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Communication ( et Presse)
Journée du Dimanche 21/09/2020 |
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--C'est devenu un rituel depuis plusieurs lundis: des dizaines de journalistes, en présence de quelques activistes du Hirak, se sont encore retrouvés ce lundi à la Maison de la presse Tahar Djaout pour un nouveau rassemblement de soutien au journaliste Khaled Drareni.
"Le journalisme n'est pas un crime", "non à l'instrumentalisation de ,la justice ", "libérez le journaliste, libérez la justice", sont autant de slogans lancés par les manifestants, brandissant pour certains des banderoles et des portraits du journaliste incarcéré.
Pour rappel, Khaled Drareni, directeur du site Casbah Tribune et correspondant particulier de TV5 Monde est condamné mardi passé par la Cour d'Alger, à deux années de prison ferme pour "atteinte à l'unité nationale" et "incitation à un rassemblement non armé".
La défense du journaliste a fait appel, il y a deux jours devant la Cour de cassation, selon une information du collectif des avocats.
Interrogé dimanche au sujet de ce journaliste, dont l'affaire fait grand bruit à l'étranger, le président Tebboune a expliqué qu'on "ne pouvait trancher de l'inexistence de la liberté d'expression dans un pays en raison d'une personne impliquée dans une affaire n'ayant aucune relation avec la presse".
Il a révélé, dans ce sens, qu'il n'existe aucun document prouvant la relation professionnelle de Drareni avec la chaîne de télévision avec laquelle il prétend travailler." ……………………………………………………………………………………………………
- Le ministère de la Communication annonce, sa décision de «ne plus autoriser» la chaîne française de télévision «M6» à opérer en Algérie après la diffusion dimanche dernier par cette chaîne d'un documentaire «portant un regard biaisé sur le Hirak», réalisé par une équipe munie d'une «fausse autorisation de tournage».
«Ce précédent nous conduit à décider de ne plus autoriser M6 à opérer en Algérie, sous quelle que forme que ce soit», a indiqué le ministère dans un communiqué. Selon la même source, «une journaliste franco-algérienne a assuré la réalisation du film, avec l’aide d’un “fixeur algérie’’, munis d’une fausse autorisation de tournage».
«Une infraction au demeurant sévèrement sanctionnée qui restera inscrite au compte indélébile de ses auteurs qui auront à répondre aux poursuites prévues par l’article 216 du Code pénal algérien pour “faux en écriture authentique ou publiqu’’», précise le ministère.
«Force est de constater qu’à l’approche de chaque rendez-vous électoral, crucial pour l’Algérie et son avenir, des médias français s’adonnent à la réalisation et la diffusion de reportages filmés et autres produits journalistiques, dans le vil but de tenter de démotiver le peuple algérien, notamment sa jeunesse», déplore la même source.
Le ministère a relevé, à ce titre, qu'il «n’est pas fortuit que ces médias, outillés pour exécuter un agenda visant à ternir l’image de l’Algérie et à fissurer la confiance indéfectible établie entre le peuple algérien et ses institutions, agissent de concert et à différents niveaux et supports».
Le ministère de la Communication a rappelé, dans ce contexte, que la rédaction de la chaîne française M6 avait introduit, le 6 mars 2020, une demande d’accréditation de presse pour les membres de l’équipe de l’émission «Enquête Exclusive», en vue du tournage d’un documentaire sur «la valorisation de l’essor économique et touristique de la ville d’Oran, ainsi que le multiculturalisme qui fait la richesse de notre pays».
«Cette demande a reçu une suite défavorable des services des ministères de la Communication et des Affaires étrangères», a-t-il souligné, relevant qu’«au final, l’équipe a produit un tout autre documentaire diffusé hier 20 septembre 2020 à 23h10 (heure française) sous le titre : “Algérie, le Pays des Révoltes’’, portant un regard biaisé sur le Hirak». «D’une durée de 75 minutes, ce film documentaire réalisé par le dénommé Dahmane Ziane, traite du “Hirak’’ et de la jeunesse algérienne, à partir de témoignages de trois jeunes Algériens sur l’avenir dans leur pays», rappelle-t-on.
«Selon le synopsis dudit documentaire, il est également question de relater le “désespoir’’ de certains Algériens, qui n’envisagent qu’une option : fuir le pays. Un pays où “filmer est très difficile’’, subodore le producteur-présentateur Bernard de La Villardière», a-t-on ajouté. Selon le ministère de la Communication, «ce dernier a reconnu avoir eu recours à l’usage “de caméras discrètes’’ avant de souligner le choix “de nombreux journalistes anonymes’’ ayant travaillé pour ce qu’il prétend être une “enquête’’».
«Au final, censé dévoiler “la banqueroute du régime algérien’’, le produit est une somme de trois témoignages insipides puisant dans les clichés les plus réducteurs : d’abord, celui de Noor, une youtubeuse qui “rêve de liberté en vivant des conseils de maquillage qu'elle donne aux femmes’’. Ensuite, Nardjess qui, elle, a décidé de vivre à l'occidentale dans un pays jugé “ultraconservateur’’. Enfin, Ayoub qui “rêve de voir un Etat islamique naître en Algérie et s'est engagé à cette fin en politique’’», a-t-il ajouté.
Le ministère a fait savoir, à ce propos, que «les principaux concernés ont pris contact avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel français (CSA) et ont saisi les services de l’ambassade de France en Algérie, afin de porter plainte pour avoir été manipulés, hors de tout professionnalisme, de toute déontologie et de toute morale».
«Dans une mise au point publiée aujourd’hui sur les réseaux sociaux, Noor déplore “le manque de professionnalisme’’ de la chaîne et “regrette vraiment d’avoir participé au reportage’’», a-t-on indiqué, soulignant que celle-ci «rapporte avoir été contactée par un journaliste algérien pour un reportage traitant de “l’émancipation de la femme algérienne’’ et qu’elle était “loin d’imaginer qu’elle allait être utilisée, elle et son mari, pour donner une mauvaise image des femmes et des hommes de notre pays’’».
«Un tournage clandestin supposé révéler “la face cachée’’ de notre pays s’est avéré être une somme d’anecdotes sans profondeur et sans rapport avec la réalité socio-économique (en amélioration constante) et politique (d’ouverture démocratique)», conclut le ministère de la Communication………………………………………………………………
- Dans un entretien accordé à la chaîne « France 24 », le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé que l'affaire Drareni n'avait pas de lien avec l'exercice de la profession de journaliste. Expliquant l'impossibilité de commenter là «une décision de justice», le ministre n'affiche pas moins sa satisfaction que «les faits qualifiés par la chambre d'accusation en première instance n'ont aucun rapport avec l'exercice de la profession de journaliste». Interpellé sur le statut de journaliste, revendiqué par Khaled Drareni et reconnu par ses pairs, le ministre de la Communication note que Drareni peut être journaliste, «mais il n'a rien fait pour formaliser cette qualité de journaliste». Belhimer en veut pour preuve que Drareni «n'a pas d'agrément pour être correspondant d'un média étranger. Il n'a jamais demandé un agrément pour l'être». Cette vérité, d'ailleurs, confirmée par le concerné lui-même lors de son procès, conduit le ministre à se poser un certain nombre de questions: «Comment qualifier le travail de quelqu'un qui, tous les jours, assure la couverture d'événements d'importance nationale, envoie des images à des médias étrangers, commente ces images et perçoit une rémunération en contrepartie et dit que ce n'est pas un travail de correspondant?». Belhimer répond à cette interrogation en affirmant qu'il s'agit là «d'un exercice illégal de la profession de journaliste». Le ministre estime qu' «il n'était pas nécessaire de le faire de la sorte, puisque l'article 50 de la Constitution protège le métier de journaliste», et partant «empêcher le juge de prononcer une peine privative de liberté». Et comme élément final d'appréciation, Ammar Belhimer affirme avoir «invité la défense de l'intéressé à se prévaloir de la sérénité, en exerçant l'appel contre le jugement de première instance, afin que règne un climat de sérénité, loin de toute manipulation, politisation et ingérence, notamment étrangère». À ce propos, la vague de soutien dont a bénéficié Drareni, est «une ingérence inadmissible», selon le ministre de la Communication qui souligne l'attachement des Algériens «à leur souveraineté fraîchement acquise. Ils ne tolèrent aucune voix venant d'outre-mer». Ramené sur le dossier de la liberté d'expression en Algérie et tout en précisant son statut d'intellectuel libre, Ammar Belhimer répond, que ceux qui défendent l'idée selon laquelle, le procès Drareni est une régression de la liberté d'expression dans le pays se recrutent dans la faune de l'ancien système. Lequel a «réduit la presse à un champ de ruines et de mines, avec des intrus, des étrangers à la profession, une oligarchie qui s'est accaparée du secteur» et d'ajouter: «Si c'est cela dont ils rêvent. Moi, je ne mange pas de ce pain et je ne suis pas de ce combat.» Une oligarchie et des étrangers qui ont laissé derrière eux des centaines de journalistes de l'audiovisuel sur le carreau. Un aspect que le ministre dit prendre en charge depuis son arrivée à la tête du secteur. Parmi les solutions d'urgence trouvées pour pallier la situation sociale des collègues, Belhimer cite d'abord l'ouverture de trois chaînes de télévision publique qui ont procédé au recrutement de journalistes mis au chômage en raison des difficultés que rencontrent les chaînes de télévision où ils exerçaient. Plus fondamentalement, le chantier concernant ces chaînes relève du chantier technologique ouvert par le ministère de la Communication. Il est prioritairement question, dira le ministre, d'algérianiser toutes ces chaînes. Il reste que la chose n'est pas aussi aisée que cela. Et pour cause, le ministre rappelle un épisode marquant. «Il y a quelques-temps «un cahier des charges a été émis par l'autorité de régulation balbutiante, mais aucune chaîne n'a senti le besoin de retirer le cahier des charges, pour émettre dans le cadre de la loi», rappelle le ministre qui conclut à «une sorte de non-droit dans l'exercice de l'activité audiovisuelle privée». Le subterfuge de l'exercice dans le cadre d'une représentation locale d'une entreprise étrangère trouvé à l'époque, avait juridiquement connu ses limites. Et pour cause, selon la loi, «ces bureaux ne doivent pas dépasser le nombre de 14 employés. Or, en l'espèce, nous avons des chaînes de télévision qui ont recruté, pour l'une 400 travailleurs et l'autre 700, entre journalistes et techniciens». Les propriétaires de ces deux chaînes sont en prison
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