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Communication ( et Presse)
Journée du Dimanche 20/09/2021 |
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-Le ministère de la Communication a qualifié lundi, dans un communiqué, la suppression par le quotidien El Watan de Djamaâ El Djazair sur la photo du convoi funéraire de l'ex-Président, Abdelaziz Bouteflika, de "violation flagrante des lois" et "entorse aux règles du professionnalisme".
"La suppression étonnante de Djamaâ El Djazair de la Une du numéro 9438 du quotidien El Watan, paru le 20 septembre 2021, a suscité une grande consternation et incompréhension du fait de la sensibilité de cet acte, bizarre et injustifié, par apport à l'affect même de la Nation en ce sens qu'il s'agit du plus fort symbole et fondement de l'identité nationale et composantes de la personnalité algérienne, ciblés par divers voies et moyens", a relevé le ministère de la Communication.
Il souligne, dans ce sens, que cette suppression est intervenue lors de la couverture médiatique du convoi funéraire de l'ex-Président moudjahid Abdelaziz Bouteflika, paix à son âme, "où le minaret de Djamaâ El Djazair, un des symboles de l'Algérie indépendante et un monument important de l'Algérie Nouvelle, a été bizarrement occulté en arrière-plan de la photo de la commune ou de la zone de Mohammadia".
Le ministère rappelle que la conception de Djamaâ El Djazair, son aspect et son plan architectural "sont protégés par les lois de la République, législatifs et réglementaires, notamment les ordonnances 03-05 du 19 juillet relative aux droits d'auteur et droits voisins et 03-06 du 19 juillet 2003 relative aux marques ainsi que les dispositions du décret exécutif n 21-75 du 17 février 2021 instituant le périmètre de protection de Djamaâ El Djazair et fixant ses limites et les règles de sécurités qui lui sont applicables".
L'article 8 de ce décret stipule que :"Dans tous les cas et afin de préserver l'aspect architectural particulier protégé de Djamaa El Djazair, il est interdit de procéder à l'intérieur du périmètre de protection à toute réalisation ou construction ou installation permanentes pouvant l'occulter partiellement ou totalement, ou dénaturer et/ou diminuer de son éclat".
Partant, le département de la Communication affirme que la photo occultant Djamaa El Djazair, telle que parue sur El Watan, "constitue une violation flagrante à ces lois, une altération de cet grand édifice religieux et une entorse à la déontologie et aux règles du professionnalisme".
Fustigeant "fortement et manifestement ces agissements négatifs, notamment au moment où notre pays subit une cyberattaque et des plans systématiques visant à ternir son image et ses valeurs sacrés", le ministère de la Communication exhorte le journal El Watan et l'ensemble des journalistes "au professionnalisme requis et au respect des règles de l'auto-responsabilité, de la responsabilité juridique et de l'éthique de la profession".
Face à ces violations, le ministère "se réserve pleinement le droit d'engager les poursuites judiciaires qu'impose ce cas de figure", conclut le communiqué. ………………………………………………………………..
-Le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a qualifié lundi la suppression par le journal +El Watan+ du minaret Djamaâ El Djazair sur la photo de sa Une, d'"atteinte flagrante de la mémoire du peuple algérien" et de "violation éhontée des lois de la République »
Le communiqué du ministère indique que "le journal francophone "+El Watan+" qui a publié sur sa Une une photo du convoi funéraire de l'ex-Président Moudjahid, Abdelaziz Bouteflika, sur laquelle apparait l'image de +Mohammadia+ et de laquelle a est supprimé le minaret de Djamaâ El Djazair, est une atteinte flagrante à la mémoire du peuple algérien et une violation éhontée des lois de la République", lit-on dans le communiqué du ministère.
Le ministère s'interroge "avec étonnement et indignation des plus vifs", sur les visées de cet agissement injustifié dans une tribune médiatique nationale qui prétend être professionnelle, en recourant à une suppression professionnelle qui ne saurait être justifiée ni par la spontanéité ni par une prétendue fausse manipulation ".
Pour le ministère, de telles violations " devront donner lieu à des poursuites administratives et à des mesures judiciaires".
Selon la même source, Djamaâ El Djazair est " un édifice religieux et un monument culturel, scientifique et civilisationnel, qui écrit l'Histoire pour l'Algérie indépendante et livre un message de fidélité aux chouhada, avec un symbolisme historique, culturel et religieux. Il institue l'histoire et l'avenir d'un peuple qui a rejeté les plans du colonialisme et s'est attaché à ses fondements religieux et à son legs culturel sur un district dont le nom a été changé de +Lavigerie+ à +Mohammadia+ et de +l'association des Pères blancs+ à +Djamaâ El Djazair+"…………………………………………………
-La photo de une de notre édition d’hier (2à septembre) , consacrée aux obsèques de Abdelaziz Bouteflika, a suscité une vive et parfois virulente polémique sur les réseaux sociaux. Pour El Watan , « Une agitation incompréhensible, des réactions disproportionnées (………………………………………)
Si la suppression malencontreuse du minaret de la Grande Mosquée d’Alger sur l’arrière-plan de l’illustration a suscité des critiques, somme toute, fondées, de la part de nombreux lecteurs, il reste que des personnes s’illustrant régulièrement par leur haine à l’égard du journal ont profité de l’occasion pour proférer des attaques aussi violentes que gratuites.
Dans la journée, El Watan avait pourtant réagi en publiant un «erratum» reconnaissant une mauvaise manipulation technique durant le bouclage du journal et démentant toute intention de travestir la réalité ou de porter atteinte à la valeur symbolique de la Mosquée d’Alger.
Le travail sur le graphisme de la une se fait parfois dans la précipitation en raison de la pression induite par les deadline de livraison Ã
l’imprimerie. Et c’est dans des conditions similaires que s’est bouclé le journal d’hier et que l’erreur a fini par passer inaperçue »(……………………………) .La direction et la rédaction d’El Watan ne comprennent pas qu’une erreur technique provoque autant de réactions hostiles sur les réseaux
sociaux et surtout des communiqués aussi disproportionnés qu’injustes du ministère de la Communication et du ministère des Affaires religieuses. El Watan a consacré plus de trente ans de son existence à défendre les valeurs de la société algérienne, son islamité, son arabité et son amazighité, et à mettre en valeur tout ce qui peut la faire tendre vers la modernité.
L’opinion publique nationale saura rejeter les accusations tendancieuses qui ciblent le journal aujourd’hui sur la base d’un prétexte futile ».
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