoises. Ce n’est qu’à la 245e place
qu’une université arabe se fraye une place, l’Université saoudienne du roi
Abdelaziz, en l’occurrence.
Elle
est suivie, plusieurs centaines de cases plus loin, à la 772e place par
l’université égyptienne d’Ain Chams puis à la 871e place par Qatar university et à la 892e place par Khalifa University des Emirats arabes unis. L’université marocaine
Mohamed V est à la 953e place, suivie par Tunis El Manar University
(Tunisie) à la 976e place et Hassan II university (Maroc)
à la 1104e place.
L’Usthb y est donc placée entre l’Université de Sousse en
Tunisie (1928e) et l’institut supérieur de l’aéronautique et de l’espace en
France (1932e). L’université Djilali Liabès se situe,
quant à elle, entre Guangdong Ocean University en Chine (1994e)
et l’université d’Arkansas de Little Rock aux USA à la 1997e place.
La méthodologie du classement est basée sur quatre
indicateurs principaux parmi lesquels figure notamment l’enseignement - mesurée
par le nombre d’anciens élèves d’une université ayant remporté des distinctions
académiques prestigieuses -, l’employabilité, basée sur la réussite
professionnelle des anciens élèves d’une université et mesurée par le nombre
d’anciens élèves d’une université ayant occupé des postes de direction dans de
grandes entreprises, ainsi que du corps professoral, mesuré par le nombre de
membres du corps professoral qui ont remporté des distinctions académiques
prestigieuses.
Le
classement se fie également aux travaux de
recherche publiés par les universités, mesurés par le nombre total d’articles
de recherche, le nombre d’articles de recherche publiés dans des revues de
premier plan ainsi que le nombre d’articles de recherche fréquemment cités.
Il
est à souligner que les universités algériennes ont souvent été critiquées à cause
de leurs difficultés de se hisser en haut des classements internationaux. Sur
le plan national, l’USTHB d’Alger est au top au classement national des
établissements d’enseignement supérieur.
Les
Universités Boubaker Belkaïd (Tlemcen) et Ferhat
Abbas (Sétif) sont classées respectivement deuxième et troisième, tandis que
les Universités Mohamed Boudiaf (M’sila) et Djillali Liabes (Sidi-Bel-Abbès) décrochent respectivement la
quatrième et la cinquième place.
Aussi
le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique
entend-il accompagner l’USTHB afin de se
positionner à l'échelle mondiale, vu les potentialités dont elle dispose. «Nous essayons d’accompagner cette université pour
se positionner à l’échelle mondiale.
Cela
est inscrit dans notre plan d’actions d’autant qu’elle dispose des
potentialités pour cela», a affirmé, à cet effet, le secrétaire général du
ministère, Noureddine Ghouali dans une récente
intervention médiatique.
Le
même responsable a tenu à exprimer son satisfecit quant à «l’évolution
importante et aux avancées significatives, tant au niveau de la formation que
de la production scientifique» à l’actif de cette prestigieuse
institution, laquelle, a-t-il souligné, est aujourd’hui «bien située
aux niveaux maghrébin et africain».
En
tout et pour tout, et selon les chiffres dévoilés à l’occasion de son 47e
anniversaire, l’USTHB a formé plus de 100.000 diplômés depuis sa création en
1974, soit 30.533 ingénieurs système classique, 7510
techniciens supérieurs, 10.092 diplômés d’études supérieures, 7510 diplômés
d’études universitaires approfondie, outre 43.922 diplômés en licence et master
système LMD.
L’université
peut également se targuer d’avoir délivré 3151 diplômes de doctorat, 4325
magistères et 467 diplômés d’habilitation universitaire ont été délivrés depuis
sa création. L’université, la plus grande du pays, regroupe 8 facultés avec un
nombre d’étudiants s’élevant à plus de 45 000 encadrés par près de 2000
enseignants.