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Communication ( et Presse)
Journée du Jeudi 14/01/2022 |
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-La Fédération internationale des journalistes (FIJ) a publié début janvier 2022 sa liste annuelle de journalistes et de professionnels des médias tués, qui fait état de 45 assassinats au cours de l'année 2021 dans 20 pays, soit une baisse par rapport aux 65 assassinats enregistrés en 2020. Depuis 1991, selon les chiffres de la FIJ, 2721 journalistes ont été tués dans le monde.
Ce chiffre de 45 représente l'un des plus bas bilans depuis que la FIJ a commencé à publier des rapports annuels sur les journalistes tués dans des incidents liés au travail, y compris les assassinats ciblés, les décès dus à des tirs croisés ainsi que les attentats à la bombe.
La région Asie-Pacifique est en tête de la (macabre) liste régionale avec 20 assassinats, devant les Amériques (10), l'Afrique (8), l'Europe (6) et le Moyen-Orient et le Monde arabe (un seul). Un accident mortel a également coûté la vie à deux journalistes en Iran.
Si cette diminution est une bonne nouvelle, elle n'est qu'un maigre réconfort face à la violence continue qui a coûté la vie à des journalistes dans des pays comme l'Afghanistan (9), le Mexique (8), l'Inde (4) et le Pakistan (3).
Cela apporte également une preuve supplémentaire à un constat récurrent : les journalistes et les travailleurs des médias sont le plus souvent tués pour avoir dénoncé dans leurs médias la corruption, la criminalité et les abus de pouvoir dans leurs communautés, villes et pays.
Les risques liés aux conflits armés ont diminué ces dernières années en raison de l'exposition limitée des professionnels des médias, qui sont de moins en moins nombreux à couvrir les lieux de conflits armés. Dans le même temps, les menaces liées à la domination des gangs criminels et des cartels de la drogue, depuis les bidonvilles au Mexique jusqu'aux rues des villes européennes en Grèce et aux Pays-Bas, continuent d'augmenter et expliquent de nombreux assassinats ciblés de travailleurs des médias en 2021.
"Ces 45 victimes rappelle le terrible sacrifice que les journalistes du monde entier continuent de faire pour servir l'intérêt public et nous leur restons à jamais redevables, ainsi qu'aux milliers d'autres qui ont payé le prix ultime", a déclaré le secrétaire général de la FIJ, Anthony Bellanger. "La FIJ estime que le seul hommage qui convienne à la cause pour laquelle ils ont donné leur vie doit être la poursuite incessante de la justice à leur égard. C'est pourquoi nous continuons à plaider pour l'adoption d'une nouvelle convention des Nations unies pour la protection des journalistes qui garantirait la responsabilité des meurtres de journalistes."
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