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Culture (et Religion)
Journée du Samedi 03/11/2024 |
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-Une polémique a éclaté, ce week-end, entre le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Abdelaâli Hassani Cherif, et le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Mohamed Hafiz. Elle a pour objet la position de la Grande mosquée de Paris vis-à -vis de l’agression génocidaire qu’inflige l’entité sioniste au peuple palestinien, notamment à Ghaza. Cela a commencé, jeudi 31/10, au cours de la rencontre nationale des présidents des Assemblées populaires élues du parti, au cours de laquelle A.H Hassani a déclaré qu’une instance apparentée à l’Algérie, à savoir la Grande mosquée de Paris, «se compromet quotidiennement avec les déclarations de l’entité sioniste et se compromet quotidiennement dans la défense de l’entité sioniste», ajoutant qu’elle «essaye d’utiliser contre la résistance des qualificatifs similaires à ceux qu’utilisent des institutions sionistes, et c’est pour cela que nous refusons cette orientation et ce discours». La réponse du recteur de la Grande mosquée de Paris n’a pas tardé. Elle a été rendue publique, hier, à travers un long communiqué en langue arabe signé par C.E M. Hafiz, dans lequel il dénonce «avec force» les déclarations de M. Hassani Cherif, lesquelles portent, selon lui, «des allégations erronées et trompeuses pour l’opinion publique et des accusations insidieuses à l’encontre de la Grande mosquée de Paris et de son recteur». Et M. Hafiz de marteler : «J’affirme que je n’ai jamais adopté le récit sioniste dans aucun cas, comme le prétend M. Hassani Cherif, et j’ai affiché ma position dans de précédents communiqués depuis le mois de novembre 2023, suite à des déclarations hostiles qu’avait faites ce mouvement.» Il a précisé que «le précédent président du MSP, M. Abderazzak Makri, m’avait déjà accusé de trahison et de collaboration, suite à ma présence à une conférence où il y avait incidemment quelques représentants d’associations et de personnalités juives françaises, et M. Makri avait alors tenté d’exploiter les contextes régional et international, pour galvaniser l’opinion publique, mais ses tentatives avaient échoué». «La position de la Grande mosquée de Paris vis-à -vis de la cause palestinienne est constante et claire depuis le début de la crise», assure M. Hafiz, donnant comme exemple la réception de «plusieurs personnalités palestiniennes et diplomatiques, ainsi que des activistes connus pour leur soutien à la cause palestinienne, la dernière en date étant Mme Rima Hassan, activiste politique pour les droits de l’homme et représentante de la commission des droits de l’homme au Parlement européen» ainsi que les campagnes de «récolte de dons en faveur des sinistrés, des victimes et des familles des martyrs de Ghaza», non sans souligner que «la Grande mosquée de Paris avait contribué, auparavant, dans des activités politiques et des manifestations culturelles en soutien à la paix et le cessez-le-feu à Ghaza, et elle avait fait, à l’occasion, des déclarations qualifiées par les observateurs d’audacieuses, sans que nous nous soucions de leurs conséquences et de leurs répercussions». Le communiqué ne manque pas de rappeler, à l’adresse de M. Hassani Cherif, que la Grande mosquée de Paris «a donné des orientations à ses imams, pour consacrer les sermons de la grande prière du vendredi dans la Grande mosquée de Paris, durant toute l’année, depuis le début de la crise, à la cause palestinienne, et pour lancer des appels directs et clairs pour l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain, avec El-Qods pour capitale, ces sermons ayant été diffusés en direct à travers nos différentes fenêtres médiatiques officielles», précisant que ce discours est répercuté par «toutes les mosquées qui sont liées à elle à travers la France». Compte tenu de ces arguments, M. Hafiz refuse «catégoriquement les leçons de morale et l’incarnation de guide spirituel pour nous montrer ce qu’il faut faire et ce dont nous ne devons pas approcher», ainsi que «les surenchères que portent les déclarations de M. Hassani Cherif, lesquelles nous considérons comme une tentative d’exploiter le contexte actuel dans le but de susciter la polémique au détriment de la plus grande institution religieuse en France et en Europe», reprochant au président du MSP «sa profonde ignorance de la réalité française et du rôle diplomatique et politique important que joue la Grande mosquée de Paris à côté de son rôle religieux». Il a rappelé que sa présence à différentes manifestations «ne veut pas forcément dire une caution ou un soutien à tout ce qui y est abordé», alors que la politique du boycott et de la chaise vide serait «une reconnaissance de ce qui y est abordé et un renoncement à exercer notre devoir moral et humanitaire, et c’est ce que n’assimilent pas M. Hassani et consorts». ..............................................
-Ahlam Mosteghanemi sera «la personnalité culturelle de l’année» à la 43e Foire internationale du livre de Sharjah (Emirats arabes unis), prévue du 6 au 17 novembre 2024 sous le thème : «Tout commence avec un livre». L’écrivaine algérienne a été élue personnalité culturelle de l’année «en reconnaissance de ses efforts et ses réalisations dans le domaine du roman arabe où ses romans se sont classés parmi les best-sellers dans le monde arabe», est-il souligné dans un communiqué de son éditeur Hachette Antoine (Beyrouth, Liban), transmis à notre rédaction. Son plus récent roman Asbahtou anta(Je suis devenue toi) paru en 2023 et qui figure parmi les best-sellers arabes sera disponible à la 43e édition de la Foire internationale du livre de Sharjah. Née le 13 avril 1953 à Menzel-Temime, en Tunisie, Ahlam Mosteghanemi est une femme de lettres algérienne d’expression arabe. Elle est l’aînée des enfants dans une famille engagée dans la lutte pour l’indépendance de l’Algérie. Deux de ses frères sont morts dans les années 1940, lors d’une manifestation contre la puissance coloniale française. Après, la famille El Chérif doit se réfugier en Tunisie. De retour en Algérie en 1962, Ahlam Mosteghanemi fait des études secondaires, avant de travailler à la Radio algérienne. En 1973 est paru Ala Marf’ae El Ayyam(Au havre des jours), son premier recueil de poésie. Plus tard, elle va s’installer à Paris, en France, où elle soutient une thèse sous la direction de Jacques Berque. L’œuvre littéraire de Mosteghanemi est très populaire dans les pays arabes, notamment en Tunisie, au Liban, en Syrie, en Jordanie et aux Emirats arabes unis. Son ouvrage Dhakiret al-jassad(Mémoires de la chair) est classé parmi les 100 meilleurs romans arabes. Ahlam Mosteghanemi est lauréate du Prix Naguib Mahfouz et du Prix Nour de la meilleure œuvre féminine en langue arabe........................................
-Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a reçu, ce dimanche au siège de la Présidence de la République, le recteur de la Mosquée de Paris, Dr Chems-Eddine Hafiz.
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