|
Economie
Journée du Samedi 03/01/2021 |
|
|
-Intervenant à l’émission «L’invité de la Rédaction» de la Radio nationale Chaine III, le ministre délégué auprès du Premier ministre chargé de la Prospective, Mohamed-Cherif Belmihoub M. Belmihoub a fait savoir que l’Etat a financé le secteur public marchand à hauteur de 250 milliards de dollars durant les 25 dernières années, soulignant que «le budget de l’Etat ne peut plus supporter les défaillances de certaines entreprises publiques». Pour faire face à cette situation, le ministre a noté l’intérêt de mettre en œuvre une réelle réforme du secteur public, notamment en ce qui concerne les droits de propriété. «Un Etat propriétaire intervient sur son entreprise par le capital et non par la subvention, qui produit de la perversion. On est en droit de se poser la question pourquoi ces entreprises sont aujourd’hui sous-capitalisées ?», s’est-il interrogé. De plus, M-C Belmihoub a plaidé pour une réflexion portée sur un nouveau schéma, impliquant le redéploiement ou la restructuration de certaines entreprises publiques, «tout en réglant au préalable la problématique du droit de propriété pour définir le concept de l’Etat propriétaire d’une entreprise publique et le management à mettre en place dans ces entreprises dans le cadre de contrats de performance». Pour l’intervenant, cela doit passer également par une plus grande autonomie pour ces entreprises leur permettant de prendre des risques. Il a fait observer à ce sujet que le projet de dépénalisation de l’acte de gestion allait dans ce sens. Concernant l’amélioration des recettes publiques, le ministre a appelé à rationnaliser la dépense publique, tout en élargissant l’assiette fiscale et en augmentant son rendement. S’agissant de la création de richesses, M-C Belmihoub a indiqué que les facteurs de succès se résument dans la gouvernance et la régulation. En outre, il a noté l’intérêt de faciliter la création d’entreprises, notamment celles de taille moyenne (ETI) en ôtant la bureaucratie avec l’appui de la numérisation. En outre, le ministre a estimé que le marché doit constituer le principal élément de la régulation et non l’administration «qui doit contrôler et mettre les règles». Il a ainsi plaidé pour que la commande publique passe par le marché au lieu d’être octroyée directement aux entreprises publiques. «Il n’y a pas de meilleur facteur d’efficacité que le marché. C’est avec la concurrence qu’on peut avoir de l’innovation et une meilleure allocation des ressources publiques», a-t-il affirmé, ajoutant que le gré à gré doit constituer une exception et non pas la règle.
Par ailleurs, M-C. Belmihoub a fait savoir que le pays a besoin d’une croissance forte en sortant de la dépendance aux hydrocarbures, et en s’attaquant au chômage qui augmente notamment chez les jeunes.
Il a énuméré un certain nombre leviers de croissance pouvant être mis en œuvre au niveau de certaines activités traditionnelles mais également au niveau du secteur des mines, celui de l’industrie pharmaceutique ainsi qu’au niveau de l’industrie des énergies renouvelables………………………………………
-L'accord de libre-échange interafricain est entré en vigueur officiellement, en ce début 2021, conformément aux engagements pris par les Etats ayant signé et ratifié le texte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
La Zlecaf est une zone géographique dans laquelle les biens et les services circulent sans restriction entre les Etats membres de l’Union Africaine (UA). Signé par 54 pays africains et ratifié jusqu'à présent par 34 pays, il sera procédé à travers l’accord de la création de la Zlecaf, à l'annulation progressive des tarifs douaniers dans le commerce interafricain à hauteur de 90% des taxes douanières sur une durée de 5 ans pour les pays en développement et 10% pour les pays africains les moins développés, et ce à partir de ce janvier 2021.
Les 10% restants représentent les produits sensibles, dont un taux de 7% qui sera libéralisé progressivement durant 10 ans pour les pays membres en voie de développement et 3% pour les pays membres les moins développés, ce qui constitue un avantage important pour la protection du produit national. Le taux de 3% des clauses des tarifs douaniers est exclu de la libéralisation tarifaire, soit l'équivalent de 491 tarifs.
L’Algérie qui a été parmi les premiers pays à ratifier cet accord a réaffirmé récemment par le biais du Premier ministre, Abdelaziz Djerad, que la Zlecaf constituait pour elle «un choix stratégique».
L’Algérie a également souligné la nécessité de consentir davantage d'efforts pour aplanir les difficultés qui persistent et régler les questions en suspens.
|
|
|