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Culture (et Religion)
Journée du Mardi 10/12/2025 |
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-L’artiste et comédienne algérienne Zahra Harkat a publié une lettre ouverte adressée au président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans laquelle elle relaie l’inquiétude grandissante des professionnels du cinéma face à la stagnation du secteur.
Signée par plusieurs acteurs et techniciens, la lettre dénonce un blocage institutionnel persistant et appelle à une intervention directe du Chef de l’État.
Les signataires saluent d’abord « l’intérêt personnel » que le Président a manifesté à plusieurs reprises en faveur du cinéma, mais constatent que près d’une année après les Assises nationales du cinéma, aucune des recommandations formulées n’a été concrètement appliquée.
« Qui porte la responsabilité du blocage empêchant l’application de ces recommandations ? », interrogent-ils, pointant des décisions administratives jugées déconnectées des réalités du terrain.
La lettre souligne que certains décrets récents, censés organiser le secteur, ont au contraire « réduit les espaces d’expression artistique » et écarté les professionnels des processus décisionnels.
Les signataires citent également le décret portant création du Centre National du Cinéma comme exemple. Selon eux, ce texte « consacre une vision strictement administrative, déconnectée des réalités du terrain ».(..................)................................................
-Le Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi s’est offert, ce mercredi soir, un dernier frisson : celui de la clôture du Festival international du film d’Alger. Le moment le plus attendu a consacré Roqia de Yanis Koussim, couronné Grand prix. Une victoire qui a résonné comme un hommage à la puissance narrative du cinéma algérien, capable d’allier rigueur formelle et profondeur humaine. Le prix du jury a ensuite célébré deux œuvres venues d’horizons différents : Passing Dream du Palestinien Rashid Masharawi et The village next to paradise du Somalo-autrichien Mo Harawe, dont la présence lumineuse a été soulignée par un second prix du jury, rare distinction témoignage de l’impact artistique de son film. La soirée a aussi mis en avant le geste technique : El-Sakia (La Saguia) de Naoufel Klach, lauréat du prix de l’innovation technique, salué pour son souffle visuel. Le public, quant à lui, a choisi la sensibilité de Hadda d’Ahmed Riad, récompensé par le Prix du public. Dans le documentaire, la réalité a trouvé ses porte-voix : Annab d’Abdallah Kada a décroché le grand prix, tandis que No man is born to be stepped on (Brésil), de Nariman Baba Issa et Lucas Roxo, a reçu le prix du jury. Une mention spéciale a distingué Haiyu, œuvre venue du Sahara occidental et de Suède. L’exigence technique a été récompensée avec Back to Town de Djamel Lakehal, lauréat du grand prix technique de la catégorie. Dans la compétition des courts-métrages, le Grand prix a été attribué au film iranien Black Scarf d’Alireza Shahnaz Hosseini. Deux films algériens ont ensuite été honorés : The walk of crow (La démarche du corbeau) de Khaled Bentebal, et Gardiennes de nuit de Nina Khada, dont l’univers visuel lui a valu à la fois une mention spéciale et une distinction du jury technique. Ce même jury a également primé The victim zero d’Amine Bentameur. Le prix du public documentaire est revenu à Black panthers of Algeria de Mohamed Amine Benloulou, un film qui interroge la mémoire des luttes et la circulation des révolutions entre les continents. La cérémonie a également célébré des figures essentielles : le Palestinien Hanna Atallah, la militante et traductrice Elaine Mokhtefi, la réalisatrice allemande Monica Maurer, et le scénariste algérien Tewfik Farès, autant de témoins d’un cinéma qui refusent l’oubli.
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